La commission des affaires sociales a adopté de nouveaux amendements en faveur d’une taxe liée à la teneur en sucre des produits alimentaires transformés. Le texte, qui fait partie du projet de loi de la sécurité sociale (PLSS), sera voté le 5 novembre. Il incarne encore une fois l’obsession de l’État de nous guider, voire de nous surveiller, jusque dans nos assiettes.
Les derniers chiffres sont préoccupants : l’obésité et le surpoids touchent aujourd’hui 47,3 % des adultes français selon la Ligue contre l’obésité. Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé, s’est dite « favorable à une action sur les sucres. Ça nous empoisonne ». Son remède ? « Il faut taxer » pour « faire évoluer les industriels ». Le Syndicat des boissons sans alcool, de son côté, a dénoncé une « surtaxe discriminant une catégorie de produits qui ne fera qu’amplifier la pression inflationniste ». Mais qu’importe si les prix flambent pour les consommateurs (on l’a vu avec la taxe Nutella) ; le vrai objectif est d’inciter les citoyens à manger mieux… tout en renflouant les caisses. Car ces nouvelles taxes tombent à pic pour combler le déficit de la Sécurité sociale, qui devrait dépasser les 17 milliards d’euros en 2024 – bien au-delà des 10,8 milliards prévus dans la loi de financement en 2023.
Faut-il rappeler que les choix alimentaires concernent avant tout les individus ? Le gouvernement, dont l’action devrait se limiter aux fonctions strictement régaliennes, n’a pas pour mission de les protéger contre eux-mêmes. Cela vaut pour le sucre, le tabac, l’alcool, les nitrites… Ce paternalisme est typiquement français : un État tentaculaire, toujours prompt à intervenir, et bien moins efficace là où on l’attend vraiment. La justice ? Un détail. L’État peine à assainir les comptes publics, mais il tend à être toujours plus intrusif : voilà la réalité d’aujourd’hui.
4 commentaires
A quand une taxe sur les frittes,le fromage,les briquets,les animaux domestiques?Ah! une bonne idée,si on taxait la connerie humaine,on remplirait vite les caisses de l’état!
Nos députés n’ont-ils donc rien de mieux à faire que de taxer l’industrie en raison de la teneur en sucre dans nos aliments … pour mieux remplir le tonneau des Danaïdes?
Il suffit de voir les caddies devant les caisses de nos super marché pour comprendre le pourquoi de l’obésité dans notre pays. Qu’on ne nous parle pas de « manque de moyens » qui empêcherait certains Français de manger mieux. Chacun est libre de préférer le soda à l’eau du robinet, de se gaver de chips, frites surgelées, biscuits et autres confiseries. Confectionner une purée, une soupe de légumes ne coûte pas si cher, sauf que… cela demande du travail !
Quant à l’intervention sur l’usage du terme ‘ »travail au noir » elle est… consternante ! Et dire que ce monsieur est payé avec nos impôts !
Dans la droite ligne de la pensée profonde de l’IREF, chacun étant libre de ses choix, je suggère de dépénaliser l’usage de toutes les drogues, d’autoriser la vente d’alcool aux mineurs, d’autoriser la cigarette dans les cours de récréation…
Au cas où vous ne seriez pas au courant, la dépénalisation des drogues est une mesure qui fait parfaitement consensus au sein de la communauté libérale, sauf peut-être chez ceux qui ont un penchant conservateur. Je vous invite à lire ces deux articles qui pourraient peut-être vous ouvrir un peu l’esprit :
https://www.wikiberal.org/wiki/Drogues
https://www.wikiberal.org/wiki/Guerre_contre_la_drogue
Et puisque vous n’avez pas l’air de maîtriser les bases de la philosophie libérale, je vais vous aider : on parle bien d’adultes responsables, le cas des mineurs est forcément différent. Mais si vous voulez ma réponse sur ces derniers deux points, 1- il est déjà tout à fait possible de contourner cette interdiction pour ceux qui le veulent ; 2-dans un marché libre et concurrentiel, chaque établissement scolaire devrait être libre de fixer sa propre politique et les parents devraient pouvoir choisir celui qui leur convient le mieux ; je doute toutefois qu’ils aient envie d’y inscrire leur enfant pour des raisons évidentes.