Mon premier est une ville en faillite, mon second compte environ 55.000 agents et mon tout recrute : qui suis-je ? Vous l’avez deviné : la ville de Paris dirigée par Anne Hidalgo.
Depuis quelques semaines, des affiches annoncent triomphalement dans la capitale que la ville recrutera 5.000 agents en 2024 comme chaque année.
Un petit tour sur le site de la ville montre que certaines inscriptions sont closes, mais que les retardataires se rassurent, il reste encore bien des postes à pourvoir ! La liste concurrence celle de Prévert : auxiliaires de puériculture, adjoints d’animation pour adultes, agents de désinfection, magasiniers-caristes, maîtres-nageurs, plombiers, jardiniers, peintres, médecins généralistes, agents logistiques en crèche, etc.
Les finances de la ville, en situation délicate lorsqu’elle a pris le pouvoir, se sont encore plus obérées sous les mandatures de Anne Hidalgo. La dette a en effet doublé. Les magistrats de la chambre régionale des comptes ont relevé à plusieurs reprises que les dépenses de personnel étaient trop élevées. Il est acquis que les dépenses de fonctionnement par habitant sont plus hautes qu’à Lyon ou à Marseille. On peut pourtant douter que les finances soient particulièrement bien tenues sur la Canebière… En 2020, les dépenses de fonctionnement étaient de 2.469 € par habitant à Lyon, 2.540 à Marseille et 2.929 à Paris.
Déjà, il y a 1 agent pour 39 habitants dans la capitale, 1 pour 95 à Rome (et nous ferons la même remarque qu’à Marseille…) et 1 pour 107 à Londres. Et ils bénéficient de 55 jours de repos par an !
Question : quelle entreprise privée pourrait-elle se permettre de fonctionner comme la Ville de Paris ? Certes, nous objectera-t-on, une municipalité n’est pas une société, mais c’est bien le problème en l’occurrence.
Plus avant, toute personne soucieuse des finances locales est amenée à doublement s’interroger. D’abord, les recrutements annoncés sont-ils indispensables ? la Ville ne pourrait-elle pas commencer par faire travailler l’ensemble de son personnel 35 heures par semaine de manière effective plutôt qu’à s’ingénier à contourner la loi de 2019 sur la transformation de la fonction publique ? Ensuite et surtout, est-il utile de recruter des personnes soumises à un statut public alors qu’il serait dans la plupart des cas envisageable de faire appel au secteur privé, moins disant et plus efficace ? Cela d’autant plus qu’environ les deux tiers des employés de la Mairie de Paris sont classés en catégorie C, autrement dit employés à des postes modestes.
10 commentaires
Incompétence + démagogie = déficit abyssal
Paris vit depuis longtemps bien au-dessus de ses moyens, c’est bien connu, les Socialistes ne savent pas gérer pour la plupart !
Sa vous parrait biearre à vous,pas à moi,car la maire de Paris est socialiste sa veux tout dire.
Avec un ç cédille se serait mieux !
Correction : excusez-moi, « CE serait mieux » !
Correction: je vous prie de m’excuser
désolé mais la demande « excusez moi est correcte », ce qui est incorrect est « je m’excuse ».
Sauf qu’une ville, … comme un pays, peut faire faillite et être mis en redressement, à l’identique d’une société.
A se demander si ce n’est pas ce que cherchent les hommes et femmes politiques de ces villes et de ce pays.
Tout à fait d’accord mais un salarié de la mairie est logé dans ses HLM et fait un électeur pour Anne Hidalgo. Que fait la cour des comptes? Il y aurait longtemps qu’une entreprise privée aux telles pratiques serait poursuivie par l’administration! Public Privé, deux mondes qui ne se reconnaissent pas en attendant de s’opposer violemment devant la montagne de dettes et d’obligations contradictoires!!
Le préfet ne semble pas s’inquiéter outre mesure, lui qui pourrait demander la mise sous tutelle de la ville, c’est vrai qu’avec la dette de l’Etat il n’ose peut être pas faire de vagues.