La retraite par capitalisation fait partie intégrante du régime obligatoire de l’assurance vieillesse. C’est un système « à cotisations définies » : le taux de cotisation est fixé à 2,5% des salaires ; et les sommes sont versées par les cotisants sur un compte individuel.
Une autorité para-publique – Premierpensionmyndigheten (PPM) – collecte les cotisations et les distribue à plus de 700 fonds privés suédois ou étrangers gérés par plus de 80 institutions choisies par les assurés. En principe, tout fonds d’investissement qui accomplit certaines conditions et s’engage à respecter les règles du système peut intégrer le marché de la capitalisation. L’assuré peut choisir au maximum 5 fonds différents et il peut en changer aussi souvent qu’il le souhaite. Lorsque les assurés ne choisissent pas les fonds, les montants des cotisations sont versés automatiquement par le PPP à un fonds par défaut appelé aussi septième fonds AP dont les investissements se font à 90% en actions et 10% en obligations. Chaque assuré crée son propre capital avec les cotisations annuelles et le rendement des investissements. Les Suédois peuvent choisir entre ces fonds pour placer cette épargne. Environ 2/3 des gens font des choix individuels en fonction de l’information qu’ils trouvent, 1/3 préfèrent laisser les institutions choisir à leur place. Sur les 90% des actions, environ 30-40% représentent des actions « nationales » tandis que le reste est investi à l’étranger dont plus de 50% aux Etats-Unis. Par exemple, un des principaux fonds, Sjunde AP-Fonden, n’emploie qu’une quinzaine de personnes à Stockholm, le reste étant « délocalisé » avec des experts financiers par zone géographique. Malgré la crise financière, les risques pris par les épargnants sont minimes. D’abord, parce que l’offre est très vaste et diversifiée avec des centaines de fonds qui sont en concurrence, ensuite parce que, à long terme, l’épargne est forcément intéressante. Le taux moyen de croissance annuelle est d’environ 5-6%. La liberté de choix pour les Suédois Une fois à la retraite, les Suédois peuvent choisir entre les manières de percevoir ce complément par capitalisation. Ils peuvent convertir la pension en rente fixe ou bien opter pour une rente variable afin de continuer à alimenter les fonds. Dans le second cas, la pension mensuelle peut changer en fonction de l’évolution des fonds choisi par les individus et aussi des modifications de l’espérance de vie. Les fonds de pension – 20 % des fonds détiennent 92 % du capital – 59 % des fonds sont étrangers – 12 % du capital est investi dans des fonds étrangers – Les fonds sont financés par des cotisations obligatoires et sont gérés par les Agences de l’Etat mais sont libres de faire des investissements là où ils considèrent que c’est opportun. – L’indexation correspond au salaire moyen – Les fonds sont aujourd’hui très importants : ils représentent environ 25 % du PIB La valeur de la rente n’est pas garantie. Mais elle a été calculée pour rapporter un minimum de 3,5% avec un taux de croissance économique de 0% et 6% avec un taux de croissance à 2%. La valeur est calculée de la manière suivante : – Le compte est divisé par le nombre d’annuités (en fonction de l’espérance de vie moyenne) – La pension est versée sur la base d’un taux d’intérêt estimé à 3% (duquel il faut enlever les frais de gestion). Le coût de fonctionnement du système est actuellement estimé à 0,75% des actifs dont 0,3% pour le PPM. L’évolution du système prévoit une baisse des coûts jusqu’à 0,25%. La capitalisation dans le nouveau système – Financée par une cotisation de 2.5% – Les individus peuvent choisir librement jusqu’à 5 fonds de pension privés – Liberté de changer de fonds, sans charges, ni impôts (environ 14% des Suédois changent de fonds régulièrement) – Des membres de la Commission de réforme des retraites avaient demandé à ce que la capitalisation prenne plus de place dans la réforme mais on a considéré que c’était trop tôt pour donner un rôle trop important aux fonds privés