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Le dictateur Poutine va-t-il duper Trump ?

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Vladimir Poutine et Donald Trump vont s’entretenir au téléphone ce mardi, pour la deuxième fois, du moins officiellement, depuis le retour à la Maison Blanche du président américain. Il s’agit, pour le président américain, d’arracher à son homologue un accord pour une trêve de trente jours entre son armée et celle de Kyiv, sur les bases de ce qui avait été négocié, mardi dernier, entre ministres américains et ukrainiens.

Mais le président américain a évoqué des “partages de certains avoirs”, dont des “terres” et des “centrales électriques », ce qui semble bien éloigné du sujet de l’arrêt des combats mais ressemble plutôt, de quoi faire froid dans le dos, à une répartition des dépouilles d’un pays à piller ou dépecer. Bien sûr, les déclarations de Donald Trump ne doivent pas être prises au pied de la lettre et peuvent être démenties par le même le lendemain, mais cette déclaration semble illustrer une vision « boutiquière » de la géopolitique mondiale, de nature à discréditer son pays et, surtout, à ne pas prendre la mesure des enjeux sécuritaires.

La première conversation téléphonique entre les deux hommes, le 12 février, avait brisé les tentatives occidentales d’isoler le maître du Kremlin et posé les jalons d’une relance des relations russo-américaines, trois ans après le début de l’assaut de la Russie contre sa voisine.

Difficile de savoir ce que les deux dirigeants vont décider mardi, même s’il est vraisemblable qu’ils se féliciteront d’une conversation « bonne et positive ». Donald Trump donnera-t-il des indications comme quoi il essayerait de « tordre le coude » du régime ukrainien pour qu’il se soumette, dans le cadre d’un accord de paix ultérieur, aux exigences maximalistes du Kremlin : démilitarisation, changement de régime et reconnaissance de jure de l’annexion des cinq régions ukrainiennes (Crimée, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) actuellement occupées très majoritairement, voire entièrement par l’armée russe. Le risque, si Donald Trump pousse à un accord de trêve trop favorable au Kremlin, est que Kyiv pourrait le refuser et espérer continuer le combat avec la seule aide européenne qui monte en puissance, privant le président américain de son objectif prioritaire ; se targuer d’avoir obtenu un arrêt rapide des combats.

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