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Mauvaise passe pour l’économie « durable »

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Comme dans le roman d’Orwell, 1984 – « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. » – le vocabulaire écologiste, que l’on nous sert à longueur de journée, signifie-t-il le contraire de ce qu’il dit ? En particulier « durable » veut-il dire « provisoire » ou « fugace » ?

On pourrait se poser la question à la lecture des Échos datés du 10 septembre 2024. On y apprend, en effet, que le pionnier suédois de la batterie, Northvolt, se prépare à abandonner des activités et à supprimer des emplois (page 15). Le groupe, qui « ambitionnait de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur des batteries, depuis la fabrication de cathode (le pôle positif de la batterie, stratégique) jusqu’au recyclage » fait marche arrière. Il dit se concentrer désormais sur la fabrication de cellules de batteries. Mais cette activité n’est pas en très grande forme non plus : le lancement de trois « gigafactories » en Allemagne, au Canada et en Suède a été repoussé. Il faut dire que Northvolt vient de voir un de ses actionnaires, BMW, annuler un contrat de 2 milliards d’euros car il n’arrivait pas à satisfaire sa demande tant en termes de quantité que de qualité. Cette annonce de Northvolt fait suite à celle d’ACC (filiale de Stellantis, Mercedes et Total Énergies), en juin, de repousser la décision de lancer deux nouvelles usines de batteries.

Un peu plus loin dans Les Échos (page 21), on lit que les entreprises de seconde main sont en difficultés. Le quotidien évoque Barooders, une start-up française proposant des articles de sport de seconde main, placée en liquidation judiciaire cet été. Elle avait pourtant le soutien de sportifs de renom (Wawrinka, Karabatic…) et réussi à lever 3,8 millions d’euros en 2021 et 2022. Cela n’aura pas suffi, pas plus que les Jeux olympiques, pour la sauver de la fermeture prochaine.

Selon Les Échos, « Barooders est loin d’être la seule start-up de la seconde main à traverser un trou d’air ». Ce fut le cas, ces derniers mois, de Rediv (ex-Patatam) spécialisée dans le rachat et la vente de vêtements d’occasion, qui a été placée en liquidation judiciaire ; de Beebs, une plateforme de ventes de produits autour de l’enfance (mode, poussettes, jouets), « reprise au tribunal du commerce par Kiabi après son placement en redressement judiciaire » ; de Wethenew, spécialiste des baskets de seconde main, qui « est actuellement à la recherche d’un repreneur ; de Bluedigo, « la place de marché du meuble reconditionné pour le monde du travail », en redressement judiciaire depuis le mois de mai.

Nous aurons beau avoir tous les entrepreneurs possibles – et toutes les subventions imaginables – s’il n’y a pas de clients, les entreprises fermeront. C’est bien là le vrai danger de l’écologisme : nous conduire à la banqueroute.

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