Dans les statistiques internationales, les Etats-Unis apparaissent comme l’un des pays des plus inégalitaires qui soient, mais où l’on peut très bien réussir. Ce que l’on sait moins c’est que les inégalités sont très différentes au sein même de ce pays. Deux chercheurs du club de réflexion, Heritage Foundation, ont regardé en détail le coefficient de Gini : c’est un indice d’indicateur synthétique d’inégalité- des salaires, des revenus, des niveaux de vie… Il varie entre 0 et 1, dans les 50 états américains. Et ce qu’ils ont trouvé devrait inciter les économistes de gauche à plus de réflexions …
Les inégalités les plus fortes se rencontrent dans le District de Columbia, les états de New York, le Connecticut, le Mississippi et la Louisiane ; et les moins fortes dans le Wyoming, l’Alaska, l’Utah, à Hawaii et le New Hampshire. Les endroits les plus inégalitaires aux Etats-Unis sont : Washington D.C., New York et le Connecticut. Ce sont aussi des états dirigés par des hommes politiques démocrates, ou de gauche. Alors que les états les moins inégalitaires sont aux mains de hommes politiques de droite (les républicains).
D’un côté, des taxes et des impôts lourds, prélevés au nom de la redistribution, de l’autre, des impôts réduits, avec un minimum de réglementations pour stimuler la création de richesses. C’est dans le New Hampshire, où il n’y a pas d’impôt sur le revenu, que l’on observe le moins d’inégalités. Au Texas, état considéré comme très libéral, le taux de pauvreté (20.5 %) est moins élevé qu’en Californie (25.8 %), un état de gauche où les impôts sont parmi les plus élevés des EU. En situation de plein emploi, de boom économique et d’essor démographique, le Texas attire tous les regards aux Etats-Unis. L’explication du miracle a été donnée par le gouverneur de cet Etat, Rick Perry : des impôts bas et peu de réglementations. Le Texas est d’ailleurs parmi les seuls états américains à ne pas avoir été touché par la crise immobilière. Les impôts et les taxes locales ne représentent que 7.5 % des revenus au Texas contre 11.4 % en Californie et 9.2 % en Floride. Récemment, une grosse entreprise comme Toyota a quitté la Californie pour s’installer au Texas…
Une autre leçon d’économie nous est donnée par le fait que le salaire minimum ne contribue pas à l’amélioration des inégalités. Aux Etats-Unis, il existe un salaire minimum différent dans tous les états membres. Dans certains, ce salaire est en dessous du salaire existant sur le marché du travail. Les états qui ont choisi d’imposer un salaire minimum au-dessus de 7.25 dollars/l’heure (le minimum fédéral) sont aussi des états dotés de fortes inégalités : le Connecticut avec un SMIC à 8.70 dollars, la Californie (8 dollars), New York (8 dollars) et le Vermont (8.70 dollars).
Le cas américain est sans ambiguïtés et devrait servir d’exemple à la France. Les impôts élevés et les réglementations sur le marché du travail n’y assurent pas la prospérité économique. Au contraire. Les richesses « pour tous » se créent là où les entreprises et les individus sont libres et bénéficient d’un environnement économique favorable.
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cause ou conséquence ?
"Les richesses "pour tous" se créent là où les entreprises et les individus sont libres et bénéficient d’un environnement économique favorable"". J'en suis convaincu, mais les statistiques de l'article ne prouvent rien : Est-ce parce que il y a des inégalités qu'il y a des impôts ou l'inverse ?