Les Jeux paieront-ils les Jeux, selon la formule rituelle ? Certainement pas. Le 26 mars, sur France Inter, Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, a déclaré qu’ils coûteraient de 3 à 5 milliards d’argent public, une estimation qui varie donc quasiment du simple au double.
En réalité, il convient de distinguer les coûts directs (par exemple les constructions d’ouvrages, soit 1,7 milliard d’euros financés par les contribuables) des coûts indirects (le coût « social » dont l’IREF s’est fait l’écho, primes aux policiers pour plus de 500 millions d’euros, primes à la Ratp et à la SNCF pour céder au chantage des syndicats et éviter les grèves, dépenses de santé non chiffrées à ce jour, etc.).
Il convient aussi de distinguer les coûts à court terme (reprenons l’exemple des constructions) des coûts à plus long terme (pour illustrations les coûts annuels d’entretien et de fonctionnement desdites constructions ou la réforme scandaleuse de la cessation anticipée d’activité à la SNCF qui vient d’annuler la réforme, pourtant peu ambitieuse, des retraites s’agissant du régime spécial des cheminots).
Le Figaro vient de consacrer un long article au coût du chantier « pour rendre la Seine baignable » à hauteur de 1,4 milliard d’euros, sans que pour autant les résultats aient une quelconque garantie d’être probants…
A total, l’État français a donné sa garantie à hauteur de 3 milliards d’euros au cas où les Jeux seraient déficitaires.
En contrepoint, rappelons que, en 1996, les Jeux olympiques d’Atlanta, brocardés alors par une grande partie de la presse française comme des « Jeux Coca Cola », avaient, eux, été entièrement financés par le secteur privé, qu’ils avaient été bénéficiaires et qu’ils avaient rapportés plus de 5 milliards de dollars…
6 commentaires
Aucun pays n’était candidat à l’organisation des J.O., sauf la France.
Nous n’avons pas fini de payer la glorification du petit président qui veut jouer au maître du monde…
Vous oubliez également l’ensemble des activités impactées négativement par les Jeux : beaucoup de festivals ne peuvent avoir lieu (la police ne peut pas être partout), de nombreux touristes diffèrent leur venue, de nombreux Franciliens vont fuir la région parisienne voire passer leurs vacances à l’étranger, la fréquentation des musées s’annonce en très forte baisse, etc.
Indépendamment des primes aux policiers (largement justifiées compte tenu des contraintes), il faut ajouter le coût énorme de toutes les mesures de sécurité supplémentaires liées aux risques terroristes en France…
Avoir laissé islamiser la France a des conséquences directes et indirectes sur les manifestations internationales. Notre pays n’est plus sûr. Un attentat islamiste peut se produire n’importe où et n’importe quand. Macron et ses prédécesseurs devaient y penser avant d’ouvir grand les frontières aux musulmans..
Pour compléter la réflexion, peut on estimer aussi ce que ces jeux apportent, en termes touristiques, pendant et après ?
Le coût pour rendre la Seine plus saine est ahurissant … d’autant plus qu’on prépare les esprits à ce que ce projet très mis en avant (et assez délirant) soit finalement abandonné.
Notre pays endetté jusqu’aux os n’avait pas besoin de dépenser plus dans des jeux olympiques.