L’entreprise d’ingénierie australienne Worley a conjointement été chargée par le Maroc et le Nigéria de réaliser les études préliminaires à la construction d’un gazoduc de plus de 7 000 km reliant les deux pays, en traversant 11 Etats d’Afrique de l’ouest.
Initié en 2016, ce projet pharaonique, dont la décision finale d’investissement sera prise en 2023, devrait être le deuxième plus long pipeline au monde, après celui qui traverse la Chine d’est en ouest.
Notons que le financement des études préparatoires sera assuré, pour 90 M€, par la Banque islamique de développement, basée en Arabie saoudite.
Sans préjuger de l’évolution de la crise ukrainienne, ce projet demeure hautement stratégique pour l’Europe. Il s’agit, en effet, d’un bon moyen de diversifier nos approvisionnements et de contourner le fournisseur algérien qui, à cause des tensions récurrentes avec son voisin de l’ouest et de ses liens avec Moscou, a coupé les vannes du gazoduc Maroc-Espagne, privant ainsi les pays européens de cette ressource à un moment critique.
Du Maroc à l’Europe, il ne restera donc plus qu’un pas à franchir pour être libéré des caprices récurrents d’Alger.
3 commentaires
Et chaque Etat voudra de l’argent, beaucoup d’argent pour le droit de passage ! qui leur en voudra ? La famille Biden va y mettre de l’ordre il faut y envoyer des mercenaires ..?
Le Maroc s’organise et gère l’avenir proche et deviendra ce fournisseur de ses propres besoins pour son indépendance énergétique en dehors du solaire qu’il maitrise parfaitement….
Le Maroc sera un fournisseur de l’Europe se qui le mettra dans les pays qui s’imposera à l’Europe, gavée, devenue « ventre mou » sans anticipation.
Je félicite le Maroc pour cette mesure qui lui donne là comme ailleurs, un pouvoir d’existence sans pareille….
Méfions-nous, ce gazoduc, s’il se réalise, ne sera peut-être pas le gage d’assurance de paix et de prospérité que l’on veut bien nous faire croire.