Les élections allemandes auront lieur dans une semaine. Parmi les enjeux les plus importants figurent les prix de l’énergie qui sont les plus élevés au monde dans un pays où la transition verte a commencé il y a 20 ans. Le ménage allemand moyen a payé 39,5 centimes d’euro par kilowattheure d’électricité en 2024, contre 32,1 en Grande-Bretagne, 27,8 en France et 14,9 aux États-Unis. Les industriels allemands paient 24,8 centimes d’euro par kilowattheure, contre 16,7 centimes d’euro en France ou 7,4 centimes d’euro aux Etats-Unis.
2 commentaires
Ne faut-il pas voir dans cette situation la suite logique de trois décisions absurdes d’ Angela Merkel :
– la transition énergétique d’abord qui lui a imposé, en abandonnant le nucléaire ,de réactiver en 2023 des centrales à charbon,
-la totale dépendance au gaz russe qui ne pouvait que constituer un risque majeur pour l’économie allemande, tel qu’elle le mesure depuis le début de la guerre en Ukraine,
-l’ouverture des frontières à l’immigration , avec pour objectif de maintenir un coût de main d’oeuvre bas , sans se préoccuper des effets graves lors d’un ralentissement de croissance comme à présent.
L’Europe repose sur deux piliers majeurs la France et l’Allemagne . Le premier s’effondre sous le poids de sa dette et l’incurie de ses dirigeants, le deuxième en récession pour la deuxième année a perdu le lead que lui avait conféré la force de sa croissance.
Le “gaz russe” en Allemagne date de Willy Brandt et de l’Ost Politik. Et si on remonte plus haut, on peut songer au Traité de Rapallo. Compte-tenu des réalités géographiques et géologiques, le gaz russe est simplement le moins cher et le plus proche pour les Allemands. Mais il est vrai qu’un pays obligé d’importer de l’énergie et de la main-d’oeuvre bon-marché est un pays donc l’économie n’est finalement pas si compétitive que cela. D’ailleurs, je pense que l’immigration de masse est le symptôme d’une obsolescence de nos économies incapables de se rentabiliser sans dumping salarial. Cela signifie sans doute que notre productivité est trop basse (procédés industriels et main-d’oeuvre) et/ou notre niveau de vie trop élevé. En tous cas, c’est un indicateur économique chronique qui devrait interroger au plan économétrique.