Transport & Environment (T&E) est une organisation non gouvernementale qui défend un système de transport et d’énergie à zéro émission. Elle se targue d’être à l’origine des principales réglementations européennes en la matière, comme la fin de la vente de voitures neuves à moteur thermique d’ici à 2035. C’est dire s’il s’agit là d’une organisation écologiste dont l’Iref ne partage pas les analyses.
Cependant, nous saluons le classement des compagnies ferroviaires d’Europe que l’ONG vient d’établir. Vingt-sept compagnies opérant dans 21 pays ont été évaluées sur leurs trajets intérieurs moyennes et longues distances, ainsi que sur les trajets internationaux pour certaines. Huit critères ont été pris en compte : le prix du billet, les réductions ou tarifs spéciaux, la fiabilité (ponctualité, annulations…), la facilité de réservation, la politique de remboursement, l’expérience voyageur, les trains de nuit et la politique vélo.
Bien sûr, ces critères sont contestables. Ainsi le coût de la compagnie pour la collectivité n’a pas été retenu alors qu’il peut être considérable comme avec la SNCF qui fait payer les retraites des cheminots aux contribuables. Le nombre de jours de grève n’est pas non plus évalué. En revanche, on se demande en quoi les réductions ou tarifs spéciaux peuvent être intéressants puisqu’il s’agit, là encore, de donner des avantages à certains voyageurs payés par les clients « normaux » et les contribuables. Bref, vous l’aurez compris, ce classement est loin d’être parfait.
Si d’autres critères avaient été pris en compte, la SNCF ne s’en sortirait pas si bien. Elle est en effet classée à la cinquième place. A vrai dire, c’est surprenant. Mais quand on sait que la compagnie française n’est évaluée que sur les seuls TGV, on comprend mieux sa position. La prise en compte des trains de banlieue (Transilien en Ile-de-France) et des trains grandes lignes hors TGV (Intercités) aurait sans aucun doute changé la donne. D’ailleurs Ouigo – service commercial à bas coûts de la SNCF –, classé par T&E, termine à la 25ème place.
Trenitalia (Italie), SBB (Suisse) et RegioJet (République Tchèque et Slovaquie) occupent les trois premières places. Mentionnons simplement que RegioJet est une compagnie privée, que SBB est publique, certes, mais gérée à la suisse, et que Trenitalia est publique, mais qu’elle est concurrencée notamment par une société privée, Italo sur les TGV (dont la SNCF était actionnaire à sa création).
T&E souhaite que son classement encourage les opérateurs les moins bien classés à s’inspirer des bonnes pratiques des leaders. L’ONG souhaite surtout que les États et l’UE légifèrent pour rendre le train plus attractif, par exemple en adoptant une réglementation sur la billetterie unique, en réduisant les péages ferroviaires excessifs, en abaissant la TVA et en investissant dans l’entretien et la numérisation du réseau.
Nous pensons qu’il serait plus pertinent de favoriser la concurrence et de privatiser les compagnies publiques surtout quand elles ne donnent pas satisfaction et coûtent aux contribuables comme en France.
3 commentaires
Il serait aussi très utile que les municipalités cessent d’interdire l’accès aux gares, sauf pour les piétons et les vélos….
Il n’y a même plus de taxi à la gare nord à Nantes !!!! Et presque pas au sud.
C’est pratique quand on a 78 ans et des bagages.
le marché décide …
foutaise collectiviste….
concours de miss france..
Qu’ils viennent évaluer les TER, la SNCF fera moins la maline …
A noter la bonne dernière place d’Eurostar dont l’un des actionnaires principaux est … La Société Nationale des Clients Furieux !