La Cour des comptes vient de rendre public son dernier Rapport sur le Grand Port maritime de Marseille. J’avoue que ça dépasse même tout ce que j’imaginais et je peux vous assurer que j’en ai vu des privilèges dans ma carrière professionnelle… Le temps de travail moyen d’un portiqueur (grutiers et portiqueurs font partie du personnel de la « manutention verticale ») est de 3 h à Marseille et la durée hebdomadaire du travail est de 12 h.
Le personnel manutentionnaire travaille deux fois moins que ceux des autres grands ports européens. Concernant les rémunérations, le personnel perçoit des gratifications illégales qui peuvent s’élever jusqu’à 1 300 euros par mois de sorte qu’un portiqueur est susceptible de gagner entre 3 500 et 4 500 nets/mois. Le plus bas salaire est de 2 700 euros par mois. On compte environ 132 primes malgré les recommandations de la Cour lors d’un contrôle effectué en 2005 et qui avait recensé …120 primes. Ces primes peuvent représenter 41 % du salaire de base et, concrètement, un agent du GPMM peut percevoir, en plus de son salaire de base, 70 % du montant de celui-ci en primes et indemnités diverses. Et ce n’est pas tout. Comme un bon salaire pour peu de travail ne suffit pas, on compte 26.53 jours d’absence par an. Cinq semaines de vacances supplémentaires ! Ce n’est pas Alice au pays des merveilles mais ça y ressemble beaucoup.