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L’Argentine : exemple type d’une mauvaise politique économique et alimentaire

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L’agression russe de l’Ukraine est l’une des raisons de la flambée des prix des denrées alimentaires. La Russie et l’Ukraine sont d’importants fournisseurs mondiaux de blé. La décision de M. Poutine d’attaquer son voisin a perturbé les approvisionnements. Mais si cette situation est le coupable idéal, c’est loin d’être la seule raison.

Si la première raison est le changement des prix relatifs – c’est-à-dire que le blé devient plus cher en raison d’une réduction de l’offre mondiale, provoquée en partie par la guerre – la deuxième cause de la hausse des prix des denrées alimentaires est l’inflation provoquée par les politiques économiques et monétaires des Etats.

Le marché est la solution à un changement des prix relatifs : plus les économies sont libres, plus les ajustements sont rapides. Quant au remède à l’inflation généralisée dans une économie, il consiste à corriger les erreurs monétaires, fiscales et réglementaires. En Argentine, les politiciens échouent sur les deux fronts. Dans ce pays d’Amérique du Sud, l’inflation de 2022 pourrait être proche de 60%, après une inflation de plus de 50% en 2021. Le gouvernement du président Alberto Fernández, selon une longue tradition argentine, a creusé l’endettement du pays pour financer ses dépenses inconsidérées. Depuis 2000, les dépenses publiques en pourcentage du produit intérieur brut ont doublé, passant de 20% à 40%. La dette publique, en pourcentage du PIB, avoisine désormais les 100%. Pour payer les factures, la banque centrale imprime des pesos en abondance, ce qui fait grimper les prix en flèche.

Le récent changement des prix relatifs du blé et d’autres produits agricoles devrait être une bonne nouvelle pour l’Argentine, terre agricole notamment spécialisée dans le blé. Dans un marché libre, des prix plus élevés constitueraient un facteur de motivation pour cultiver, vendre et exporter davantage. À mesure que la valeur des récoltes augmenterait, la nation s’enrichirait également car les entrées de dollars renforceraient son pouvoir d’achat et augmenteraient le PIB.

Malheureusement pour ce pays d’Amérique du Sud, le gouvernement tente de faire baisser les prix locaux en obligeant les producteurs à vendre uniquement à l’intérieur du pays. Cette stratégie repose sur des taxes à l’exportation élevées et des quotas d’exportation qui limitent les quantités pouvant être expédiées à l’étranger. Ces deux mesures découragent les exportations et font qu’il est préférable de ne pas semer du tout ou de conserver des stocks dans les silos.

Ces politiques nuisent ainsi au peuple argentin, aux agriculteurs de ce pays et aux pauvres du monde entier, car elles réduisent les réserves alimentaires mondiales. Encore une fois, l’étatisme démontre ses méfaits.

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2 commentaires

laurenty 28 avril 2022 - 9:18

Ce qui est dommage pour Charles Schwab dont le président argentin est un protégé ! L’incompétence le dispute au doctrinaire et tous sont malades de ces politiques qui essayent indéfiniment de travestir la réalité économique
Seule la libre concurrence sans biais permet l’épanouissement de l’humanité https://mobile.twitter.com/MaajidNawaz/status/1485982015048622090?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1485982015048622090%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fresistancerepublicaine.com%2F2022%2F01%2F27%2Fquand-schwab-se-felicitait-de-penetrer-les-gouvernements-grace-aux-jeunes-leaders-trudeau-macron-etc%2F

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Obeguyx 30 avril 2022 - 8:55

Eh oui, l’incompétence… tout comme en France. Pourquoi aller regarder ailleurs ce que nous avons sous les yeux et que nous vivons au quotidien.

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