Il ne pouvait pas y avoir meilleure occasion que la création d’une Convention citoyenne pour le climat. Tirés au sort, à partir de 255.000 numéros de téléphone générés automatiquement, les participants ont été triés en fonction de différents critères, selon leur sexe (stricte parité), leur âge, leur niveau d’études, leur situation socioprofessionnelle et leur lieu de vie. Ils viennent de communes rurales ou de grandes agglomérations, de toutes les régions y compris l’Outre-mer. Ils sont agriculteurs, fonctionnaires, médecins, ingénieurs, et un quart d’entre eux n’a pas dépassé le niveau du collège. Tous les âges sont représentés à partir de l’adolescence (3% ont 16 à 17 ans,18% ont plus de 65 ans).Ce sont les 150 citoyens qui devront se prononcer sur le climat, faire des propositions, une soixantaine. La démarche semble originale et louable pour de nombreux observateurs et journalistes. Mais n’est-elle pas un bel exemple de populisme et une initiative dangereuse ?
Dans le passé, faire appel directement au peuple pour trouver des solutions était fréquent, depuis les Grecs anciens jusqu’à l’époque des bolcheviks. Lénine invoquait toujours le peuple et toutes les mesures prises, y compris les meurtres et les déportations, se faisaient « au nom du peuple soviétique ». On rameute les foules pour soi-disant débattre et décider. Mais à la fin c’était toujours le pouvoir qui tranchait. De toute manière, les « propositions » venues d’en bas ne pouvaient contredire la ligne officielle du Parti. Ne rêvons pas, il est très peu probable qu’aucun membre de la Convention citoyenne ose mettre en doute le réchauffement, ne serait-ce que de manière anecdotique.
Existe-t-il toutefois une possibilité que les propositions de cette Convention sur le climat s’éloignent des solutions trop bien connues comme les taxes, les réglementations et les mesures coercitives ? Là aussi, les doutes l’emportent. Comme les conclusions de cette Convention n’augmenteront pas le suspense, quid de la démarche ? Après le Grand Débat qui a fait appel, lui aussi, au peuple, Macron renouvelle la stratégie : convoquer le peuple pour « changer la France ». Stratégie ô combien populiste, car il a été élu justement pour réformer la France ! Mal ou bien, le problème n’est pas là. Il a obtenu un mandat qu’il se doit d’accomplir. Venant de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon, ces mêmes démarches et propositions auraient à juste titre été taxées de populistes. Dans le cas de Macron, ce serait une initiative démocratique ??? Etatisation des retraites et de l’assurance chômage : Macron se rapproche de plus en plus de ses adversaires les plus coriaces, en leur empruntant les idées les plus démagogiques. Dangereux et de plus en plus inquiétant.
3 commentaires
Incompétence ?
N'est-ce pas là un signe d'incompétence ? On copie sans en avoir la compétence de l'appliquer et de l'adapter correctement à la situation. Mais hélas il en est de même de nombreuses mesures de ce gouvernement. On pourrait dire aussi que c'est une irresponsabilité sans précédent quand on joue ainsi avec la vie de millions de personnes. C'est aussi une des spécification Française de longue date, on casse tout et on recommence peut importe ce que cela coûte, c'est de l'argent public, de l'argent qui n'appartient à personne c'est donc sans importance, et s'il n'y en a pas assez peut importe aussi on augmente les prélèvements sous toutes ses formes.
Apparence démocratique d'une gouvernance autoritaire
E. Macron a pris acte de la contestation de la démocratie représentative et masque sa gouvernance autoritaire derrière des artifices. Il donne raison à Tocqueville qui dénonçait, bien plus que la dictature de la majorité, "ceux qui se portent forts pour la majorité". Il suffit de bien les choisir, de les valoriser et de les encadrer.
E. Macron a surfé sur le dégagisme provoqué par la déliquescence de nos institutions en raison de l'incompétence de nos gouvernants et surtout, de leur soumission à une oligarchie euromondialiste de plus en plus intrusive. Il a fait croire au nouveau monde, alors qu'il a été choisi et promu par cette oligarchie qui est tout, sauf libérale.
Alors certes, « Il a obtenu un mandat qu’il se doit d’accomplir », mais ce mandat vient de ses mentors, c'est à eux qu'il rend compte, pas aux Français qu'il endort avec ses monologues tandis que ses actes sont â l'opposé de ce qu'il dit.
Les Français ont juste exprimé leur désir que ça change (du moins certains Français, pas si nombreux au fond). Ils ont été trompés, manipulés en 2017, et nous allons tous le regretter.
C'est une politique que nous n'aurons pas choisie qui va nous être imposée. Mais les apparences seront sauves.
Difficile
Comme l'islamisme..et autre problèmes: Comme la drogue: Finalement on découvre l’œuf de Colomb !
Et on voudrait faire croire qu'en ''deux coup de ''cuillères à pot'' on va régler deux choses contradictoires : Économie et Écologie.. Un peu comme les mesures contre le virus ( Santé et Économie).
Et la France qui fait toujours mieux et plus fort que tous les autres Pays:Dont l'Allemagne et ses centrales…Cela n'engage que ceux qui écoutent et se disputent…On constate notre dégringolade et on n'a pas fini.A quel rang sommes nous dans tous les domaines ?