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Bruno Le Maire : l’erreur n’est pas l’austérité, mais le refus de remettre en cause l’Etat-providence

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Dans un entretien publié dans le Journal du dimanche, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a affirmé qu’une politique d’austérité pour redresser les comptes publics serait « une erreur ». Cette affirmation fait suite à la décision prise par l’agence S&P Global de maintenir la note de AA pour la dette publique française (2 950 milliards d’euros fin 2022, soit 111,6 % du PIB), contrairement à l’agence Fitch qui l’avait descendue à AA- en avril dernier.

M. Le Maire se targue de l’attractivité de la dette française qui, certes, a été réduite depuis la crise du coronavirus (114,6 % du PIB en 2020 contre 112,9 % du PIB en 2021). Pourtant, elle risque de s’aggraver : le projet de loi de finances 2023 représente une hausse supplémentaire des dépenses publiques de 43 milliards d’euros. Le ministre justifie la fin du « quoi qu’il en coûte » par l’amélioration de la situation économique et le recul de l’inflation, tout en refusant les coupes budgétaires drastiques au nom de la préservation de la croissance et des emplois. Or, c’est précisément le refus permanent de remettre en cause la doctrine de l’État-providence qui vaut à la France le maintien de son statut de championne de la pression fiscale en Europe, et qui contribue à faire fuir les industries et les entreprises à l’étranger. Aujourd’hui, la France s’inscrit dans un processus de désindustrialisation avancé qu’elle peine à enrayer malgré certains efforts. Nous pensons qu’un plan de rigueur reposant sur une baisse drastique de la dépense publique (diminution progressive de la dotation générale de fonctionnement des collectivités, non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, poursuite de la réforme de l’assurance chômage, etc.) y contribuerait mieux.

La communication lénifiante du gouvernement ne doit pas masquer la gravité de la situation : sans refonte globale des dépenses de l’État, notamment sociales, sans la suppression des ministères dispendieux et des comités théodules, rien ne pourra libérer la France du carcan étatique.

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7 commentaires

Roven 7 juin 2023 - 5:11

Ce président élu par défaut n’a qu’un seul programme : satisfaire son ego en achetant des voix avec de l’emprunt que nous devrons rembourser… Il nous mène droit dans le mur…

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Gilles Vedun 7 juin 2023 - 9:35

Dans le mur, nous y sommes. Prenez en compte la dette des ménages et celle des entreprises (dans l’incapacité de rembourser la dette de l’état et des collectivités), les dettes hors bilan et exposez le mode de calcul aberrannt du pib..

Bien à vous

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accenteur 7 juin 2023 - 6:00

Toutes les politiques sont des politiques d’austérité. Soit c’est l’austérité pour l’état et ses parasites, soit c’est l’austérité pour les travailleurs contribuables. Et il faut bien mieux que ce soit l’austérité pour l’état.

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Goufio 8 juin 2023 - 7:10

Exact Accenteur
Bonne journée

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Goufio 7 juin 2023 - 6:23

Un bon mandat se mesure au volume des dépenses qui coïncident avec les besoins des votants. Il est fait abstraction par le généreux donateurs que ce sont eux qui paient la note (finale).
L’ÉNA non l’INSP a des critères de gestion qui tiennent en deux mots : réglementations et dépenses. Ça va bien se passer

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Oncpicsou 7 juin 2023 - 11:39

Le « Ténia fonctionnaire » qui digère le fruit du travail des français représente une DOUBLE peine pour la France.
1- Spoliation des richesses créées par les travailleurs du privé par une administration publique pléthorique.
2- Détournement d’une force de travail endormie qui pourrait être créatrice de richesses pour le pays au lieu de ronronner dans le giron de l’état.
Ce ne sont pas les « chatGPT sur patte »(*), qui ont pris le pouvoir, qui vont changer quoi que ce soit.
(*) chatGPT sur pattes: individu dénué d’intelligence mais la simulant grâce à sa mémoire.

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AlainD 8 juin 2023 - 5:06

Il est patent que les énarques sont de mauvais gestionnaires, plutôt que de supprimer des fonctionnaires comme Macron l’avait promis, il en embauche, plutôt que de monter un gouvernement resserré comme Macron l’avait promis, il a casé et recasé des copains-copines, les ministères débordent de conseillers dont les contribuables sont en droit de demander la justification. Mais de cela point, nous avons un président qui se comporte en monarque estimant qu’il n’a pas de comptes à rendre et pendant ce temps, nous restons en tête des Etats dépensiers. On a les records que l’on mérite !

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