Mardi 16 janvier, France stratégie a publié le troisième et dernier rapport censé évaluer l’impact économique du plan de relance lancé en 2020 pour faire face à la crise sanitaire. Même si son objectif initial, retrouver le niveau d’activité d’avant la pandémie, a été atteint dés la fin de l’année 2021, de l’aveu explicite de l’organisme public, « la contribution spécifique de France Relance a été minoritaire ».
Entre 2020 et 2022, dopé par la reprise, le PIB hexagonal a rebondi de 9 % ; or, pendant cette période, l’impact de la relance a été assez marginal eu égard aux immenses sommes dépensées :100 Md€ contre 34 Mds€ dans le précédent plan, déployé en 2008 et destiné à parer aux effets indésirables de la crise financière. En 2021, le surplus de croissance créé n’a atteint que 1,2 % et 1,4 % l’année suivante. C’est donc bien, d’une manière générale, « l’effet rebond notamment généré par la levée des restrictions sanitaires » qui a primé sur le reste.
Même si la baisse des impôts de production a été la bienvenue pour la trésorerie des entreprises, la mise en œuvre trop large de France relance, à travers une centaine de dispositifs, n’a pas permis de démontrer son efficacité, d’autant plus que la guerre en Ukraine, accompagnée de l’augmentation des prix de l’énergie, de l’inflation galopante et du renchérissement des taux d’intérêt, a complètement rebattu les cartes et suggéré un refroidissement de l’économie.
Malgré ces avertissements, les crédits du plan, consommés à hauteur de 73 % en novembre de l’année dernière, devraient continuer à être dépensés sans que l’état lamentable de nos finances publiques soit davantage évoqué dans le débat politique. En définitive, France Relance aura surtout été la voiture balai du financement de tous les projets conservés dans les cartons des ministères.