Le Front national de Marine Le Pen a changé, en grande partie, de discours. Ses cibles privilégiées sont le libéralisme, pardon, l’ultralibéralisme, la mondialisation et les patrons. Le Front veut récupérer encore plus de voix auprès des partis de gauche et il semble réussir comme le montrent ses derniers scores ainsi que l’hémorragie dans les rangs des mouvements d’extrême gauche. Ce discours n’aurait jamais du avoir un impact aussi important auprès des électeurs.
S’il a réussi, c’est aussi parce que la plupart des médias et des politiques de tous bords soutiennent ces idées. La crise de 2008 a fait renaître la haine contre le libéralisme considéré comme étant le coupable. La mondialisation a toujours été vue comme la cause des fermetures d’usines et du déclassement social. Le libéralisme est le bouc émissaire parfait car l’accuser c’est tellement facile et ne demande pas de réfléchir. De nombreux journalistes et politiques s’en prennent à lui régulièrement. Le comble, ce sont les mêmes qui demandent la création du « front républicain » contre le Front national.