Selon l’Observatoire des inégalités, un Français sur deux n’a pas les moyens de partir en vacances l’été. Il est vrai qu’en l’absence de maison familiale ou parentale suffisamment grande ou de comité d’entreprise, le budget estival peut vite être inabordable, sans parler des Français qui, pour rendre visite à leurs parents, ont besoin de traverser les mers, donc de dépenser plus. Pour résoudre ce problème, l’Etat propose plusieurs aides, qu’il s’agisse des billets congés annuels de la SNCF, de séjours pour les 18-25 ans en difficulté financière et dans des démarches d’insertion, ou encore des aides de la CAF. Les entreprises, elles, peuvent proposer des chèques-vacances.
On peut commencer par se réjouir d’une telle aubaine et faire des simulations pour savoir à quoi on peut prétendre. Une fois l’émotion passée, on se rappelle que les réductions sur les transports et les séjours estivaux, s’ils ne sont pas payés directement par nous, le sont bien par quelqu’un. Et ce quelqu’un, c’est nous, via les impôts payés par les entreprises notamment et répercutés sur les produits et services du quotidien. L’Etat n’a pas d’argent, et s’il nous en donne, c’est qu’il nous l’a d’abord pris. En se servant au passage pour rétribuer les fonctionnaires qu’il faut bien employer pour traiter les dossiers de vacances gratuites.
De nombreuses solutions privées, comme Airbnb ou Blablacar, sont aujourd’hui à disposition des personnes qui, malgré leur peu de moyens, souhaitent tout de même partir. On peut ajouter que la France est un pays assez chanceux dans lequel, que vous habitiez la Normandie, le Limousin, les Alpes, la Moselle ou l’Île-de-France, il est probable que vous trouviez, en cherchant bien, des activités à moindre coût pour vous changer les idées sans faire des kilomètres. Et si l’Etat, au lieu de mobiliser des armées mexicaines pour que les Français partent en vacances, les laissait les réinventer ?
2 commentaires
RSA, chèque tous les 3 mois, chèque vacances, chèque fin d’année, soins gratos, minimum retraite plus élevé que beaucoup de petits salaire de gens qui ont travaillé et cotisés, gratifications énormes par les collectivités locales ! un certain moment la vraie question est de savoir s’il faut encore travailler en France ? Je comprends pourquoi il y a autant de monde toute l’année sur les plages de France et que les Français ne veulent plus travailler.
En prime le « quoi qu’il en coûte » est passé par là. Macron, t’as pas cent balles ?…