La crise du covid-19 a mis à mal le milieu du cinéma français, ou plutôt, a exposé les fragilités d’un système qui survit depuis des années grâce aux dotations de l’Etat et au statut privilégié des intermittents du spectacle. La fréquentation des salles a atteint péniblement les 7,4 millions d’entrées en septembre 2022, soit une diminution de 34% si l’on compare avec septembre 2019. Le cinéma n’attire plus. Le confinement et le télétravail ont démocratisé les nouveaux modes de consommation audiovisuels, comme la vidéo à la demande (VOD) ou les plateformes spécialisées comme Netflix, Amazon Prime vidéo, Disney +, etc.
Sans jamais remettre en question la qualité ni l’intérêt des films financés par le CNC, des « artistes » s’épanchent longuement dans Libération. « Chaque semaine sort pourtant une grande diversité de films français » s’étonne le journaliste. Oui, mais de moins en moins de gens veulent aller les voir au cinéma. La place coûte l’équivalent d’un abonnement d’un mois à l’une des plateformes citées plus haut, avec laquelle les téléspectateurs pourront mettre sur pause, et profiter d’un catalogue particulièrement fourni, bref se divertir à moindre coût.
Le grand écran permet le grand cinéma, une immersion dans le film qu’un écran d’ordinateur ou de téléphone n’autorise pas. La situation actuelle révèle le sentiment des spectateurs, que les films français actuels ne méritent ni l’effort physique de se déplacer, ni le coût financier. Et c’est bien cela que les artistes regrettent, que les consommateurs ne paient plus pour des films qu’ils ne veulent pas aller voir. Rappelons tout de même que les dépenses du fonds de soutien du CNC représentent 702,8 millions d’euros en 2022 ! Devant le manque d’intérêt des Français, cette débauche d’argent public ne suffit plus à maintenir les avantages indus des artistes.
Tous les films ne souffrent cependant pas du même désamour des salles obscures. Certains mettent des claques visuelles ! Moins de trois mois après sa sortie, « Top Gun : Maverick » a dépassé la barre des 6 millions d’entrées en France le plaçant à première place du Box-office pour l’année 2022, et de loin. Cela montre bien que lorsque le film le mérite, les consommateurs sont prêts à payer. Le 14 décembre 2022, « Avatar 2 », le film de James Cameron, devrait sortir au cinéma. Soyons certains que ce sera un carton en salles. La qualité du film est primordiale, n’en déplaise aux intermittents.
Inspirons-nous de nos voisins américains, libéralisons le cinéma français. L’exception culturelle a bon dos, mais elle favorise la médiocrité de nos productions cinématographiques. Laissons le consommateur être le juge de ce qu’il souhaite regarder, c’est lui qui doit être l’arbitre, non le CNC.
3 commentaires
Le cinéma français n’est absolument pas en crise… il est juste « victime » d’un montage financier basé sur les subventions.
Or ces subventions créent un « paradis artificiel » . Forcément ça ne peut pas durer éternellement et là nous sommes au bout du système !
Le prix d’une place de cinéma est devenu dissuasif !
En tant qu’ancien producteur, j’affirme que le cinéma ne connaîtrait pas la « crise » sans les « gauchos » qui se sont « emparés » de ce secteur. Un système « maffieux » est en place avec la complicité du « CNC », CNC qui pourtant avait autrefois de belles lettres de noblesse. Vous laissez ça au « gauchos » de plus complètement « bobos » et vous détruisez toute une industrie. Elles peuvent toujours se couper les cheveux les « actrices » (pleines aux as). Elles le font si le danger est loin. Vous ne les verrez pas dans nos écoles. Certaines ne sont même pas fiscalisées en France. Et ça donne des leçons !!!