Un article du Monde revient sur l’annonce faite par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, d’allouer 350 millions d’euros à 68 projets cinématographiques et audiovisuels (sur 175 étudiés au total), dans le cadre de l’appel à projets baptisé « La grande fabrique de l’image » – qui lui-même relève du programme France 2030. Son but : soutenir la compétitivité de notre pays en ce domaine par rapport à nos voisins européens. Les carnets de commandes des 23 studios qui existent à l’heure actuelle en France seraient en effet saturés, tant la demande de films et de programmes audiovisuels aurait augmenté ces derniers temps. La France accuserait ainsi un retard pour ce qui concerne les capacités de tournage, d’où l’objectif affiché par la ministre de « plus que doubler la surface des plateaux des studios de tournage, pour passer à 153 000 mètres carrés et arriver en tête en Europe d’ici à 2030 ».
Comme le précise l’article en question du Monde, les 68 projets retenus concernent aussi bien les studios (11 de tournage, 12 d’animation, 6 de jeux vidéo et 5 d’effets spéciaux) que les organismes de formation (34).
On imagine que tout le monde est donc content : l’État, qui conforte son image d’acteur économique prétendument incontournable, garant des décisions d’investissement qui vont permettre de « préparer la France de demain » – pour reprendre les mots du programme « France 2030 » ; et les professionnels du secteur, qui doivent se féliciter de voir l’État ainsi « jouer son rôle », afin que notre sacro-saint « rayonnement culturel » puisse continuer à pleinement opérer.
Le problème en France est toujours le même : nous attendons tout de l’État, et nous exigeons donc constamment son intervention, en toutes choses et en toutes circonstances. Réussir en France, individuellement autant que collectivement, c’est avant tout réussir à convaincre l’État de soutenir votre entreprise ou la filière économique dont relève votre activité. Mais ce que l’État donne aux uns est nécessairement pris aux autres ! Nous devrions pourtant savoir, en cette ère post-Covid, que l’argent magique n’existe pas ! Espérons donc que l’État français cessera d’être un jour « cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde », comme disait Frédéric Bastiat.
4 commentaires
Encore de l’argent public jeté à la poubelle pour financer de et des inutiles que personne ne regarde.
Quand on voit le niveau de débauche d’argent et d’extravagances au festival de Cannes, on se demande si c’est 350 millions d’euros de subventions sont vraiment nécessaires, surtout quand on sait ce que coûtent mais aussi rapportent certaines productions.
Bonjour, projet inutile, avec les guignoleries Macronistes quotidiennes, c’est tous les jours du cinéma. De plus, elles entrainent le déclin de la France et le déclassement des Français. Merci
Le cinema , les films , le faste qui va avec ca ne m’apporte rien pour manger , ameliorer mon pouvoir d’achat.
Dans ce monde il y a beaucoup d’argent , a bon quoi encore des aides?? .Et le gouvernement va piocher dans nos Impots. Monde a l’envers.