Bien que dédié « Â tous les séminaristes du monde entier », ce livre a une portée bien plus large. Le Cardinal Sarah réconforte les déçus du christianisme en expliquant le rôle des prêtres dans l’Eglise qui manque non pas de réformateurs mais tout simplement de saints. Il constate avec une profonde tristesse la souillure de l’Eglise d’aujourd’hui. Il y remédie par de nombreuses références à un grand nombre de docteurs de l’Eglise qui furent non pas de grands rénovateurs mais des missionnaires d’espérance. Il insiste sur la nécessité de conjuguer amour avec vérité, foi avec prière, pauvreté avec sacrifice, jeûne et pureté, voie royale qui mène à l’Esprit Saint et qui métamorphose l’action sociale en ministère sacerdotal. Le Cardinal est catégorique : l’Eglise ne doit pas être un lieu de pouvoir gouverné par des experts, mais un lieu de service ayant le souci de partager la Tradition vivante qui n’est autre que la transmission ininterrompue de l’enseignement du Christ, prêtre lui-même car Rédempteur du monde.
Grâce au Christ, le rapport du Créateur avec ses créatures redevient celui d’un père pour ses enfants, passant ainsi de l’ordre naturel de la création à l’ordre surnaturel. Le sacerdoce n’est pas une profession qui n’aurait que le temporel pour souci, mais un pouvoir sacré qui permet au prêtre de donner ce qu’il ne peut faire sans la grâce divine, à savoir les sacrements. Alors le Cardinal Sarah conjure les pasteurs de ne pas se décourager, de faire de leur apostolat une prière incessante et de leurs homélies un chemin éclairé pour permettre à leurs brebis un face à face avec Dieu. Belle bouée de sauvetage pour un navire en perdition…