Les résultats des dernières élections sont sans appel. Au premier scrutin de la présidentielle, les 18-24 ans votaient à 34,8% pour Jean-Luc Mélenchon, en tête pour cette tranche d’âge devant Emmanuel Macron (24,3%). Même son de cloche pour les législatives : la Nupes est la grande favorite de la jeunesse, qui l’a plébiscitée à 42% selon un sondage réalisé par Ipsos et Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France. Comment la gauche est-elle parvenue à séduire les jeunes ?
Sans grande surprise et selon les données recueillies par l’institut Ipsos, de tous les candidats aux législatives, c’est l’abstention que les jeunes ont préférée dimanche 19 juin : 71% des 18-24 ans ne se sont pas déplacés jusqu’aux urnes. Le candidat Insoumis avait, lui, recueilli plus de 30% des suffrages chez les moins de 35 ans au premier tour de la présidentielle, contre 22% chez les 35-60 ans, 17% chez les 60-69 ans et 9% chez les 70 ans et plus. Evidemment, le vote générationnel est révélateur d’intérêts économiques et politiques divergents en fonction de variables liées à l’âge. Parmi elles : le niveau de revenus, la retraite et le patrimoine, notamment. Si pour les retraités, Emmanuel Macron semble apporter une certaine stabilité (notamment l’assurance que leurs retraites en cours soient toujours financées), Jean-Luc Mélenchon séduit la jeune génération qui ne se sent pas concernée par ce type de sujet, en promettant de renverser un système défaillant.
Des revendications générationnelles
Ainsi, la jeune génération se sent largement plus concernée par les sujets du climat et se dit elle-même « éco-anxieuse », effrayée par le réchauffement climatique et les rapports apocalyptiques du GIEC qu’elle tient pour prophétiques. Jean-Luc Mélenchon a largement brandi cette carte lors de l’élection présidentielle et n’a pas hésité à la jouer de nouveau pour les législatives. Il en va de même pour les questions de « justice sociale », pour Parcoursup, l’allocation d’autonomie ou la « lutte contre les discriminations envers les minorités » (même si la « minorité » féminine, pour ne citer qu’elle, représente 50% de la population mondiale). Cette citoyenneté protestataire a joué en faveur du chef de file des Insoumis, vert et rouge à la fois, qui a su se saisir des revendications des 18-24 ans, peu concernés par les sujets de la sécurité, de l’immigration et de l’économie contrairement à leurs aînés et aux programmes des autres candidats.
Jean-Luc Mélenchon s’est aussi démarqué en déployant un arsenal de communication, pour s’adapter aux canaux plébiscités par la jeunesse via les réseaux sociaux, à l’ombre des radars des médias traditionnels. Sur TikTok, qui figure parmi les trois réseaux sociaux préférés de la génération Z avec Snapchat et Instagram, Jean-Luc Mélenchon est suivi par plus d’1,9 million d’internautes. C’est moins que le président de la Républiques (2,8 M), mais l’Insoumis se place toutefois loin, très loin devant ses anciens adversaires Marine Le Pen (547 800), Eric Zemmour (255 800), Valérie Pécresse (15 700) ou Yannick Jadot (14 300). Même son de cloche sur Twitter où il compte 2,6 millions d’abonnés, Facebook (1,4 M) et sur YouTube (774 000).
L’effet de masse à l’heure des réseaux sociaux
Les partis s’affrontent sur le ring des réseaux pour gagner le vote des jeunes. En février 2021, nouveau coup de communication pour l’Elysée lorsqu’Emmanuel Macron invite les géants de YouTube McFly et Carlito au palais présidentiel pour un « concours d’anecdotes » afin de réaliser une vidéo ayant depuis dépassé les 17,6 millions de vues. Gabriel Attal, déjà porte-parole du gouvernement, lance au même moment une émission diffusée en direct depuis l’Elysée, où il invite à son tour de jeunes personnalités s’étant fait connaître sur les réseaux sociaux en promouvant, entre autres, produits de beauté et jeux vidéo. Si le phénomène peut faire sourire, il faut sérieusement le prendre en considération : les milléniaux boudent les médias traditionnels (presse écrite, radio, télévision) pour s’informer aujourd’hui quasi-exclusivement sur leur téléphone, les réseaux en tête (46% des 18-24 ans utilisant ces derniers pour s’informer selon le 34e baromètre de confiance dans les médias Kantar / Onepoint pour La Croix), suivis par la presse écrite en ligne (31 %).
Là, le politiquement correct triomphe face à une droite accusée de prêcher l’individualisme, l’autoritarisme et la misogynie. A la première place du top 10 des influenceurs politiques, selon Challenges ; Hugo Décrypte, 24 ans et 2,4 M d’abonnés sur TikTok, dont le contenu s’oriente clairement à gauche sous couvert de neutralité et d’information objective. Le chanteur Orelsan arrive quant à lui en tête du top 50 (2021) des personnalités préférées des 18-24 ans, selon un sondage Ifop réalisé pour le JDD. S’il ne se réclame d’aucun engagement politique, il dénonçait dans un de ses derniers titres ce qu’il définit comme l’extrème-droite : « la peur […] que des étrangers vont venir dans leurs salons pour les remplacer ». En troisième place du classement, Thomas Pesquet affirmait face à Thomas Soto au sujet du second tour de la présidentielle : « Ma conviction est faite. On a des valeurs européennes d’ouverture » en référence à la position de Marine Le Pen sur une éventuellement sortie de l’Union européenne. En 2022, la politique se joue aussi sur les réseaux : la droite l’ignorera-t-elle encore longtemps ?
10 commentaires
Si la gauche avait séduit la jeunesse, elle serait allé voter.
Vous voulez savoir POURQUOI ? Je vais vous répondre !!! PARCE QUE la gauche excelle en DEMAGOGIE.
Ce que l’on peu souhaiter de mieux aux jeunes, c’est que après avoir fait de bonnes études (payées par le contribuables), ils trouvent un bon boulot, qui leur donnera la joie de payer beaucoup d’impôts, et de se rendre compte que rien n’est gratuit dans la vie. Des lors on pourra juger de leur idéaux, lorsque l’age avançant ils penseront à subvenir aux besoins de leurs enfants, et trouveront les velléités confiscatoires du fisc français un peu trop développées…..et le coût de la vie très cher, trop cher pour mettre un bulletin de vote Mélanchon dans l’urne. Un candidat qui rappelons le, était un des candidats à la présidentielle qui déclarait le plus gros patrimoine, tout en aillant eu des mandats électifs (donc payé par le contribuable) sur les 35 dernières années, moitié de sa vie…. Un leader qui prône la retraite à 60 ans, sauf pour lui, la place étant surement trop bonne…. Cela mériterait une réflexion minimum de tous les électeurs ayant posé un bulletin Melanchon dans l’urne
Mais de quelle jeunesse parle-t-on ? Quel pourcentage de la tranche 18-25 ans est-il seulement inscrit sur les listes électorales ? Et parmi les inscrits, quel pourcentage a fait le déplacement pour aller voter ?
Cela dit, il ne faut pas oublier que depuis des lustres, l’école n’enseigne plus beaucoup les bases de notre langue et des mathématiques, mais fait diversion par des « travaux transdisciplinaires » qui permettent aux enseignants d’orienter les esprits des jeunes vers des thèmes culturellement à la mode comme l’écologie, la maltraitance de minorités, etc. Et ça, dans un contexte « politiquement correct », c’est évidemment vers la gauche que ça fait pencher! Le monde de la culture a été colonisé par les idées de gauche depuis longtemps, et c’est sur ce terrain qu’il faut mener le combat.
– Le combat de coq et le combat de chien ont le combat en commun. Il s’agit d’un choix stratégique de l’être selon ses qualités pour régler la réponse à la primauté sur le pouvoir et le sexe. On aurait pu choisir un meilleur moyen que le combat des mots, par exemple celui du partage, même de l’argent.
– Pour organiser ce combat, on fait un choix tactique qui très souvent dépend des préférences de l’aura, ce cercle lumineux qui entoure la tête des jeunes contemporains. Les promettants qui y apparaissent le plus enchanteur seront retenues, bien entendu libres de toute garantie d’exécution.
– La conséquence en est le mal, qui rend ces jeunes insatisfaits et parfois déespérés. Car ils sont toujours déçus.
Christian Rollmann, Luxembourg
Les jeunes se positionnent très souvent à gauche, car la gauche dit toujours raser gratis. Puis les jeunes prennent leur envol et rentrent dans la vie actives. De désillusion en désillusion, ils finissent par comprendre que ce n’est que de la propagande. Sauf, bien entendu ceux qui s’engraissent sur le système, comme les 2/3 de la fonction publique et assimilée, qui commencent à perdre pieds aussi, car trop c’est trop (comme les impôts). On a bien vu avec l’URSS que trop de fonctionnaires tuait les fonctionnaires et certains d’entre eux, chez nous (surtout ceux qui font le boulot) commencent à s’en rendre compte. Nous sommes, je crois, au bout du système et Macron qui en réembauche par milliers va accentuer la chute. Pourvu qu’il choit avec et qu’on n’en parle plus !!!
Droite de vote réhaussé à 23 ans, voilà une mesure de bon sens. Il représente la capacité à décider en âme et conscience pour soi, et à assumer ses responsabilités. C’est bien loin d’être le cas à 18 ans, pour de bonnes raisons (ils n’ont jamais rien payé et n’ont aucune responsabilité réelle qui pèse sur leurs épaules) comme pour de moins bonnes (l’endoctrinement scolaire est total, et ils n’en sortiront qu’après avoir pris un bon coup de réalité dans la figure.)
Les jeunes suivent des hautes études , bien longues, financées par les salariés du Privé, ( et oui , c’est le Privé qui remplit les caisses de l’état ) ils vont faire 5 ans de fac ,auront une profession glorifiante et on les retrouvera dans 10 ans déguisés en bons bourgeois , roulant en Audi Q7 , habitant les quartiers chics et pas du tout d’accord pour partager les richesses , Qu’ils aillent travailler, qu’ils montrent ce qu’ils savent faire avant de critiquer . On verra si dans 10 ans ,s’ils seront toujours adeptes du petit Chavez Melenchon .
Il est loin d’être sot de vouloir rétablir la majorité à 21 ans, avec responsabilisation des parents jusqu’à cet âge. Seul outil restant à disposition : l’émancipation, sous certaines conditions d’autonomies. Il est aussi absolument nécessaire de reconnaître le vote blanc exprimé dans l’urne afin d’obliger ceux qui ne sont pas d’accord à se déplacer pour faire part de leur mécontentement.
Depuis plus de 20 ans la France abandonne la jeunesse sur le plan de « »l’Éducation Nationale » » devenue débridée à partir d’enseignants non formés (Handicap majeur : devenus fortement syndicalisés à gauche… soit de fermeture à tous évidents enseignements « ouverts » et pour les autres, ils sont démotivés face à un ministère dit le « »MAMMOUTH » », qui ne cesse de s’engraisser dans ses structures « non opérationnelles ») ,
De plus, beaucoup de ‘’parents » sont désarmés par la Société qui s’impose à elle construite par des politiciens, sourds et aveugles mais malheureuses pas muets, qui ne connaissent pas le « Terrain » et donc les champs de mines qu’ils mettent en place ne peuvent que causer les dégâts qu’on l’en ne peut que constater par ces violences dans les espaces publics, cet irrespect pour la Police et les forces de sécurité … Largement alimentés par une Justice qui n’a d’existence que par le nom….
Le mouvement du nivèlement par le bas, qui est la résultante d’une Éducation Nationale totalement inadaptée : Aux valeurs élémentaires ::
• De la citoyenneté,
• De l’appartenance à un peuple et une Nation,
• Du respect de son histoire sans faire de la censure politicienne voulant gommer des faits pour ne pas déplaire et de sa culture qu’elle doit enseigner et aux matières élémentaires qu’elle doit dispenser
• Du respect vis à vis des autres en y incluant la Tolérance, sans perdre son libre arbitre
Aux connaissances fondamentale qu’elle doit dispenser
• Lire
• Écrire
• Compter
• S’exprimer et Argumenter
• Apprendre à apprendre
Ainsi ce constat établi une situation devenue encore irréversible … :
La France se gomme chaque jour par ses insuffisances et sa lâcheté politicienne….
• La France n’a ni programmes, ni entraineurs et ni arbitres…. La France manque d’un « Chef d’État »…!