Donald Trump continue de confectionner son équipe, avec une rafale de nouvelles nominations, dans l’optique de son retour quasi inédit à la Maison Blanche, le 20 janvier prochain (un seul président américain a perdu une élection, comme le candidat républicain en 2020, avant de l’emporter de nouveau quatre ans plus tard, Grover Cleveland en 1893).
Après avoir désigné trois de ses lieutenants à l’ONU, à l’Environnement et à l’Immigration, ayant en commun une absolue loyauté et une réputation de « dur » sur ces sujets, le président élu devrait annoncer qu’il choisit l’influent sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d’Etat. Connu pour être partisan d’une ligne très dure face à la Chine et à l’Iran, cet élu de 53 ans co-présidait jusqu’ici la commission du Renseignement au Sénat. Sa nomination prochaine, rapportée par des médias américains, risque de donner des sueurs froides à Kyiv : Marco Rubio a estimé début novembre qu’il fallait « mettre fin » à la guerre en Ukraine, dans une « impasse » selon lui. Un autre « faucon », l’élu de Floride, Michael Waltz, est lui pressenti au poste très stratégique de conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. A deux, ils seraient les architectes clés de la politique étrangère de Donald Trump, qui a promis de mettre fin « en 24 h » aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient — sans jamais expliquer comment et pour cause car cela semble participer de la pensée magique : mettre des protagonistes antagonistes engagés dans une lutte à mort autour d’une table, leur dire « maintenant, ça suffit » et croire qu’ils vont signer un deal…