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Fillette frappée par sa maîtresse : le scandale dont on ne parle pas

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L’affaire sature la presse et les réseaux sociaux. Citons ce qu’en écrit Jeanne Sénéchal sur le site du Figaro le 10 septembre 2024, qui est, peu ou prou, ce qu’en ont dit tous les médias :

« Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, une petite fille, en proie à une grosse crise de larmes, se fait frapper le dos par sa maîtresse. Au point de la faire tomber. Ses camarades de classe, âgés de trois ans, assistent à la scène, visiblement démunis. À la fin de l’enregistrement, l’enseignante met alors la petite fille au coin, puis lui asperge le visage d’un liquide non identifié. Et lui lance : « Voilà, ça fait du bien, là ? ».

Les images particulièrement violentes ont été filmées par la mère d’un élève le 3 septembre, à l’école maternelle des Frères Voisins, dans le 15e arrondissement de Paris, d’après l’AFP. Après avoir filmé la scène, la mère de famille est allée interpeller les parents de la fillette victime du coup, raconte de son côté Le Parisien. Ces derniers sont allés immédiatement déposer plainte à la suite du visionnage. De son côté, le parquet de Nanterre a décidé l’ouverture d’une enquête préliminaire. L’enseignante, en arrêt, a été remplacée dans sa classe, a déclaré le rectorat à nos confrères. »

Il est évident que l’enseignante n’aurait pas dû faire ce qu’elle a fait.

Ce n’est pas une raison pour écrire n’importe quoi. Beaucoup ont parlé de « violence » sur une enfant. La vidéo mise en ligne par le NouvelObs avertit le spectateur : « Attention, images choquantes ». Une tape dans le dos ou sur les fesses (ce n’est pas très clair), ce n’est pas vraiment de la « violence ». Cette frappe aurait été tellement forte que la fillette en est tombée. Personne n’a pensé que la gamine pourrait se laisse tomber, par exemple pour échapper à la deuxième frappe. D’ailleurs, elle se relève immédiatement et ne semble pas souffrir outre mesure.

On évoque aussi une petite fille « en proie à une grosse crise de larmes ». Non, elle fait une colère, probablement parce qu’elle n’a pas obtenu immédiatement ce qu’elle voulait, au point de perturber toute la classe.

Ensuite, il est relaté que la maitresse « asperge le visage » de la fillette « d’un liquide non identifié ». Il s’agit plus probablement d’eau (qu’y aurait-il d’autre dans une classe de maternelle ?) que d’acide. Mais, on préfère laisser croire qu’il pourrait s’agir d’un liquide dangereux. Encore une fois, l’enseignante n’aurait pas dû agir ainsi. Mais recevoir de l’eau dans la figure, ce n’est pas non plus très grave.

Puis on nous dit que les images ont été filmées par la mère d’un élève. Et c’est là que se situe le deuxième scandale que tout le monde tait. Pourquoi celle qui filme ne dit rien pour arrêter l’enseignante ? Pourquoi n’intervient-elle pas ? Si les gestes de l’enseignante sont à ce point « violents », ne doit-elle pas poser son smartphone et s’interposer ? Non, elle préfère filmer pour obtenir de quoi faire le buzz sur les réseaux sociaux et avoir, enfin, son quart d’heure de célébrité comme disait Andy Warhol.

L’avocate de la famille de la fillette, Vanessa Edberg, a annoncé avoir porté plainte pour « violences aggravées ». Mais va-t-elle aussi porter plainte contre la personne qui filme pour non-assistance à personne en danger ?

Cerise sur le gâteau, Me Edberg a déclaré sur RTL mercredi 11 septembre que l’enseignante souffrait manifestement « d’une grave pathologie ». Sous-entendu, son cas relève de la psychiatrie. Comment alors serait-elle responsable ? Ne faudrait-il plutôt pas s’en prendre aux personnes qui, à l’Éducation nationale, ont laissé une personne « dérangée » devant des élèves ?

Il est lamentable qu’une tempête dans un verre d’eau émousse à ce point l’esprit critique, pour ne pas dire le bon sens, des journalistes.

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