Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale, scolarise ses enfants à l’Ecole alsacienne, établissement privé sous contrat très élitiste du 6e arrondissement de Paris. C’est son droit le plus strict, surtout lorsqu’on sait qu’il les a d’abord inscrits en REP+, c’est-à-dire en réseau d’éducation prioritaire renforcée. Constatant que les conditions d’une “scolarité sereine et heureuse” n’étaient pas remplies, il a finalement préféré une école plus haut de gamme. Le problème, c’est qu’à l’Ecole alsacienne, sans parler de la cantine (500€ par trimestre pour quatre repas par semaine), des voyages obligatoires (de 300 à 750€) et des voyages facultatifs (de 280 à 1 600€), les frais de scolarité se montent à plus de mille euros par trimestre. Si cette école gère, après tout, ses ressources comme elle l’entend, et propose d’ailleurs des bourses, les Français, qui paient via leurs impôts une école publique qui ne convient même pas au ministre qui s’en occupe, n’ont pas forcément les moyens de donner à leurs enfants la chance de ceux de Pap Ndiaye.
Un élève coûte, selon son niveau, une dizaine de milliers d’euros par an à l’Etat, qui diffuse cet argent, prélevé bien sûr dans la poche des contribuables, dans les établissements publics et privés sous contrat. Ainsi, en 2017, l’enseignement scolaire public de premier et second degré avait perçu 54 milliards d’euros, contre 7,5 milliards pour le secteur privé, qui accueillait cette année-là un enfant scolarisé sur cinq. Alors que de plus en plus de parents font le choix du privé pour leurs enfants, et que d’autres restent dans le public par manque de moyens, la mise en place d’un chèque-éducation, utilisable dans n’importe quel établissement scolaire autorisé, donnerait aux parents une liberté de choix réelle.
7 commentaires
Fais ce que je dis mais surtout ne fais pas ce que je fais. C’est inné chez les politiques et les profiteurs de la République.
Un certain nombre de parents font, en effet, le choix du privé. Toutefois, ils n’en sont pas forcément plus contents. Parole d’expérience. Il vaudrait beaucoup mieux gérer les établissements publics et leurs équipes d’une meilleure manière, plus cohérente. Quant à l’école alsacienne, si on peut reconnaître le confort de vie et de travail, son mode de fonctionnement n’en fait pas toujours des élèves plus épanouis. Là encore, parole d’expérience. Quant aux lycées en zone REP, là encore, il y a en de toutes sortes. Et leur sérénité ne repose pas seulement sur une question de moyens supplémentaires accordés au public ou non. Plutôt qu’un chèque éducation pour pouvoir « choisir le privé », j’aurais plutôt tendance à penser : plutôt le paiement direct d’une partie de l’année scolaire à l’établissement pour que chacun, dont les parents, réalise ce que coûte la scolarité et qu’elle représente un bien précieux.
Sa suffisance scolarise ses enfants à l’Ecole alsacienne, probablement pour promouvoir ses méthodes à l’EN!
Oui, à quand le chèque éducation, et la vraie liberté de choix de l’école pour ses enfants ? Et pourquoi l’école publique coûte-t-elle bien plus cher que les écoles privées ?
Fais ce que je dis,mais ne fais pas ce que je fais.Devise des copains macronistes.
Ce ministre, dit intellectuel socialiste bon teint, favorise dans ses propos sur l’enseignement public sous l’ensemble de ses aspects et enseignements dérivés…pour les autres…!
DONT ACTE…
De plus, il agit comme l’un de ses prédécesseurs, bon teint socialiste de gauche,, JEAN PIERRE CHEVENEMENT ministre de l’Éducation Nationale, qui avait placé ses enfants dans l’enseignement privé à Paris
Ainsi, est-il difficile, voir compliqué d’entendre des discours dans un sens qui ne sont pas pratiqués par le discoureur dans l’autre…
Et le comble c’est que ce discoureur demande la CONFIANCE….?.
Je ne comprends pas du haut de mes 77 ans qui a poursuivi son enseignement chez les Jésuites, Les Séculiers et oratoriens pour passer un bac : Latin, Grec, Math, Sciences et 2 langues + français, histoire géographie….
Vous pouvez comprendre que je ne comprends pas l’époque actuelle dans son nivellement par le bas avec des ministres exemplaires pour tenir ce rang.
Vive la République Jupitérienne… La France se gomme, la France se meurt… Vive la France !
Autrefois, on disait simplement : « Et si ma tante en avaient ? ». Aujourd’hui on imagine un tas de « conn….. » pour essayer de faire fonctionner ce qui ne fonctionne pas. A un moment, il n’y a plus que la « trique » qui marche et le peuple l’a bien compris.