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Immigration, les limites de la cohabitation

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Shemseddine, un adolescent de 15 ans violemment frappé par plusieurs personnes jeudi 4 avril à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), a succombé à ses blessures. Deux de ces personnes avaient appris, plusieurs jours avant les faits, que leur sœur échangeait  avec lui des propos à caractère sexuel. Déjà, deux jours auparavant, une jeune fille, Samara, 13 ans, avait été rouée de coups devant son collège à Montpellier. L’une des jeunes interpellées pour cette agression aurait précédemment fustigé la victime sur les réseaux sociaux parce que, de famille musulmane, elle s’habillait à l’européenne. Puis ce 10 avril, à Bordeaux, un jeune homme de 25 ans, qui serait d’origine afghane, a agressé successivement plusieurs Nord-Africains en leur reprochant de boire de l’alcool le jour de l’Aïd avant d’en assaillir deux et d’en tuer un avec son couteau.

Dans tous ces cas, répétitifs, des membres de la communauté musulmane se sont mutuellement agressés pour faire respecter leur loi propre, la charia, dans l’irrespect de la loi du pays qui les accueille, la France.

Un nœud gordien

Ces crimes soulignent le nœud gordien de l’intégration musulmane. Le Coran n’est pas seulement un livre de prière, mais aussi un code comportemental et juridique qui s’impose aux croyants. Cet ensemble de règles, la charia, constitue le droit des pays d’Islam et celui des musulmans. En Occident, des drames se nouent quand la charia est en contradiction avec la loi locale. Les musulmans sont enclins à faire prévaloir la charia. Or celle-ci condamne l’apostasie des croyants qui renient leur foi. Ainsi ce verset : « Quiconque a renié Dieu après avoir cru… – sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi – mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible » (Coran 16 : 106).  En fait le Coran n’est pas clair. Il dit aussi : «  Pas de contrainte en religion » (2/256). Mais les plus exigeants se réfèrent à divers  hadiths (les mots, faits et gestes du Prophète rapportés après sa mort) allant dans le sens d’une application de la peine de mort en cas d’apostasie : « Celui qui change de religion, tuez-le » (hadith 6922). Et alors que les fondamentalistes font des émules, le simple fait de se dissocier de la communauté musulmane peut vous désigner comme mécréant et passible de la pire condamnation. Il est ainsi largement rapporté sur les réseaux cet hadith, que tous ne reconnaissent pas, selon lequel « Le sang d’un homme musulman n’est licite que pour l’une des trois raisons suivantes : l’homme marié qui commet l’adultère, une vie pour une autre, et celui qui renie sa religion et se sépare du groupe. »  

La séparation des pouvoirs

Les jeunes musulmans élevés dans une culture fermée et acquise comme la seule expression de la vérité, n’ont peut-être pas même l’idée de s’interroger sur le bienfondé de leurs actes à l’égard de ceux qu’ils considèrent comme des mécréants renégats. Ils font justice selon l’islam, sans peut-être se rendre compte qu’ils bafouent notre justice.

Carr c’est l’originalité du christianisme d’avoir, dans le temps et non sans peine, instauré la séparation requise par le Christ pour rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Son aboutissement, tout imparfait, s’inscrit dans les gènes des démocraties libérales. John Locke, un inspirateur de la Glorieuse Révolution, considérait ainsi que l’Etat devait autoriser tous les cultes pour autant qu’ils ne fomentent ni ne commettent aucun projet ou action hostile à la loi civile et susceptibles d’être sanctionnés comme ils le sont dans la vie civile. De même disait-il, chacun peut porter le vêtement qu’il lui plait, à condition toutefois qu’il ne s’agisse pas de faire preuve de sédition.

Il est souhaitable en effet que les individus ne soient pas réduits à être les pions de l’Etat, mais qu’ils puissent se regrouper en autant de sociétés particulières et souhaitées par eux, dont des églises, situées entre eux et le gouvernement pour assurer des besoins communs sans que l’Etat les prenne charge. Mais à condition que ces petites sociétés intermédiaires, qui peuvent avoir leurs propres règles, restent soumises, avec leurs membres, à l’Etat de droit sans lequel il ne peut exister ni société libre ni respect mutuel.

Or le conflit de lois et d’allégeances apparaît insoluble sauf à trancher ce nœud gordien, à l’école et devant les tribunaux, de l’épée intransigeante de la loi républicaine qui trop souvent hésite à s’appliquer avec toute la rigueur nécessaire pour mettre un coup d’arrêt à ces pratiques.  Dans le long terme, ces jeunes musulmans doivent surtout être plus ardemment formés à notre culture et à l’esprit critique de notre civilisation.

C’est l’échec de l’Education nationale de n’y être pas parvenu. Alors il faut peut-être changer de modèle scolaire, démembrer le Mammouth, supprimer le statut de la fonction publique qui protège les mauvais enseignants au détriment des meilleurs. La liberté scolaire, l’émergence de nombreuses école privées, leur concurrence avec le public qui ne serait plus tenu par une carte scolaire… devraient concourir à l’amélioration du système. Mais il faudrait surtout beaucoup d’autorité et de fermeté et plus encore de temps et d’excellence pour que les enseignants, mieux payés mais plus présents, enthousiasment leurs élèves et les convainquent des bienfaits d’une société ouverte.

Quoi qu’il en soit, il n’est plus possible de tolérer la répétition de tels actes sauf à susciter une rébellion du peuple français. Ce qui exige aussi un contrôle beaucoup plus strict des canaux de l’immigration ainsi qu’une sévérité sans faille à l’encontre de ceux qui ne respecteraient pas nos règles.

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11 commentaires

J.C. BOUTE 15 avril 2024 - 6:37

La perversion de la cité commence par la fraude des mots (Platon)
« Deux de ces « personnes ». Une personne c’est MM. tout le monde. Il eût fallu écrire « individu ou suspect ou mis en cause, etc…
Merci de ne pas coudre tout le monde dans le même sac !

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DRACH Eliane 15 avril 2024 - 8:17

Bonjour,
J’ai du mal à comprendre comment il se peut que les gens que nous laissons entrer en Europe n’aient pas à s’engager de manière très formelle à respecter notre mode de vie et nos coutumes. Il pourrait s’agir d’une sorte de contrat à signer où il est écrit qu’en cas de manquement à nos us et coutumes les contrevenants et leurs familles repartent d’où ils viennent. Pour ceux de la deuxième, troisième voire quatrième génération détenteurs de la nationalité française, c’est plus délicat. Une menace de déchéance de nationalité (en tout cas pour ceux qui ont conservé une double nationalité) pourrait aider…
Pourquoi et comment de telles mesures ne se sont-elles pas imposées d’elle-mêmes ? J’ai longtemps vécu à l’étranger. A chaque renouvellement de permis de séjour, je devais m’engager à respecter le pays qui m’accueillait !

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Jacques Baudouin 15 avril 2024 - 10:41

La plupart des musulmans n’a qu’une lecture littéraliste du Coran alors que seule une lecture herméneutique permettrait de le déchiffrer correctement, ce qu’ont fait les chrétiens avec la Bible. Relire le Coran avec des musulmans. est une impossibilité car il représente une œuvre incréée d’Allah transmise par l’Archange Gabriel. Ils sont pétrifiés à l’idée d’interpréter la parole d’Allah ! Même les plus érudits ne veulent pas faire l’exercice. C’est pourquoi beaucoup de musulmans restent ouverts au prosélytisme des frères musulmans. Le Roi du Maroc avait parfaitement compris cette situation et avait prédit ce qui arriverait car, pour lui, il était impossible d’intégrer l’islam dans les pays occidentaux. Comme toujours, les occidentaux ont cru qu’ils possédaient la VERITE et n’ont pas voulu tenir compte des différences avec les autres peuples, en particulier avec ceux qui pratiquent l’islam.
Il serait peut être temps que les occidentaux arrêtent le mépris pour ceux qui ne vivent pas comme eux. Les populations qui vivaient en Amérique ont été en grande partie exterminées à cause de leurs différences.

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Boisgontier 15 avril 2024 - 9:06

Pour l’heure, les musulmans sont encore minoritaires en Europe. Le jour où ils deviendront majoritaires, alors nos sociétés risquent d’être de nouveau confrontées à des guerres de religion…. si les politiques, au lieu d’oeuvrer pour le bien du pays, continuent de faire du clientélisme. Les exemples de dérapages ne manquent pourtant pas en Europe. C’est, d’ailleurs, peut-être, la raison pour laquelle Louis XIV avait révoqué l’Edit de Nantes: afin d’éviter toute résurgence de guerres de religion après sa mort, au cas où ses descendants n’auraient pas la poigne nécessaire pour contrôlet la situation. (c’est, du moins, mon interprétation car lui n’en a pas donné).

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Duhamel 15 avril 2024 - 10:32

Il n’existe qu’une sanction pour ceux qui mettent le coran au dessus des lois republicaines : l’expulsion et l’interdiction du territoire .

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Nemouk 15 avril 2024 - 11:07

Refuser le débat sur la critique de l’islam c’est à la fois faire preuve de lâcheté et d’un manque de respect à l’égard des musulmans qu’on prend ainsi pour des enfants incapables de raisonnement et d’affronter la rationalité.
Ce n’est pas en faisant signer des contrats qu’on résoudra le problème, c’est en rappelant le principe de laïcité et que la Liberté qu’il défend inclus la libre critique des religions.
Je vous recommande de voir sur Youtube les vidéos de Jordanix ou Jack le fou.

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Farid 15 avril 2024 - 11:45

Ce n’est pas le boulot de l’école de faire l’éducation. Elle a déjà fort à faire avec l’instruction mise à mal par l’indiscipline. Les diverses allocations sont censées aider les parents à éduquer leur enfant. S’ils ne le veulent pas, l’enfant doit être placé en maison d’éducation. Celles qu’il faudrait construire à défaut de futures prisons.

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maxens 15 avril 2024 - 1:55

L’ école a beaucoup de problème, mais arriver à la responsabilité de l’école dans les actes de quelques intégristes voulant appliquer un islam bafouant nos valeurs, c’est un peu exagérer. Il existe beaucoup de pays musulmans dans le monde, le plus simple, serait tout simplement d’interdire de territoire toutes les personnes qui ne respectent pas nos valeurs et place celle de leur foi au dessus des valeurs de la république, y compris dans le cadre de mineur, les parents pour manquement à l’éducation et l’enseignement de ces valeurs. Et si ces personnes sont françaises, et inexpulsables par défaut de double nationalité, ayant fait le choix de mépriser les valeurs françaises, ils suffirait de leur interdire tout droit à aide sociale, logement….gageons qu’elles partiraient d ‘elle même très rapidement…

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pierre-georges thomas 15 avril 2024 - 3:20

arretons les CONNERIES! lorsque j’etais officier eleve au Pharo en 1981 nous eumes droit à une conference d’une assistante sociale bien investi dans le PS (c’etait apres le 10 mai) il y a maintenant 43 ans!!!
cette « militante » nous avait abreuve d’un cours sur le droit des femmes africaine de l’ablation du clitoris voire de l’infibulation! mais maintenant (à l’époque) cela allait changer la loi française serait appliquee plus de mutilations de ce type! autant soit en rire soit en pleurer rien a changé, les feministes s’en foutent ce n’est pas de bonnes victimes!
en 1988 en region de defense est on avait planche sur un sujet qui serait d’acrtualite (je faisais alors un dea de securite) la aussi rien a changé si c’est de la faute au desoeuvrement du au bac!!
tant que nos politiques hommes et femmes seront des eunuques petochard rien ne changera!

N’oublions pas que c’est une chance pour la France! cette immigration incontrolee mais ne nous leurrons pas c’est maintenant foutu la seule question a se pôser est la suivant la fracture prendra t’elle la forme de la guerre en Bosnie, au Kosovo? bien que possedant la bombe atomique on ne pourra pas refaire a partir de l’otan le coup du Kosovo!
je ne le souhaite pas je le deplore mais je pense helas que c’est irreversible! et qu’on ne nous dise pas que ce n’etait pas previsible! ceux qui veulent d’un service national oublient facilement que nombre de descendants de 1ere generation etait tellement insupportable que nous avions la reforme psy facile! il m’arrivait parfois de rappeler a nos chefs (dans les annees 90) que nous etions deja a l’epoque le dernier rempart d’autorite a opposer et que si nous cedions c’etait foutu mais il etait deja plus simple de ceder (alors quand j’entends certains generaux a la retraite que j’ai connu chef de corpos ou commandant de compagnie je crois rever)
Il y avait deja une haine de la france comme disait un epicier d’origine nord africaine installe en France bien sur a un ami vietnamien de ma fille vous les vietnamiens avez foutu les americains hors de chez vous (le jeune etait fils de boat people) comme nous les français de chez nous mais la soupe est bonne alors autant vivre chez ces sales colonialistes! et en profiter et tout cela se fait au detriment de la majorite de la population d’origine immigree qui est exempte de tout reproches mais est prisonniere de ces salaups et de nos politichiens…

Les faits divers se succedent, les OQTF (dont l’acronyme signifie sans doute obligation de ne pas quitter le territoire) la belle blague!

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AlainD 15 avril 2024 - 7:25

Hélas, nous sommes dans la France du laissez-aller. Parmi les immigrés qui entrent sur notre territoire il y a semble t il beaucoup d’hommes seuls ce qui n’est guère sain. Pour ceux qui entrent sommes nous capables d’exiger d’eux qu’ils apprennent le français, qu’ils se conforment à nos lois et règles ?
Ceux qui sont nés en France s’appliquent ils à respecter la loi française et non la loi coranique ? Les professeurs sont contestés quand on ne les attaque pas et que penser de la justice qui souvent temporise, il suffit de demander leur avis aux policiers fatigués d’arrêter trop souvent les mêmes et je ne parle même pas de la fameuse excuse de minorité totalement anachronique. Pourquoi sommes nous incapables de mesurer l’âge en fonction de la croissance des os ?
Dans ce pays, il y a trop de bureaucratie, un Etat paperassier, trop de recours, trop d’ong qui sont contre toute expulsion a priori.
Les OQTF ne sont guère respectées et quant à ceux qui détruisent leurs papiers d’identité en arrivant…
Je n’ose même pas aborder les clandestins (qui ont assez d’argent pour payer grassement des passeurs malhonnêtes) qui débarquent sans problème à travers nos frontières percées de larges trous…

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BARBARAY 15 avril 2024 - 8:09

Si, nous Français de souche, nous rendons dans les pays de souche musulmane, nous devons nous plier au dictat de ces derniers, alors quel est le problème n France qui empêche d’imposer une règle de vie à respecter par les immigrés ? Aaaah oui, un certain Attali, de très mauvais conseiller auprès de ceux que l’on appelle président.

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