La Commission européenne a publié ses prévisions économiques d’hiver : une croissance de 4% pour l’UE (contre une prévision de 4,3% à l’automne) en 2022 et de 2,8% en 2023 ; une croissance de 4% aussi dans la zone euro cette année et de 2,7% l’année prochaine. Le PIB de l’UE a retrouvé son niveau d’avant-crise au troisième trimestre 2021, et tous les États de l’Union auront retrouvé le leur à la fin de l’année 2022.
Les goulets d’étranglements logistiques, les troubles au sein des chaines d’approvisionnements et la pénurie de certains matériaux comme les semi-conducteurs pèsent sur la production européenne ainsi que les contraintes sanitaires qui continuent de s’appliquer.
Les prix de l’énergie se maintiendront à un niveau plus élevé que prévu à l’automne, provoquant des tensions inflationnistes considérablement revues à la hausse.
L’inflation de la zone euro devrait ainsi atteindre 3,5% en 2022 (3,9% pour l’ensemble de l’Union) contre 2,6% en 2021 (2,9% pour l’ensemble de l’UE), puis devrait ensuite redescendre à 1,7% en 2023 (1,9% pour l’ensemble de l’UE).
Pour la France, la croissance du PIB devrait être de 3,6% en 2022 et de 2,1% en 2023, la reprise du tourisme, du commerce international et la baisse de l’inflation au fil du temps devant jouer en faveur de notre pays. La consommation des ménages devrait stagner au premier trimestre puis repartir à la hausse, l’investissement demeure robuste et l’inflation est dans la moyenne européenne : 2,8% cette année et 1,7% l’année prochaine.
Toutefois, après 2023, la croissance devrait s’établir autour de 1% au moins jusqu’en 2027, notre pays se retrouvant dans la même situation qu’avant la crise : croissance et inflation faible, taux d’emploi faible, déficits (abyssaux !) de l’Etat et du commerce extérieur.
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Inflation française 2021, selon mes propres données corrigées, à savoir augmentation de mes dépenses en fonction des mêmes produits et services consommés sur les mêmes périodes référencées, hors dépenses exceptionnelles (par exemple achat de véhicule ou remplacement de téléviseur ou machine à laver) : + 8,43 %.
Chaque foyer peut s’amuser à rentrer les références de ses produits de consommation courantes (y compris énergie, loyer, etc…) et faire ses propres ratios d’augmentation ou de diminution année après année, par produit et globaliser sur l’ensemble. Lorsque le kg de viande chez mon boucher est 23,70 € au 01 janvier et que le 01 janvier suivant il est à 26,30 €, l’augmentation sur l’année est bien de 9,89 %. Et on apprend, dans le même temps, que nos producteurs ont baissé le prix moyen de vente du même produit et que les importations ont augmentées en quantité. Quand allons-nous nous donner les bonnes informations ? Quand allons-nous cesser de nous mentir ?