A l’approche de l’élection présidentielle, l’énergie est redevenue prégnante dans le débat public. Chacun affine son programme : les Verts et LFI veulent une production 100% renouvelable d’ici à 2035, quand Valérie Pécresse promet la construction de six nouveaux EPR.
La multitude de rapports publiés récemment par le gestionnaire du réseau électrique RTE ou par le think tank Négawatt vient nourrir l’argumentaire des pronucléaires comme des antinucléaires. Le président -en campagne- Emmanuel Macron affiche maintenant un certain volontarisme en matière d’énergie nucléaire : plusieurs milliards d’euros devraient être consacrés à la construction des futurs réacteurs EPR. Est-ce réalisable ? Il existe de sérieux doutes sur la capacité de nos entreprises à rénover, moderniser et reconstruire notre parc nucléaire. D’ailleurs, la France part avec un certain retard sur les Anglais, les Russes, les Chinois ou les Américains. Le fort pouvoir de nuisance des écologistes et les hésitations de nos décideurs publics en sont, pour partie, la cause.