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Emmanuel Macron et les retraités : un quinquennat désastreux

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En cinq ans, le Président de la République a montré à la fois que financièrement il maîtrisait mal le sujet des retraites (quelque 330 milliards d’euros par an, environ 14% du PIB) et que socialement il ne supportait pas les retraités (18 millions de « rentiers », plus du quart de la population du pays, plus du tiers de son corps électoral). Et manifestement, l’incompétence insigne, les atermoiements incessants, l’arrogance et la duplicité de son entourage ne lui ont pas permis de compenser le lourd handicap de la jeunesse. Si bien que durant tout son mandat, le Président a fourni la pénible impression à la fois qu’il se trouvait en terre étrangère avec les retraites (cf. l’échec ravageur d’une réforme mal conçue et mal conduite) et qu’il œuvrait en terrain hostile avec le peuple des retraités, faute d’avoir su s’affranchir des réflexes de la finance qui abhorre les rentiers. Notre étude enjambe le premier volet des retraites sur lequel tout a été dit ou presque, pour se consacrer exclusivement à ce second volet, celui des retraités, trop souvent négligé bien qu’il soit riche d’enseignements en cette période électorale

Tout au long de sa campagne présidentielle et notamment en février et mars 2017, le candidat Macron n’a cessé de clamer et de répéter que lui seul était en mesure de garantir le pouvoir d’achat des retraités. Très rapidement et une fois qu’il a été élu, on s’aperçut alors qu’en bon politicien, le nouveau Président savait mentir et même très bien mentir et les retraités ont vite réalisé qu’avec les désindexations en cascade et l’augmentation non compensée de la CSG, le quinquennat Macron risquait de devenir pour eux un quinquennat très difficile. Au bout de ces cinq ans de mensonges, de mépris, de vexations et de petites phrases, le constat est clair : pour l’immense majorité des retraités le quinquennat du sieur Macron n’a pas été un mauvais quinquennat, il a été un quinquennat désastreux, qui s’est complaisamment épanoui dans deux directions également funestes pour les seniors :

  • l’hostilité marquée aux retraités (I)
  • le pilonnage continu de leur pouvoir d’achat (II)

Ce seront les titres respectifs des deux parties de l’étude, que nous avons préféré scinder pour ne pas infliger à l’attention nos lecteurs des efforts déraisonnables. La première partie sera traitée ici même. La seconde partie, qui la suivra de peu, sera complétée en conclusion (III) de ce qui peut encore inciter les retraités à se battre dans l’espoir de voir reconnaitre leurs droits à la dignité et d’accéder enfin à l’avenir qu’ils méritent.

I – L’hostilité marquée aux retraités

Tout au long du mandat, elle est constante et caractérisée et elle se développe au moins sur six fronts majeurs.

La haine de la rente

À part pour les avantages, notamment de la haute fonction publique, dont ils ne dédaignent pas de profiter à l’occasion (mais le Chef de l’État a eu l’élégance de s’en dégager, tandis que bien d’autres s’y complaisent indéfiniment), les financiers nourrissent en général une haine viscérale de la rente. Pour eux d’une façon ou d’une autre, la rente c’est du capital immobilisé quasiment stérilisé, qui serait infiniment plus productif s’il était employé ailleurs et notamment s’il revenait dans le circuit fructueux (pour eux, mais souvent bien moins pour les autres) de leurs prestidigitations incessantes. Il n’y a pas d’autre raison au maintien de l’impôt sur la fortune sur les patrimoines immobiliers, comme à l’acharnement que le jeune Président a mis à châtier les retraités, qu’il appelle volontiers avec quelque condescendance des « rentiers », en refusant de respecter l’origine laborieuse de leurs pensions, comme de réaliser que l’argent des pensions s’investit dans l’économie de tous les jours.

Les coups portés à la solidarité intergénérationnelle

Du fait du choix de la répartition qui permettait à la Libération de commencer tout de suite à verser des retraites à de vieux travailleurs qui n’avaient guère suffisamment cotisé pour prétendre à des pensions pleines, il a bien fallu trouver une règle pour indemniser lorsqu’eux-mêmes arriveraient à la retraite, les actifs immédiatement dépouillés de leurs cotisations pour servir les rentes de leurs aînés. Cette règle, ce principe, c’est la solidarité intergénérationnelle qui fait que tout actif partage sa vie en une sorte de quatre-quarts, où pendant les deux quarts extrêmes (la jeunesse, puis la vieillesse), soit les phases durant lesquelles il ne participe pas économiquement à la vie active, il va bénéficier de cette solidarité, tandis qu’il va y contribuer pendant les deux quarts médians (la carrière), soit les phases correspondant à sa vie active. Bien sûr, ce schéma explicatif ne prétend pas à une rigueur scientifique, mais il a le mérite d’illustrer simplement comment fonctionne sur toute une vie la solidarité intergénérationnelle. Il a également le mérite d’alerter immédiatement sur les désordres à redouter lorsque les quatre quarts se distendent et notamment lorsque la période d’éducation, comme l’espérance de vie en retraite, en viennent chacune à excéder de plus en plus le quart de la vie humaine, ou inversement lorsque la diminution continue et massive du temps travaillé par les actifs fragilise tout l’équilibre du système.

LA SOLIDARITÉ INTERGÉNÉRATIONNELLE OU LA GUERRE DES GÉNÉRATIONS ?

Incontestablement, il y a une chose très difficile à comprendre pour un financier. C’est que certes et dans un premier temps, la retraite repose sur les épaules des actifs actuels, dont les cotisations garantissent le versement des pensions à leurs anciens, mais que dans un second temps les actifs d’aujourd’hui deviendront à leur tour les retraités de demain. Il est clair dès lors que tout ce qui contribue à savonner la planche pour les retraités d’aujourd’hui préjudiciera également à l’avenir aux retraités de demain, c’est-à-dire aux actifs d’aujourd’hui. Cette solidarité des générations qui veut que le fils garantisse la pension du père ne supporte ni la médiocrité, ni les coups bas. Aucun parent sain d’esprit n’a l’intention de dépouiller ses enfants. Réciproquement, aucun fils sain d’esprit ne peut envisager que ses parents viennent sur leurs vieux jours à sombrer dans la nécessité, voire même la pauvreté. C’est tout l’équilibre fragile, le doigté vigilant que requiert la solidarité intergénérationnelle, perçue non comme une contrainte, mais comme une vertu, comme une marque de respect et de confiance réciproque. Sinon, quand la vague « woke » aura tout submergé (Sciences Po, comme nos Universités s’y emploient ardemment), il faudra s’attendre à voir surgir sur tout le territoire des contentieux innombrables rivés à l’obligation alimentaire que scelle la parenté directe et cette fois-là, on pourra en être sûr, la guerre des générations aura bel et bien été engagée.

Naturellement la solidarité intergénérationnelle suppose une solide confiance entre les générations et un minimum d’entente entre elles. Or on n’a jamais tant rappelé que durant ce quinquennat que les retraités n’avaient juridiquement aucun droit à pension et qu’ils vivaient en réalité comme des parasites aux crochets de la génération active. Par ailleurs, les paliers différenciés de revalorisation des pensions ont cassé le caractère contributif et universel des retraites. Notamment la modulation arbitraire des pensions qui en résulte introduit une progressivité ou une dégressivité malsaine résolument étrangères aux fondements historiques de notre système social. On a ainsi dénaturé le statut du retraité qui, injustement dépouillé de ses droits contributifs, se trouve purement et simplement déclassé en assisté (un de plus!), auquel on n’a de cesse de rappeler qu’il coûte trop cher et qu’il conviendrait qu’il modère ses appétits, alors que ses pensions absorbent déjà près de 14% du PIB national. On a aussi privé la répartition de son ressort de solidarité institutionnelle, pour la cantonner à une logique étatique purement fiscalo-financière, où les pensions de retraites doivent s’ajuster automatiquement (presque magiquement !) au montant des cotisations qui rentrent, sans aucune autre question. C’est là où la répartition parée par la Gauche de toutes les vertus fait apparaître ses incroyables faiblesses, qui peuvent mener à la misère, voire à la ruine, de générations entières de retraités. C’est là aussi où l’on se prend à espérer qu’un jour des esprits libres et compétents puissent convaincre le pays qui la connaît mal que la capitalisation n’a pas tous les défauts qu’on lui prête. Mais cela passe bien entendu par un reformatage sans concession d’une grande partie de nos enseignements économiques (tout spécialement en secondaire), qui ont le plus grand mal à s’extirper des relents marxistes qui les polluent et les disqualifient.

La politique d’apartheid social

Théoriquement en droit français, un retraité demeure un citoyen français de plein exercice et pourvu des tous ses droits. Théoriquement aussi, tout  système de retraites implique le jeu indissociable de trois partenaires: les actifs cotisants, leurs employeurs et enfin les retraités qui sont les seuls à incarner la finalité ultime du système Théoriquement seulement, parce que les partenaires sociaux – syndicats de salariés et organisations d’employeurs – et les pouvoirs publics se sont indignement ligués pour chasser les 18 millions de retraités des enceintes des institutions qui leur étaient normalement destinées. C’est ainsi que le Conseil Économique Social et Environnemental exclut toute représentation ès qualités et collégiale des retraités parmi ses 175 membres, dont près de 60% sont désignés par les deux partenaires sociaux que sont les syndicats professionnels pour les salariés et les organisations professionnelles pour les employeurs. Comme s’il fallait absolument chasser l’expérience du vécu des enceintes dans lesquelles les retraites se débattent et se gèrent, les 40 membres du Conseil d’Orientation des retraites (COR) ne comptent strictement aucun retraité « ès qualités » dans leurs rangs, pas plus d’ailleurs que le Comité de Suivi des Retraites, dont aucun des 5 commissaires n’a vocation à représenter les retraités. Même ostracisme ou à peu près dans les Conseils d’Administration de la Caisse Nationale d’Assurance-Vieillesse et de la Caisse Nationale d’Assurance-Maladie. Quant aux caisses de retraite complémentaires, elles n’admettent au mieux que quelques rares administrateurs retraités, la plupart du temps réduits à la portion congrue et soigneusement exclus des fonctions-clefs de Président, de Secrétaire ou de Trésorier. C’est ainsi que notamment l’AGIRC-ARRCO, entièrement aux mains des partenaires sociaux, chasse de son Conseil d’Administration et comme des malpropres ceux de ses administrateurs qui prennent leur retraite. L’État ne fait pas mieux lorsqu’il interdit à tout retraité les fonctions d’Administrateur de sa fameuse Caisse Nationale de Retraite Universelle, dont le titre est aussi abusif que fallacieux, puisque sans les retraités, elle ne peut se prétendre ni nationale, ni universelle. Or cette éviction systématique et indigne des retraités est loin d’être neutre et elle explique ainsi la fâcheuse tendance du COR à privilégier le blocage ou la désindexation des pensions pour trouver les milliards d’euros qui manquent. Tout comme ses prévisions serviles de 2017 à l’intention du candidat élu étaient si optimistes que la réalité s’est chargée de démentir le tout en quelque mois, en faisant brusquement resurgir les déficits opportunément escamotés. Avec un tiers de retraités dans ses rangs, ce minable tour de passe-passe n’aurait sans doute pas été possible, alors que le monde syndical l’a avalisé sans aucun problème, parce que le mensonge penchait du bon côté. Et si nous nous permettons d’insister sur l’effet délétère de cet apartheid social, c’est que durant de longs mois nous avons personnellement ferraillé sur ce point avec l’Exécutif et sa majorité parlementaire et aussi avec la Défenseure des Droits. En réalité, tous ou presque se fichent comme d’une guigne des aînés et de tous les engagements internationaux qui les protègent, issus notamment des diverses déclarations des droits de l’Homme qui exigent pourtant une participation pleine et entière des retraités à la vie sociale et collective de la Nation. Quant au Conseil constitutionnel, il n’est pas exagéré de prétendre que cela fait des lustres que cette exigence de démocratie l’ennuie profondément, au point que le principe d’égalité n’a désormais plus guère de signification. En effet, il comporte aujourd’hui tant d’inflexions et d’exceptions issues de l’imagination combien fertile des juges, qu’elles ont désormais beaucoup de mal à respecter la règle de bon sens qui veut que le juriste ne doive jamais ajouter ou retrancher à la loi.

Les traitements inhumains infligés aux vieux et à leurs proches pendant la pandémie

Il s’agit là sans doute des heures les plus sombres de ce quinquennat, dont l’empathie n’est pas la vertu première. Les témoignages de soignants sont implacables et ils sont nombreux à avoir dénoncé au plus fort de la crise la transformation de certains EHPAD en mouroirs coupés du monde, comme des soins. Plusieurs n’ont tenu que grâce à l’incroyable dévouement de leurs soignants et de leurs aidants qui, face au défaut public d’assistance à personne en danger, face à la rupture des relations avec les hôpitaux, ont décidé de s’enfermer durant plusieurs semaines en partageant, au risque de leurs vies, le sort de leurs hôtes. Rarement autant de vertu, autant de solidarité au plan local n’auront eu pour origine autant d’indignité, autant de morgue, autant d’incompétence, autant d’impréparation au plan central. On se rappelle aussi le règne éphémère du Paracétamol dans son rôle de potion miracle et pas chère. On ajoutera enfin le scandale insoutenable des dernières heures de vie, des inhumations d’où tous les parents même les plus proches se trouvaient systématiquement écartés, au-delà même des précautions qui s’imposent en pareil cas. Le maintien prolongé par-delà le raisonnable des interdictions de visites même protégées ajoute encore à un sinistre tableau où l’on s’est aperçu que, pour ce gouvernement, les statistiques comptaient plus que les gens, surtout lorsqu’ils sont âgés.

Mais, alors que suite à la parution d’un ouvrage accablant, le Gouvernement fait mine de découvrir aujourd’hui dans certains EHPAD une situation qu’il appartenait à ses services de révéler, de dénoncer et de sanctionner, on a maintenant la confirmation officielle que le contrôle opéré sur ces établissements laisse beaucoup à désirer. Et cet état de déréliction ne fait hélas que confirmer les dérives d’un pouvoir, qui considère volontiers les personnes âgées comme des poids morts, des parasites inutiles, auxquels il convient de porter le moins d’attention possible, alors que c’est lorsque le senior tombe en état de dépendance qu’il faut relever la garde, pour lui procurer une défense, une protection que trop souvent, lui pas davantage que sa famille (parfois éloignée) n’est plus en état d’assurer.

La discrimination envers les retraités pratiquée par les institutions censées l’empêcher

Dès février 2020, nous avions officiellement saisi le Défenseur des droits de l’époque, un certain Jacques Toubon, des nombreuses discriminations infligées aux retraités, y compris par les pouvoirs publics, sans que personne ne s’en émeuve. De relances en relances, nous avons dû attendre la désignation d’une nouvelle Défenseure des droits en la personne de Madame Hédon, pour apprendre que notre courrier, malgré le retour d’un avis de réception, avait tout simplement été égaré. Une fois passé le temps nécessaire à sa localisation et à sa récupération, nous pensions alors qu’en quelques semaines notre requête retrouverait son cheminement normal et qu’elle serait alors examinée et traitée dans des délais raisonnables. En réalité, il nous aura fallu attendre le 28 février 2022, soit pas moins de 24 mois (la Défense est lente est ce n’est pas son moindre défaut !) après notre demande originelle pour obtenir en remerciement de notre grande patience une fin de non-recevoir de notre correspondante. En effet, celle-ci ne trouve que des avantages à ce que les syndicats de salariés représentent les retraités en même temps que les salariés, alors que dans le domaine des retraites ces deux catégories sociales ont des intérêts distincts et même souvent opposés ce qui place immanquablement les syndicats qui revendiqueraient cette double représentation en conflit d’intérêts. En effet

  • les salariés souhaitent travailler le moins longtemps possible avec les cotisations les plus faibles;
  • tandis que les retraités tiennent absolument à ce que leurs pensions soient correctement revalorisées, ce qui nécessite notamment que les actifs ne réduisent pas leur temps de travail ce qui  est loin d’être actuellement le cas sur l’ensemble des dernières décennies (cf. notamment l’excellente étude de Romain Delisle          sur les effets  de la diminution du temps de travail depuis 1975 publiée par l’IREF le  15 septembre dernier)

Mais c’est vrai qu’en droit français, la notion de conflit d’intérêts surtout pour un syndicat s’assimile davantage à un gros mot qu’à une situation malsaine et dangereuse à laquelle il importe de mettre fin le plus tôt possible. Donc, le fait qu’il n’y ait actuellement aucune représentation collégiale des retraités et même tout simplement aucun retraité ès qualités au sein de la plupart des institutions dédiées aux retraites ou concernées par elle ne gêne absolument pas la Défenseure des droits. Pour elle, manifestement la mise hors-jeu de 18 millions de retraités ne compte pas au regard de la nécessité qu’on comprend bien de promouvoir prioritairement quelques minorités remuantes et bien en cours et surtout de maintenir le monopole syndical quoi qu’il en coûte, même si on ne compte guère plus de trois millions de salariés syndiqués en France

Bien entendu inutile d’insister davantage, même pour expliquer en long et en large

  • pourquoi la référence au niveau de vie des retraités est complètement fallacieuse et trafiquée car on   compare le niveau d’épargne des retraités septuagénaires à celui nécessairement inférieur des actifs               quadragénaires, sans tenir compte du rôle du temps, ni de l’âge, dans l’accumulation de leur épargne respective ;
  • pourquoi la Société Française de Gériatrie et Gérontologie ne cesse de rappeler que le délit d’âgisme             est le plus fréquemment observé et le moins sanctionné dans notre société ;
  • pourquoi les retraités sont la seule catégorie sociale à voir son pouvoir d’achat chaque année    rognée par les lois de finances sociales ou fiscales, avec une incertitude croissante pour leurs plus vieux             jours où, sur les bases actuelles, le pouvoir se sera arrangé pour leur confisquer pratiquement au bout de                vingt ans un trimestre de retraite par an ;
  • pourquoi enfin on trouve dans les diverses déclarations des droits de l’Homme des dispositions        s’attachant à la   participation sociale et économique des retraités et interdisant tout âgisme d’où               qu’il vienne, y compris comme c’est le cas chez nous de l’État lui-même qui n’exerce aucun contrôle de            pertinence sur ces agences qui, en dépit de rémunérations généreuses, pourfendent plus volontiers les             droits de ceux qu’elles devraient protéger qu’elles ne les défendent.

Non, tout ceci ne compte pas et les retraités peuvent sur leurs vieux jours et face au coût des EHPAD crever dans la nécessité ou le dénuement, sans jamais avoir pu faire collectivement valoir leurs droits à un traitement plus équitable et plus digne, la Défenseure des Droits n’en a cure et préfère visiblement la tranquillité de son mandat à la prise en compte de vérités qui dérangent.

Un dernier exemple de discrimination nous vient de l’ex-Conseil Supérieur de l’Audio-visuel, devenu cette année

ARCOM : Autorité de Régulation de la COMmunication audiovisuelle et numérique et avec qui la Défenseure des Droits entretient des liens étroits. Nous avons saisi l’année dernière le gendarme de l’Audiovisuel des pratiques aussi pernicieuses qu’illégales, qui font que sur les écrans comme sur les antennes de la République, les retraités qui représentent plus du quart de la population française ne réalisent que de fugaces et rares apparitions. Le Conseil lui-même l’a admis, les temps impartis à la présence ou à la représentation des retraités n’excédant pas 5% (et parfois même 2% !) des temps contrôlés. Nous avions donc adressé une relance pour demander au CSA les actions qu’il avait engagées conformément à sa mission pour réduire au plus vite l’écart observé. La réponse reçue qui se réfère à de vagues démarches guère détaillées, ni échéancées, va nous obliger à un troisième courrier nettement plus pressant et insistant que les précédents. Mais il est clair qu’actuellement et malgré tous les puissants moyens, dont disposait déjà le CSA et que renforce encore l’ARCOM, personne à ce jour ne semble se soucier sérieusement de l’intégration radiophonique ou télévisuelle des retraités pris ès qualités. Pire, sur l’ensemble de leurs rares apparitions, les retraités sont souvent présentés, non sans dessein, comme des nantis, toujours en voyage ou en villégiature dans des lieux paradisiaques et dans une forme éclatante qui ne correspond pas visiblement à l’état de santé moyen, que le poids de l’âge fait rapidement peser sur la catégorie sociale concernée.

Manifestement, les 18 millions de retraités sont en droit de se demander s’il est juste qu’ils continuent à financer par leurs impôts des officines fort bien dotées, mais dont l’apport et le soutien à leur cause est rigoureusement nul, voire carrément néfaste par les aberrations colportées.  En effet ces entités pratiquent souverainement la discrimination au carré qui consiste à négliger délibérément, voire même à soustraire de leur mission certaines causes qui les ennuient profondément ou qu’elles considèrent comme subalternes ou en tout cas insuffisamment dignes d’intérêt au regard de leurs hautes compétences. Et ainsi le droit français est si bien fait, si bien « verrouillé » par ceux qui détiennent les pouvoirs ou s’accaparent les places sans assumer les devoirs, qu’il faut probablement envisager de porter la contestation au niveau international pour espérer un peu moins d’incompréhension, nos politiques pour leur part tournant courageusement le dos à une revendication fondamentale de leurs aînés qu’ils représentent si mal.

L’incompétence en matière de retraite : l’illusion des points, la réforme avortée, la CNRU

On a vu tout au long de ce qui précède le peu d’empathie du Président de la République pour les retraités. Mais il s’y ajoute encore une ignorance abyssale de tout ce qui gouverne les retraites et le sort des retraités. Résultat, la réforme des retraites a été déléguée à des gens qui n’avaient visiblement pas la carrure, ni les compétences pour la concevoir, pour la négocier et pour la mettre en place. Des annonces tonitruantes, mais en réalité plusieurs années perdues, sans que personne ne soit parvenu à dresser et à publier le moindre plan-masse financier crédible de la réforme après la bascule des points, dont on n’a d’ailleurs jamais connu la valeur précise. On retiendra l’ambiguïté de maquignon du slogan présidentiel affirmant que désormais le même montant de cotisations donnerait le même nombre de points, sans jamais préciser de quelles cotisations il s’agissait.  Celles du salarié seul, de l’employeur seul, ou du total de celles de l’employeur et du salarié ?  Il s’agissait bien évidemment de ce dernier total permettant, sans le dire et en prenant les gens pour des imbéciles, de maintenir au secteur public l’essentiel de ses avantages, puisque les cotisations de l’employeur y sont le plus souvent doubles, triples ou quadruples de celles en vigueur dans le privé. La manière dont le projet de réforme s’est ensuite effiloché montre bien qu’on n’avait pas à la barre du projet, au Gouvernement, tout comme au Parlement, les gens qu’il fallait. Résultat logique: la réforme-mère du quinquennat – qui a probablement fait perdre à la Nation toute entière  des dizaines de  millions d’heures de travail,  des milliers de tonnes de papier imprimé en vain, qui a entraîné des grèves interminables qui ont épuisé les Français et affaibli les entreprises –  s’est terminée  par une pitoyable IVG aux alentours  du  34ème mois sous prétexte de Covid avec, on l’a vu,  le comble d’une Caisse Nationale de Retraite (prétendument) Universelle… sans le moindre administrateur retraité !

Le résultat de toute cette hostilité et de tout cet âgisme public qu’ils soit rentrés ou affichés, se poursuit bien entendu dans la politique économique et fiscale menée à l’encontre des retraités et notamment dans le pilonnage systématique de leur pouvoir d’achat, que nous allons disséquer attentivement dans la seconde partie à paraître incessamment.

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19 commentaires

Dallot 11 mars 2022 - 3:23

Article très complet et percutant sur le bilan désastreux d’E Macron concernant les retraités vilipendées humiliés méprisés comme d’autres la liste des désastres peut être complétée dans de multiples domaines avec des conséquences graves à court et long termes
E Macron qui en dépit de tout caracole au sommet des sondage chercher l’erreur

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LAURENT46 11 mars 2022 - 6:13

Normal, les cotisations sociales quelles qu’elles soient sont avec Macron entrées comme REVENU pour la République qui par ailleurs est en pleine déconfiture financière alors rendre de l’argent à ceux qui l’on cotisé pose déjà un problème pour ces banquier incapables de gérer le pays.

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COPPENS 11 mars 2022 - 9:05

Merci pour cette analyse très complète ; malgré ces résultats plus que négatifs, ce mépris affiché vers les anciens, ces derniers voteront pour leur bourreau. Allez comprendre ! Alors Macron a raison, les retraités représentent une source financière importante, pourquoi s’en priverait-il ?

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en fait 11 mars 2022 - 9:06

OUI, encore la retraite de Russie ?
je suis retraité. Maintenant, passons à ce qu’il ne faut surtout pas dire. Mais les faits sont têtus, les mathématiques financières sans coeur.
– si la masse des « retraites » représente de l’ordre de 330 milliards €, comme le taux « moyen » des cotisations salariales ET patronales est autour de 15 %, cela donne une masse salariale de 2 200 milliards € ce qui est impossible en France 2021. Les retraites sont financées tous les ans, aussi et surtout par les dettes.
– en effet, sans parler des politiques – hors Maurice – les différences entre le public et le privé sont monumentales, le 6 mois vs 25 ans entraine un x20 vs x10 pour le privé. Ce miracle a un coût.
– Car, surtout ce n’est pas une Rente, pour la simple raison qu’il n’y a pas de capital économisé auparavant produisant un intérêt tous les ans durant une certaine période.
– Aussi, il ne faut pas s’étonner que le « revenu moyen  » du retraité « propriétaire de son logement et autres . .. …., soit supérieur à celui de l’actif constituant son  » patrimoine » , . .. ….,
– Cependant, Oui, le retraité est malmené, tout comme l’ensemble des citoyens par la clique de la Caste, corrompue, incompétente et surtout accapareuse.
Oui, ce régime n’est pas viable.
Il faut sérieusement réfléchir à d’autres techniques, mais là encore il ne faut pas trop rêver les fromages sont trop savoureux.
Tout va bien.

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Rémi 11 mars 2022 - 9:44

Rapport affligeant qui n’est que le témoignage de ce qu’est monsieur Macron, dans ses choix et ses modèles personnels qu’il impose sans compromis, sans se culpabiliser d’une quelconque contradiction.
Macron est JUPITER… Là comme ailleurs…!
JUPITER règne….

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Laurent MOTTE 11 mars 2022 - 9:57

Bonjour et merci pour cette étude.
J’attends la suite avec impatience.
Il est plus facile de rogner lâchement sur les pensions des gens qui ne se défendent pas, que de revoir le train de vie de l’Etat.
Et après, nous allons créer un syndicat de retraités !!!
bonne journée.

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B.GERMAIN 11 mars 2022 - 10:28

Remarquable analyse et constat sans bavure. Hallucinant.
Combat sans fin de la technocratie et de hauts fonctionnaires gavés de privilège et de suffisance.
Le dévoiement cynique des dispositions du Conseil Nationale de la Résistance.
Exemple : Le scandale de la Caisse CIPAV : J’attends depuis juillet 2010, soit depuis 12 ans le versement de ma pension. (Retraite complémentaire) Plus de 300.000 VICTIMES !!!

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SIGNOL 11 mars 2022 - 11:13

Pour abonder dans le sens de votre analyse, avez-vous fait le montant des pensions de retraites qui a été (est) économisé suite à la Covid ?
A ce jour, on estime à 130000 le nombre de décès qui lui sont dus (99% sont des retraités), en prenant 25000 € comme valeur annuelle moyenne des pensions, et 10 ans comme diminution du temps de vie des morts de cette pandémie, on arrive déjà à 32,5 milliards d’euros que les caisses de retraites n’auront pas à payer. Si on ajoute ceux durement touchés (réanimation ou autres) par la Covid, peut-être des centaines de milliers, qui eux auront perdu au moins 5 ans d’espérance de vie quand on voit les séquelles de la maladie, on doit approcher d’un total de 50 milliards d’euros.
Pensez-vous que dans les hautes sphères de l’Etat cette « réforme » des retraites n’ait pas été envisagée, et donc la gestion de la pandémie adaptée ….. ? Essayer de trouver dans la communication officielle (gouvernement ou chaînes d’information nationales) le mot retraité entre le 15 janvier 2020 et le 1er janvier 2021. Est-ce un hasard ?
La moindre des choses serait qu’aucun retraité ne vote pour le président en place.
Merci pour votre étude
Cordialement
Daniel SIGNOL

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Dudufe 11 mars 2022 - 11:47

Aïe,aïe,aïe pour tous les responsables de cette dramatique situation qui en prennent pour leur grade et que cela ne semble pas déranger! Encore un article formidablement documenté,clair,net et précis de Monsieur Thierry Benne.
Merci Monsieur de prendre soin de nous,les retraités,avec courage et détermination. Cela nécessite un énorme travail de recherche et de documentation pour réaliser un tel article ! Encore une fois,merci.

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JACQUES VINCENT 11 mars 2022 - 3:56

il est temps que la lutte contre les discriminations à l’encontre des retraités, se traduise par une consigne de vote claire lors de cette élection. les retraités peuvent se rassembler sur des mesures destinées à corriger ce que vous énoncez et dont la mise en oeuvre devra être gravée dans le marbre par le ou les candidats qui les ajouteront à leur programme.
Tous les lecteurs sont invités à proposer des moyens pour assurer la diffusion et la promotion de ces mesures et consignes auprès des retraités , on peut rèver!

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Liberté 13 mars 2022 - 4:49

Précision le Conseil d’Etat considère sans l’exprimer que des exceptions au principe d’égalité constituent de facto un principe général du droit, ce qui revient à miner le principe d’égalité fondement de la République.
Témoignage: les fameux représentants du COR pour les avoir croisés lors du congrès des professions libérales sont d’une incroyable arrogance, enfermés dans leurs certitudes et plein de mépris pour ceux qui ne partagent pas leur avis et le substantif capitalisation est une insulte.

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Sibois 13 mars 2022 - 10:22

Voici un état des lieux qui éclaire avec précision le système des retraites,les contradictions administratives qui l’animent et les ressentiments entre les fonctionnaires et le privé

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Maellys93 13 mars 2022 - 3:52

Malgré son propos totalement argumenté, Thierry Benne n’a pas encore compris que c’était plié pour les retraités.
Les « élites » du siècle dernier, pour accéder au POUVOIR et s’y maintenir, ont offert à la génération « boomer » la jouissance immédiate, le « tout, tout de suite », le plaisir du gaspillage par la consommation inutile.
Les « élites » actuelles courtisent les millenials (équivalents des « boomers » des années 80) car elles veulent elles aussi garder le pouvoir grâce au vote de cette population.
La recette ?
C’est le quoi qu’il en coûte en aides de toute nature pour assurer un revenu sans effort et sans contrainte à chacun.
Or les « boomers » détiennent actuellement 60% du patrimoine et le montant médian de leur revenus est bien supérieur à celui d’un actif.
Pas besoin d’avoir fait bac+10 pour savoir que les financements des promesses aux « milleniums » sont chez les « boomers ». D’où la « guerre des générations » évoquée par Thierry Benne dans son (trop) long propos.
PS:
Dans le passé, le « boomer » a été égoïste, jouisseur, gaspilleur …
Serait-il, maintenant, devenu C..?
Car selon les sondages les « boomers » vont voter très majoritairement pour E. Macron.

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Lexxis 14 mars 2022 - 7:53

@MAELLYS93

Votre vive empathie pour les retraités et tout spécialement pour ceux des générations d’après-guerre fait vraiment chaud au coeur. Égoïstes, jouisseurs, gaspilleurs et même maintenant pire encore si je m’en remets à l’abréviation finale que vous suggérez, décidément c’est un carton plein. Puis-je pourtant me permettre de vous faire observer que:

1 – contrairement à votre prédiction, ce n’est probablement pas définitivement plié pour les retraités, pour la bonne raison que le vieillissement général de la population va nettement accroître la proportion des retraités dans les décennies à veni, alors qu’ils représentent déjà quelque 37% du corps électoral.

2 – vous oubliez, comme c’est dommage, que parmi toutes leurs qualités, les retraités actuels étaient très largement des « bosseurs acharnés » et qu’en 1975, ils alignaient annuellement en moyenne 1 957 heures de travail contre seulement 1 609 en 2018 pour les générations des 35 heures, soit un écart annuel de 348 heures. Ce qui veut dire en lissant par commodité sur les 43 ans de la période 1975/2018, qu’un retraité de 2018 aura effectué sur sa carrière au minimum 43 * (348/2) = 7 482 heures de moins qu’un retraité issu des générations antérieures, soit quand même pas moins de 4,65 années de travail de moins (et l’écart ne fait que croitre jusqu’à la décennie 2060! ). De quoi largement relativiser vos critiques acerbes contre ceux que vous réduisez avec quelque ingratitude au rôle de « papy boomers », alors que leur participation au redressement du pays après la seconde guerre mondiale est indiscutable.

3- Quant à l’accumulation du patrimoine, on peut encore ajouter à l’effet de carrière, qui veut que l’épargne accumulée croisse naturellement avec l’avancée dans la carrière, le rôle non négligeable des héritages qui, le plus souvent, échoient en seconde moitié de vie. Alors quand on a 30 ou 40 ans, on peut certes hurler à l’injustice, sauf -que toutes choses égales par ailleurs – à 65 ans les procureurs hargneux seront rendus exactement à la même position que celle qu’ils dénonçaient chez leurs parents avant de verser – ne leur en déplaise – dans le camp des accusés.

4 – Vous avez tout à fait raison de charger généreusement vos parents ou vos aïeux de tous les péchés d’Israël, sauf que les chiens ne font pas des chats et que l’on peut voir déjà poindre en pire – notamment sur le rapport à la solidarité – chez les générations présentes ce que vous reprochiez aux anciennes.

5 – C’est sans doute l’âge, mais j’ai toujours beaucoup de mal à comprendre que les générations actuelles n’aient de cesse que de s’acharner à détériorer progressivement les retraites de leurs aînés, sans réaliser qu’elles fragilisent la branche sur laquelle elles s’assiéront quand leur tour sera venu. Étes-vous sûre que le C… d’honneur que vous décernez vise les bonnes gens?

6 – Enfin quant à la croissance infinie de l’assistanat électoral, elle va rapidement buter sur le gigantisme croissant des prélèvements publics, que les gilets jaunes entre autres et plus largement les classes laborieuses, ne sont sans doute pas décidés à laisser filer indéfiniment.

Finalement tout le cours de votre post montre qu’à mon corps défendant j’avais oublié des choses en route (et il en reste probablement encore), mais je n’ose imaginer l’agacement qu’aurait provoqué chez vous leur inclusion dans mon trop long babil. Le but de cette étude reste pourtant de fournir avec son second volet à paraître une vue aussi complète que possible d’un désastreux quinquennat. Et apparemment, tous médias confondus, la concurrence ne se presse pas sur ce sujet…qui – c’est vrai – ne correspond pas aux priorités de ce qu’on appelle par paresse nos élites.

Cordialement.

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Maellys93 14 mars 2022 - 4:45

@lexxis
Je comprends votre indignation.
Vous avez parfaitement raison dans votre argumentation.
Cependant, la REALITE, c’est que la retraite par répartition est une aberration économique par construction.
Elle relève du système de Ponzi (montage financier qui consiste à rémunérer les investissements des premiers entrants essentiellement par les fonds amenés par les nouveaux entrants).
Ce système fonctionne lorsque les cotisants sont plus nombreux que les rentiers.
Or vous le dites fort justement « le vieillissement général de la population va nettement accroître la proportion des retraités dans les décennies à venir », le collapse n’est donc pas très loin!
Car je doute que la « solidarité » des milleniums soit infinie!

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Pierre Bouchet 13 mars 2022 - 4:45

A quand une grande manif de retraités pour la revalorisation des pensions , en fonction de l’inflation ? Celle-ci va dépasser 5% l’an, et l’absence d’indexation devient insupportable. D’autant que cela fait au moins 5 ans qu’aucune indexation n’a été faite. Mais les gens de pouvoir veulent sans doute plus de retraités pauvres… pour pouvoir les « assister »…

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Photini 14 mars 2022 - 3:41

Les retraités, des rentiers? Des abuseurs? Pourtant il a une femme qui est retraitée, qui vit aux frais de la princesse et qui s’habille comme une reine gratos! Mais il pense peut-être que sa femme a trente ans.

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Maellys93 14 mars 2022 - 4:13

Selon les sondages les « boomers » vont voter très majoritairement pour E. Macron.
Dans le passé, le « papy boomer » a été égoïste, jouisseur, gaspilleur, pas concerné par le développement durable …
Serait-il, maintenant, devenu C..?

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Maellys93 14 mars 2022 - 4:16

Malgré son propos totalement argumenté Thierry Benne n’a pas encore compris que c’était plié pour les retraités.
Les « élites » du siècle dernier, pour accéder au POUVOIR et s’y maintenir, ont offert à la génération « boomer » la jouissance immédiate, le « tout, tout de suite », le plaisir du gaspillage par la consommation inutile.
Pour ce faire ces élites ont hypothéqué le pays en l’endettant.
La retraite par répartition, qui en réalité est un système de Ponzi, a fait partie de l’arsenal des moyens utilisés.
L’histoire se répète.
Les « élites » actuelles courtisent les millenials (équivalents des « boomers » des années 80) car elles veulent elles aussi garder le pouvoir grâce à leur vote.
La recette ?
C’est le quoi qu’il en coûte en aides de toute nature pour assurer un revenu sans effort et sans contrainte à chacun.
Or les « papy boomers » détiennent actuellement 60% du patrimoine et le montant médian de leur revenus est bien supérieur à celui d’un actif.
Pas besoin d’avoir fait bac+10 pour savoir que les financements des promesses aux « milleniums » sont chez les « papy boomers ».
D’où l’activation sournoise de la « guerre des générations ».
Comme l’évoque, fort justement, par Thierry Benne dans son (trop) long propos.

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