Alors que le désengagement de la force Barkhane poursuit son cours au Mali, la junte au pouvoir a décidé unilatéralement de dénoncer ce lundi le traité de coopération et de défense l’unissant à la France.
Arguant des atteintes flagrantes à la souveraineté de son pays et de l’attitude unilatérale de la France, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien, a également annoncé vouloir revenir sur le protocole additionnel de mars 2020 s’appliquant aux détachements européens de Takuba, destinés à lutter contre le terrorisme au Sahel.
A la fin du mois d’avril dernier, à Moura, un charnier avait été découvert : selon l’organisation Human Right Watch, il s’agit de 300 civils massacrés entre le 27 et le 31 mars par l’armée malienne et les mercenaires du groupe Wagner, ces derniers tentant d’en faire porter la responsabilité à l’armée française. Cette manipulation grossière, démontée depuis, entre en fait dans le cadre d’un conflit communicationnel global entre la Russie et l’Occident dont l’Afrique n’est qu’un front secondaire.
Le calendrier de départ des forces françaises ayant été arrêté depuis le mois de février, les récentes déclarations maliennes ne sont qu’une mesure vexatoire supplémentaire de la part d’une junte totalement inféodée à Moscou.
4 commentaires
Quid du rapatriement des Maliens encore sur le sol français ?
Jusqu’où cela va t-il aller ?
Et dire que des militaires français ont donné leur vie pour ces gens là!
Double peine pour leurs familles.
Nous avons trop traîné à quitter le Mali et j’ai bien peur que le sang ne coule. La faute n’est pas Malienne, elle est purement française, car l’Etat aurait dû donner l’ordre de quitter le Mali sous 8 jours (maxi 15), rapatriant les français installés là-bas et en profiter pour leur renvoyer leurs 140 000 ressortissants qui se gavent sur notre territoire. Macron, dit « chef de guerre » sera le seul responsable de toute mort française à venir dans ce conflit.