L’institut d’études économiques Rexecode a publié, ce mercredi 6 novembre 2023, son rapport sur la durée effective du travail en Europe en 2022.
Sans surprise, on y apprend que « la durée annuelle effective du travail des salariés à temps complet reste plus basse en France que dans les autres pays de l’Union européenne (hors Finlande) ».
Rexecode précise qu’il a réalisé ses calculs à partir des données de l’enquête Eurostat sur les forces de travail et qu’il a choisi la durée annuelle effective de travail pour les salariés à temps complet comme indicateur car c’est le plus pertinent « pour mesurer la contribution effective à la production ». Il prend, en effet, en compte les périodes d’absence (pour congé, maladie, etc.), ce que d’autres indicateurs, comme la durée hebdomadaire habituelle de travail, ne font pas.
Les données de l’année 2022 confirment que la France est le pays où la durée annuelle effective de travail des salariés à temps complet est la plus faible d’Europe (hors Finlande). Avec l’Allemagne, l’écart est de 122 heures, soit l’équivalent de trois semaines de travail. Les Allemands ont travaillé 1 790 heures en 2022 ; les Français seulement 1 668.
Comment s’explique cet écart ? Tout d’abord par la durée hebdomadaire de travail. Elle est plus élevée d’une heure en Allemagne qu’en France. Au bout d’une année, cela représente une semaine supplémentaire.
Les deux autres semaines d’écart s’expliquent par un absentéisme plus élevé en France. Que ce soit pour des congés payés, des congés de maternité ou de paternité ou des congés maladie, les Français sont davantage absents au travail que les Allemands. Ces derniers travaillent 44,8 semaines par an. Les Français, seulement 42,9.
Mais les Allemands ne sont pas ceux qui travaillent le plus en Europe, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous. Les Roumains travaillent 2 043 heures par an (+375 heures par rapport aux Français, soit l’équivalent de 9 semaines de plus !) ; les Bulgares, 1 998 (+330) ; les Grecs, 1 943 (+275) ; les Polonais, 1 921 (+253) ; les Lettons, 1 900 (+232) ; etc.
Pour se situer dans la moyenne de l’Union européenne, les Français devraient travailler 124 heures de plus par an. Il serait peut-être temps d’en finir avec les 35 heures, avec les congés à répétition, avec les arrêts maladie de complaisance et se remettre au travail si nous voulons cesser de perdre pied dans la compétition économique.
Durée effective annuelle de travail pour les salariés à temps complet en 2022
Sources : Rexecode et Eurostat
8 commentaires
Enquête tronquée et estimations fausses car vous ne prenez en compte que les horaires officiels alors que la majorité des services dits publics et para public sont parfois loin en-dessous de ces horaires et que l’absentéisme pour convenance est au plus haut sans oublier le nombre de RTT pour certain qui dépassent les 23 jours/an et qui sont devenus un droit au même titre que les vacances et peut-être aussi les bienfaits de notre régime social qui finance bien des jours d’absence non justifiés voir des cures autre fantasme Républicain. Si vous prenez en compte tous ces paramètres une feuille ne suffirait pas pour trouver la République de France dans le tableau. Remarquez que je fais volontairement la différence entre République et France car il existe encore quelques Français qui triment pour le bien-être des autres mais hélas de moins en moins nombreux au regard de l’exemple venu d’en haut.
Si les français travaillaient seulement moins que les allemands, comme le suggère le titre, ce serait peut-être anodin, mais l’article et le tableau montrent qu’ils travaillent moins que l’ensemble de tous les autres pays européens : la France dernière, une fois de plus !
Très juste !!!
Et combien de semaines en plus travaillent-ils pour pour nourrir l’ogre étatique ?
Et c’est bien pire si l’on rapporte le nombre d’heures travaillées au nombre d’habitants. Beaucoup de « non travaillants » en République socialiste de France. C’est pourquoi la production de richesse d’un Irlandais est plus du double de celle d’un Français, malgré une faible différence de temps de travail dans le tableau. Entre autre causes.
On n’est pas toujours les derniers. Certes, il y a le niveau de nos élèves. Mais il nous arrive aussi d’être en tête des classements : consommation d’insecticides-pesticides, d’anti-dépresseurs et anxiolytiques, de cannabis. On est pas mal non plus avec notre déficit budgétaire, le déficit de notre balance commerciale, notre endettement. J’oubliais notre taux de chômage, notre fiscalité, notre quantité de fonctionnaires.
Il faudrait faire les comptes d’heures de travail annuel du Privé , de la fonction Publique et des entreprises nationales , SEPAREMENT
Combien d’heures réellement travaillées a EDF , ?
SNCF ? RATP ?
… et dans l’éducation nationale !!!