La loi de finances pour 2025 ne présente que peu d’efforts structurels de réduction des dépenses publiques alors même qu’il est “crucial” de redresser les finances de la France, a prévenu jeudi la Cour des comptes. Après les deux “années perdues” de la consolidation budgétaire – 2023 et 2024 -, la loi de finances pour 2025 récemment adoptée prévoit une réduction du déficit public de 6% du produit intérieur brut (PIB) en 2024 à 5,4% en 2025, rappelle l’institution. Soit seulement 0.6 point de PIB, ce qui est insignifiant, surtout au vu des efforts qu’ont pu mener d’autres pays, avec des résultats au demeurant très encourageant en termes de croissance économique, comme quoi les dépenses publiques ne contribuent pas en soi à la croissance économique, à rebours de la vulgate simili keynésienne régnant dans la classe politique, la haute administration et les médias.
Pour autant, cet effort repose “exclusivement” sur des hausses de prélèvements plutôt que sur des efforts d’économie, ce alors que la hausse des dépenses publiques a été l’un des principaux facteurs de l’envolée du déficit en 2024, rappelle la Cour des comptes dans son rapport. Le rythme de progression du cœur de la dépense publique apparaît ainsi proche de son rythme d’avant-crise sanitaire, le ratio de dépense publique sur PIB étant attendu en 2025 à 56,9 points, un plus haut depuis 2022. Un niveau sans équivalent sur la planète, même si la Belgique n’est pas loin derrière.
« Il est crucial de respecter cette trajectoire », même si elle manque d’ambition, « sous peine de voir la France durablement décrocher de ses partenaires européens”, ajoute l’institution. De fait, le dérapage des finances publiques depuis 2023 “place la France au pied du mur”, selon elle. L’effort d’ajustement nécessaire pour faire reculer le déficit sous 3% du PIB d’ici 2029, comme prévu dans le plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) français, est passé de 50 milliards d’euros à 110 milliards d’euros au cours des deux dernières années selon les calculs de l’institution. L’enjeu est d’autant plus crucial que tout effort non réalisé se traduirait par une charge d’intérêt plus élevée, à mesure que le stock de dette de la France est renouvelé à des taux plus élevés.
Ensuite, “cette trajectoire de finances publiques suppose des ajustements très importants, qui n’ont jamais été accomplis avec une pareille constance dans le passé”, souligne la Cour. “Les erreurs passées ne peuvent plus se reproduire et le report incessant des efforts de redressement des comptes publics n’est simplement plus envisageable”, conclut la Cour. En bref, nous fonçons dans le mur en klaxonnant et le chauffeur regarde le paysage sans toucher au volant.
10 commentaires
Ah bon ? Mais hélas le mur devient infranchissable au regard du nombre de glandeurs et de petits escrocs tous aussi irresponsables les que les autres qui se gavent sur les fonds publics. Et comme toujours ces rapports bien que toute personne censée le savait sauf ceux des terres du haut arrive une fois les budgets votés ! La belle escroquerie des terres du haut.
On pourrait dire ” c’est au pied du mur qu’on voit le maçon, et c’est au pied du mur de la dette qu’on voit le Maçron “, ce Mozart de la Défiance. Macron, l’homme qui valait 1000 milliards…de dette. Mais plus qu’un mur, Napoléon aurait pu dire “c’est au pied de cette pyramide de Ponzy que 40 ans de gabegie budgétaire vous contemplent”
Les pyramides d’Égypte sont toujours là, la pyramide de Ponzy n’a qu’une espérance de vie très réduite, son écroulement sera douloureux.
Effarant
Il n’est pas facile de réduire les charges fixes d’un pays qui produit peu, cela va demander du temps, de la volonté, et de la fermeté, des éléments qui n’assurent pas nos dirigeants d’être récompensés de leurs efforts par une salutaire longévité. Ajoutons-y une assemblée nationale composée en majorité de pugilistes à la suite d’une faute politique majeure et un État de droit qui tient plus du fatras que d’un ensemble cohérent. Il nous faudrait un Bonaparte.
la cours des comptes des anciens ministre qui ont piller les caisse de l’ état ..la cours des comptes payer à rien faire la cour des compte un service inutile ..faut faire des économie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Nous fonçons dans le mur, mais la France est au pied du mur…? Et rien n’est fait. Ça rappelle l’histoire de celui qui tombe de l’immeuble, jusqu’à la hauteur du premier étage, pas de soucis, tout va bien.
La crainte majeure, c’est que l’explosion inévitable de la gabegie financière et l’arrivée du FMI entraîneront aussi l’explosion de la violence latente qui se développe en parallèle en France, ce qui conduira tout droit à une guerre civile, à la fois sociale, ethnique et criminelle. Ce sont les mêmes qui trouvent cela exagéré ou trop pessimiste, qui n’ont rien vu venir, ou rien voulu voir venir de la situation actuelle.. Ceux qui recommandent de faire des provisions et de s’armer commencent à ètre crédibles.
Excellent article dont on trouve la résonnance dans quelques revues d’opinion . Il me semble sans chauvinisme que la plus cinglante est la lettre ouverte de Nicolas Beytout à Pierre Moscovici , Premier Président de la Cour des Comptes , lettre dont on peut lire la teneur dans le journal l’Opinion et dans laquelle il demande à l’auteur du rapport sur les comptes publics ” combien de rapports alarmants avez-vous signés sans qu’ils percutent l’opinion publique ? Combien de ministres avez-vous tancés sans qu’ils en supportent les conséquences politiques ?”
“Votre longue expérience d’homme politique et de ministre français vous a donné une parfaite connaissance des ressorts de la mobilisation des consciences. C’est donc à vous d’agir.”
Autant dire que nous ne sommes pas sortis de l’auberge et que ce que nos politiciens , ministres se refusent à faire par manque de courage , nous le ferons par obligation sous le feu de la honte d’être dirigés par le FMI.
Pour alléger les dépenses,publiques il faut supprimer en priorité toutes les aides distribuées, qui se montent en milliards d’euros, à toutes les associations théodules qui ne servent à rien sinon préconiser des “ÂNERIES” notamment en écôlogie !!!
Supprimer tous les doublons ou plus des services administratifs,et mettre ces montants au profit de la sécurité, POLICE, GENDARMERIE et bien sûr l’ARMÉE .
Supprimer les aides à tous les émigrés notamment clandestins et les renvoyer dans leurs pays d’origines .
On le sait tous, et ceux qui soi disant gouvernent ce radeau les premiers ; mais ils s’en foutent royalement et ne sont surtout pas près à échanger leurs gamelles en or contre du plastique !! Et ça continuera parce que les imbéciles de cerfs que nous sommes trimons pour remplir leurs escarcelles le nez dans le guidon !! Il n y a personne qui a les cojones pour changer ça !! Alors continuons ou tirons nous !