Les Français ont une part de responsabilité importante dans la dégradation des comptes publics. Ne sont-ils pas les premiers à réclamer des aides, de nouveaux « droits », des réglementations ? L’année dernière, par exemple, une enquête Harris Interactive pour LCI révélait que 88 % des Français étaient favorables au projet de loi sur le pouvoir d’achat qui a coûté, au bas mot, 21 milliards d’euros.
A la lecture du sondage réalisé par l’Ifop pour Acteurs publics et EY, on peut se demander si le vent n’est pas en train de tourner. En effet, 65 % des sondés se disent favorables à l’initiative du gouvernement de lancer une revue des dépenses publiques en vue de les réduire.
Pour 72 % des personnes interrogées, la priorité devrait être de limiter les missions portées par l’État. En revanche, seuls 11 % d’entre elles pensent qu’il faut s’attaquer aux dépenses des collectivités locales. Elles sont tout de même 47 % à affirmer qu’il est nécessaire de réduire les effectifs des collectivités. L’IREF a d’ailleurs montré que les dépenses de personnel expliquent à elles seules la moitié de l’augmentation des dépenses de fonctionnement des administrations publiques locales entre 2008 et 2018.
Si 17 % seulement des sondés estiment qu’il faut tailler dans les dépenses sociales, ils sont 55 % à demander l’allègement des dépenses d’insertion comme le RSA, et 41 % celles des allocations familiales.
Les Français seraient-ils en train de changer d’attitude vis-à-vis des dépenses publiques ? Nous ne pouvons que le souhaiter, tout comme nous espérons que le Gouvernement soit encouragé par ce sondage à réaliser vraiment des économies.
A cet égard, il pourrait commencer par s’appuyer sur les rapports de la Cour des comptes. Puis s’inspirer des expériences étrangères. Le média Acteurs publics cite en exemple les Pays-Bas qui ont instauré un « task-based budget, qui consiste à définir la mission d’un service public puis à déterminer le budget nécessaire pour l’exécuter ». Une méthode efficace comme nous avons eu l’occasion de le démontrer.
Enfin, bien sûr, nous ne pouvons que conseiller au Gouvernement de s’inspirer des travaux de l’IREF.
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a l’allure ou rentre dans ce pays la vague migratoire il faudra plus qu’une revue des dépenses de l’etat pour endigué celles ci