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Faut-il avoir peur de la Chine ?

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Assurément pas, dit Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF, qui cite quantité de données chiffrées plutôt inquiétantes sur la situation actuelle et l’évolution du régime, de plus en plus étatisé. De notre côté, avec moins d’Etat, on pourrait tenir tête aux Chinois .

Dans une précédente Lettre d’information, l’IREF avait montré que, contrairement aux clichés, le pays où la part des importations dans le PIB est la plus importante est bien la Chine, et non pas les Etats-Unis. Elles représentent 21% du PIB (en 2009) contre 15% aux Etats-Unis. De plus, la Chine vient d’enregistrer son premier déficit commercial depuis près d’un an, c’est le plus élevé depuis 2004 : 7.3 Mds de dollars. A cela s’ajoute une inflation galopante. Le taux officiel de l’indice des prix est de 4.9 % mais tout porte à croire qu’il est plus proche de 10 %. Cela se répercutera sur la croissance. D’autres signes montrent que la Chine ne sera peut-être pas le pays qui dominera l’économie mondiale demain. La population chinoise est vieillissante. En 1985, les 15-29 ans représentaient 47 % de la population chinoise en âge de travailler. En 2030, ils ne seront que 26 % et en 2035, presque 300 millions de Chinois auront plus de 65 ans.

La Chine est-elle vraiment le banquier de l’Amérique ? Il est vrai que les Etats-Unis ont un déficit budgétaire abyssal d’environ 1.4 trillions de dollars et que les Chinois achètent des bons du Trésor américain (on estime à 800 Mds de dollars la valeur de ces bons achetés) mais, en même temps, la Chine n’a pas d’autre choix si elle veut rester compétitive et garder une monnaie sous-évaluée. En réalité, la Chine est beaucoup plus dépendante des Etats-Unis que l’inverse. En 2008, le marché américain représentait 7.4 % du PIB chinois et il ne cesse de croître. La crise de 2008 a été ressentie tout de suite en Chine avec des fermetures d’usines et des régions touchées par un chômage de masse. D’un autre côté, l’Amérique a aussi besoin de la main d’œuvre chinoise bon marché mais d’autres pays de la région, comme le Vietnam, pourront se substituer à la Chine.

De plus, les spécialistes considèrent que les réformes libérales ont subi un coup d’arrêt en Chine dès 2005. L’Etat contrôle les prix des produits alimentaires, du secteur de la santé et de l’énergie. Dans le domaine des ressources naturelles, de la pétrochimie, du gaz, des télécommunications, du tabac, il existe une vingtaine d’entreprises, toutes détenues par l’Etat. D’autres secteurs de l’économie sont dominés par des entreprises familiales aux mains des apparatchiks du Parti communiste. Enfin, la Bourse de Shanghai ne décolle pas. Elle est toujours en dessous de 3 000 points alors qu’elle valait plus de 6 000 en 2007.

Le poids économique de la Chine est surestimé et les craintes qu’elle inspire sont utilisées par des politiques en quête de voix. Et pour les Français qui craignent la concurrence chinoise et qui veulent s’en protéger, ils devraient se dire que la meilleure protection c’est de libérer les entreprises françaises des entraves fiscales, administratives et syndicales qui condamnent leur compétitivité.

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3 commentaires

Anonyme 31 mars 2011 - 9:16 am

Le communisme
Totalement d’accord, la chine reste une économie sur étatisé, ca croissance est artificiellement sur-évalué, elle va vers de graves déconvenues.

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Anonyme 1 avril 2011 - 8:09 am

La Chine pays sur Etatisé
Malheureusement seul un état autoritaire permet d’imposer les sacrifices qui permettent à une économie émergente de decoller.

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Anonyme 31 mars 2011 - 8:30 pm

La peur.
Les politiques essaient de contrôler les populations par la peur. Réfugiez-vous dans les bras de l’Etat car l’ogre chinois, n’entendez-vous pas ? s’approche à grands pas pour vous dévorer.

Les politiques aiment le pouvoir, en doter l’Etat qu’ils dirigent, rejaillit sur leur prestige. Mais enfin, comment va-t-on m’expliquer que des avocats comme Mitterrand et Sarkozy, ou qu’un politique exclusif comme Chirac, comprennent quoi que ce soit à l’économie des entreprises ?

Autant demander à un cueilleur de coton de dessiner des collections de haute couture.

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