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Coronavirus, entre les délires et les enseignements

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Il devrait exister une règle pour interdire aux politiques de se mêler de ce qu’ils ne connaissent pas. La France est un pays où ceux qui sont au pouvoir se croient investis d’une mission divine, celle de sauver la nation. Le coronavirus leur en donne une merveilleuse occasion. Ils ont « pris les choses en main », ils ont rappelé l’importance de l’Etat et de ses administrations, ils sont descendus en roulant des pectoraux sur le champ de l’interventionnisme. Dans les médias, on les voit plus souvent que les médecins et les spécialistes.

En Amérique, face à l’épidémie qui devenait imminente, le président Trump a eu le bon sens de convoquer d’abord à la Maison blanche les représentants des laboratoires pharmaceutiques. Ce sont eux, leurs chercheurs, qui vont découvrir les médicaments et/ou le vaccin qui viendra à bout du fléau. La Food and Drug Administration a déclaré qu’elle permettrait à des centaines de laboratoires hospitaliers de commencer à tester le vaccin et les médicaments anti-coronavirus. Il faudra plusieurs mois, probablement un an, avant que le premier ne soit commercialisé. Pour les médicaments, cela devrait aller plus vite.

En France, les politiques n’osent même pas prononcer les mots « laboratoires pharmaceutiques ». Ils préférèrent interdire les manifestations sportives et les rassemblements de plus de 1000 personnes. Ils ne doivent pas prendre le métro souvent. Aux heures de pointe, les rames sont bondées, des centaines de milliers de voyageurs y sont tous les jours serrés comme des sardines. Dans la logique gouvernementale, il faudrait donc supprimer les transports publics et obliger les Français à prendre leur voiture… Le président Macron a aussi demandé à ce qu’on « évite de voir les plus âgés ». Mais avec la fermeture des écoles, vers qui se tournent les parents pour garder les enfants, sinon… les grands-parents ?

On nous a dit aussi que cette épidémie serait le dernier avatar de la mondialisation. Comme si l’humanité n’avait jamais connu d’épidémies avant 2020 ! En fait, elle est surtout le révélateur des grandes faiblesses d’une dictature communiste, la Chine, et d’un Etat islamique en déliquescence, l’Iran, le pays qui déplore le plus de décès après la Chine. Les autorités de Téhéran ont d’ailleurs arrêté de communiquer leur nombre exact depuis quelques jours…

Nos politiques devraient être plus pragmatiques, plus honnêtes aussi peut-être, et se rappeler l’échec de l’Etat en 2003, lors d’une canicule pourtant annoncée : plus de 19 000 morts. Les urgences, en sous-effectifs pour cause de vacances et de 35 heures, ont été submergées par l’afflux de patients. Dans le cas de ce virus, la panique qu’ils alimentent plus ou moins (rappelons que la grippe saisonnière touche entre 2 et 6 millions de personnes et fait plus de 10 000 morts en moyenne), qu’ils ne font en tout cas pas grand chose pour tempérer, pourrait même causer plus de dégâts que l’épidémie elle-même. Dans l’économie d’abord, contrainte de tourner au ralenti. Et dans la population ensuite, qu’on déresponsabilise et qu’on apeure terriblement. Laissons chacun faire son boulot, les scientifiques donner leur avis de scientifiques et les politiques prendre ensuite les mesures nécessaires, la France ne s’en portera que mieux… ou, en l’occurrence, considérablement moins mal.

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2 commentaires

zelectron 10 mars 2020 - 2:34

I have a dream . . .
Un homme politique est omniscient, il sait mieux que les spécialistes de tous les domaines, il a une opinion sur tout, il est omniprésent, il est visionnaire, il ne manque jamais à sa parole, c'est un travailleur acharné et qui plus est toujours prêt à donner un coup de main, il est à disposition de ses concitoyens, il vote des lois dans l’intérêt général sans se soucier des intérêts particuliers égoïstes, c'est un homme fidèle, il ne dépense presque rien pour lui-même et donne à des œuvres charitables la majeure partie de ses revenus, il ne boit jamais d'alcool et refuse les invitations au restaurant ou dans des lieux de débauche, il veille à ce que les deniers publics soient utilisés parcimonieusement (judicieusement) . . . etc . . . Quelle chance nous avons en France d'avoir de tels hommes à commencer par le Président.

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DA85 17 mars 2020 - 6:37

Quel beau portrait vous faites de nos hommes politiques.
On comprend que le monde entier nous les envie. Le pépère Attali qui devrait se méfier du Corana virus appelle de ses voeux cette épidémie mondiale qui pourrait mettre a la tête de son gouvernement Macron et sa maman

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