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Emmanuel Macron contre le pouvoir d’achat des retraités

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Cette seconde partie fait suite à la première partie publiée la semaine précédente et entièrement consacrée à l’hostilité marquée du Chef de l’État vis-à-vis des retraités. Le pilonnage continu (II) du pouvoir d’achat des retraités est la résultante la plus visible de cette hostilité, dont il importe pourtant d’essayer de sortir pour tracer quelques lignes d’espoir (III) à condition toutefois que les retraités prennent eux mêmes résolument leur sort en main,   sans se précipiter  sur les leurres syndicaux qu’on leur tend.

Le pilonnage continu du pouvoir d’achat

Les promesses non tenues

On commencera par elles. Lors de sa campagne de 2017, le candidat Macron n’a cessé de rassurer son électorat le plus âgé en l’assurant entre autres :

  • qu’il était le seul à pouvoir préserver le pouvoir d’achat des retraités,
  • qu’il ne ferait jamais d’argent sur le dos des retraités,
  • que rien ne changerait pour les retraités dans les cinq ans à venir.

Pour quiconque prend le temps de consulter posément les interviews de l’époque sur la toile, les références ne manquent pas et il est certain que l’habileté électorale du candidat lui a permis de faire croire qu’il serait le Président des retraités. Mais rapidement l’avenir devait se montrer cruel : la forte majoration de la CSG sans compensation aucune, la désindexation quasi-systématique des pensions, le refus obstiné d’accorder la moindre représentation politique aux retraités dans les institutions dédiées aux retraites, quelques propos blessants ici ou là tenus à des retraités qui s’inquiétaient de la chute de leur pouvoir d’achat, et bien d’autres choses encore douchèrent  rapidement les espoirs des retraités, en leur montrant que contrairement à leurs attentes, ce Président-là ne serait pas le leur. Une fois de plus trop crédules, les retraités s’étaient bel et bien fait avoir et ils allaient le payer fort cher.

La référence scélérate au niveau de vie pour « décrocher » les pensions de l’inflation

Parmi les arguments préférés de l’Exécutif et du COR pour réduire les retraités au pain sec, la référence au niveau de vie vise à peser sur les pensions, en montrant que l’aisance relative des retraités ne nécessiterait pas l’indexation pleine de leurs pensions sur l’inflation. De quoi s’agit-il ? Au soir de leur vie, après quatre décennies de travail, et parfois un ou plusieurs héritages, les retraités ont mathématiquement accumulé toutes choses égales par ailleurs un patrimoine inévitablement supérieur à celui que détient un actif quadragénaire au milieu de sa carrière et cumulant charges de famille et d’emprunt. Comme le patrimoine du senior a normalement vocation à produire quelque revenu et que ce revenu vient naturellement augmenter le niveau de vie de son titulaire, l’astuce consiste alors à désigner les retraités à la jalousie populaire en leur reprochant d’avoir un niveau de vie supérieur (4,6% pour 2018) au niveau de vie moyen des Français (sans bien entendu rappeler que, dans ce dernier cas, l’âge moyen correspond à celui d’un jeune quadragénaire). Ce grief largement déployé et exploité permet dans un second temps de peser sur les retraites en les désindexant ou, mieux encore, en leur infligeant un hold-up fiscal tel que celui venant de la majoration brutale de la CSG, ciblée, de telle manière qu’elle ne reste à charge que des seuls retraités ou presque. On n’insistera jamais assez sur le caractère fallacieux et injuste de cette approche discriminante, à la fois :

  • parce qu’elle punit collectivement tous les retraités en fonction d’une aisance patrimoniale « moyenne »          que tous individuellement sont loin de partager ;
  • et surtout parce qu’on ne fait peser cette référence mal taillée que sur les seuls retraités, à l’exclusion        des actifs, ce qui – sauf pour la Défenseure des droits qui préfère ne pas répondre – signe une          discrimination incontestable, en démontrant en plus que l’État ne dédaigne nullement d’ajouter de son            propre chef l’âgisme aux nombreuses avanies dont les retraités sont victimes.

Imagine-t-on ainsi l’État bloquer irréversiblement toute actualisation – même par promotion – des rémunérations des conseillers d’État ou des conseillers à la Cour de cassation au prétexte que le niveau de vie moyen de leurs corps excède de beaucoup celui de l’ensemble des Français ? On se trouve ici en pleine perversion au confluent de la duplicité d’un raisonnement foncièrement malhonnête, de la lâcheté politique qui prend en otage une catégorie sociale à laquelle on interdit toute représentation officielle et d’un âgisme éhonté puisque cette arnaque ne vise une fois de plus que les vieux. Et comme de juste dans ce pays asphyxié par la pensée unique, on ne trouvera pas un économiste, pas un universitaire, pas un éditorialiste, pas un politique et pas même une Défenseure des Droits pour dénoncer ce que révèle le simple bon sens. Triste République !

Le tripatouillage électoral des pensions : dates de référence, suivi inextricable, désindexations prélèvements ciblés

Il serait injuste de faire reposer sur l’actuel Président la responsabilité des tripatouillages en tous genres qui ont précédé son quinquennat, sans toutefois qu’il y soit mis fin. C’est ainsi qu’on n’a cessé de changer la date de référence de la prise en compte effective de l’inflation passée dans l’indexation des retraites. Combien de retraités savent donc que le coefficient de revalorisation de 1,1% applicable au 1er janvier 2022 est issu de la comparaison de la moyenne des indices mensuels de la période du 1er novembre 2020 au 31 octobre 2021 par rapport à la moyenne correspondante du 1er novembre 2019 au 31 octobre 2020 ? On évite ainsi soigneusement la référence annuelle à l’année civile qui simplifierait tous les calculs. Or le suivi des références et l’actualisation des mécanismes d’indexation sont devenus si complexes qu’ils défient la curiosité et la technicité de la plupart des retraités complètement perdus – et sans doute est-ce là le but – dans des reconstitutions effroyablement complexes.

Tripatouillage électoral encore, lorsque l’Exécutif et sa majorité décident souverainement de ce qu’ils vont une nouvelle fois piquer aux retraités une partie de leur pouvoir d’achat en les frappant d’une majoration de CSG qu’ils seront les seuls à supporter sans compensation et en bloquant au 1er janvier 2022 à 1,1% l’indexation des pensions 2022 face à une inflation officielle 2021 en moyenne annuelle de 1,6% (inclus le pic mensuel de décembre à 2,8%).  Cette désindexation partielle des pensions correspond à une sorte de prélèvement obligatoire qui refuse de dire son nom et qui une fois de plus pénalise exclusivement les retraités (le blocage des salaires de la fonction publique n’empêche ni les avancements, ni les primes qui ont beaucoup augmenté ces dernières années). D’ailleurs si on reprend posément les calculs en confrontant du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2022 le taux officiel d’inflation aux indexations retenues pour les pensions du régime de base, on observe une insuffisance de quelque 3, 41%. Il faut y ajouter le hold-up de 1,86% (calcul hors impôt sur le revenu) au titre de la majoration de la CSG, car le taux nominal de 1,70% sur un brut de € 100, frappe en réalité un revenu net de € 91,60 (soit 100,00 – 1,00% d’assurance maladie – 6,60% d’ancien taux de CSG -0,50% de CRDS, -0,30% de CASA / Or 1,70/91,60 = 1,86%). Le cumul est impressionnant puisque la perte totale s’établit à 3,41% (désindexation) + 1,86% (hausse de CSG) soit 5,27% (en calcul cumulé et hors impôt). Le lecteur situera encore mieux l’importance de la perte si l’on transforme ces pourcentages en jours de retraite et que l’on s’aperçoit alors que 5,27% de perte de pouvoir d’achat représentent un décrochage d’un peu plus de 19 jours de retraite (365*5,27% = 19,24 jours exactement : ce chiffre est supérieur à celui de 12 jours avancé dans un article précédent parce que ce dernier ne couvrait, lui, que la CSG et l’année 2021)

Ce qui veut dire qu’en 5 ans et grâce à la politique successive des Gouvernements Philippe et Castex dûment cornaquée par le Président de la République, l’année civile de retraite du régime de base a perdu un peu plus de 19 jours. Elle s’arrêtera donc désormais et sans espoir de retour dès le 12 décembre un peu avant le repas du soir, avec extinction des lumières et arrêt des festivités transformant la joie des fêtes de fin d’année en sinistres périodes de carême prenant. En outre, les jours perdus le sont définitivement, y compris pour les années à venir. Par l’ampleur de son résultat, ce calcul pointe sans aucun doute possible un dessein avéré et malsain de châtier les retraités, qui peuvent, eux, voir dans cette onéreuse discrimination une volonté parfaitement injuste de les persécuter. Si l’on observe le rythme soutenu de ce décrochage, qui aboutit en fin de vie au bout d’un peu plus de 20 ans de retraite à la perte annuelle de quelque 3 mois de pouvoir d’achat (19,24 * 4 font déjà 77 jours), les retraités même aisés ont de quoi s’inquiéter sur le financement de leurs vieux jours. Spécialement s’ils le confient une nouvelle fois à un jeune apprenti sorcier qui a déjà montré tout ce qu’il savait ne pas faire et qui a l’intention de prouver à l’Europe qu’il fera son affaire de réduire drastiquement le pourcentage du PIB national affecté aux retraites, et ce quel que soit le nombre des retraités à venir, dont on sait pourtant qu’il va croître sensiblement dans les années qui viennent. Quand nombre d’actifs revendiquent et obtiennent un treizième mois, les syndicats, le patronat, le Président et le Gouvernement peuvent être particulièrement fiers que les parents de tous ces actifs se voient peu à peu au fil des ans dépouiller du douzième mois de leurs pensions, avant le pire qui reste à suivre. En tout cas une chose est sûre, les 7 % de croissance que ne cessait de claironner le ministre de l’Économie, ce n’est pas pour les retraités et, au rythme où il avance et avec les conflits qui pèsent sur l’ordre mondial, leur déclassement ressemble fort à une euthanasie financière qui n’ose pas dire son nom, car cela fait longtemps chez nous que les gouvernants ne sont ni très francs, ni très courageux.

Le scandale de la CSG : le transfert aux actifs au lieu de la compensation

On sait que les retraités ont ressenti très douloureusement cette ponction correspondant à l’augmentation générale de la CSG qui on l’a vu a fait chuter  leur pouvoir d’achat de 1,86% en taux effectif contre un taux affiché et officiel  de 1,70%  Mais si le taux leur a fait mal, ils n’ont toujours pas compris pourquoi d’abord ils ont été les seuls  à ne pas obtenir de compensation fiscale ou autre  (prise en compte de tout ou partie des complémentaires santé par exemple)  et ensuite pourquoi le pouvoir a entrepris de les mortifier davantage, en prenant plaisir à annoncer  sadiquement que ce sacrifice des retraités servirait directement à arrondir les gains des actifs, dont on supprimait par ailleurs la cotisation salariale d’assurance-maladie. Il y avait dans cette annonce impudique l’intention de nuire, une volonté de provocation, une sorte de hargne malsaine qui confirment bien, s’il en est besoin, l’hostilité présidentielle que nous avons précédemment évoquée et qui, au vu des chiffres, fait du Président actuel un véritable malfaiteur de la plupart des retraités.

L’absence de volonté de lutter efficacement contre la fraude et les abus

On sait que les dépenses des pensions représentent des montants finis, qui participent d’un équilibre entre trois variables : les cotisations, l’espérance de vie à la retraite et le montant des pensions. Il manque pourtant dans cet énoncé un dernier facteur qui fausse lourdement l’approche traditionnelle. En effet quelque 14% du PIB, 330 milliards d’euros, c’est le coût actuel des pensions, fraude et abus inclus. Or on sait aussi que la fraude sévit de manière endémique sur nos pensions et notamment que les retraites sont amplement fraudées, certains retraités de préférence domiciliés à l’étranger atteignant sans peine des âges incroyables juste avant de s’éteindre brusquement à l’annonce du premier contrôle. De son côté pour ne pas être en reste, on apprend avec la Cour des comptes que la Caisse Nationale d’Assurance-Vieillesse déploie tous ses efforts pour accroître encore son taux d’erreur dans la liquidation des pensions de retraites, désormais erronées pour un dossier sur six après l’avoir longtemps été pour un dossier sur sept. En outre, le souci du contrôle ne fait vraiment pas partie de la culture-maison de cette Caisse, dont le personnel se refuse à « fliquer » des prestataires qui ne roulent pas sur l’or. On se défend même en prétendant qu’on devrait commencer par traquer la fraude fiscale qui est bien pire encore !

Le résultat, c’est que du fait notamment de l’opposition déterminée des  services à toute tentative d’évaluation de la fraude (les investigations parlementaires lancées à cette fin ont été régulièrement éconduites…sans la moindre sanction pour tous  ceux qui les bloquent!), on en est réduit  faute d’autre référence à avancer un taux moyen souvent observé en matière sociale de 6 à 7%,  soit quand même la déperdition d’une bonne vingtaine de milliards d’euros en moyenne annuelle Et le moins qu’on puisse dire est que l’ampleur de cette fraude n’interpelle pas outre mesure la gestion paritaire des deux partenaires sociaux, alors qu’elle fait bouillir les retraités qui ont parfaitement réalisé que, pour les retraites, ce manque à gagner ampute directement leurs droits à pension. Mais – on l’a vu – les retraités n’ont pas voix au chapitre et ce n’est sans doute pas par inadvertance qu’ils sont écartés d’une gestion qui les concerne pourtant au premier chef. De même et en période de disette, les retraités supportent de plus en plus mal qu’on verse à des étrangers qui n’ont rien cotisé du tous des prestations, qui dans certains cas peuvent se révéler supérieures à celles allouées à des nationaux aux carrières heurtées et beaucoup dénoncent cette « préférence » étrangère tout à fait malsaine, surtout quand on la rapporte à certaines pensions misérables de veuves d’agriculteurs ayant secondé leur mari durant toute sa vie et qui craignent de voir récupérer sur de modestes héritages les maigres avances qu’on aura pu leur consentir.

Seulement quelques rares avancées en fin de mandat : retraites agricoles, minimum vieillesse…

Alors non, tout n’a pas été absolument noir et on a relevé surtout en toute fin de quinquennat quand approchait la perspective d’un second mandat, quelques rares efforts en faveur de certaines retraites agricoles et du minimum vieillesse. Mais on peut dire que le compte n’y est pas et de loin et que la multitude des retraités abusés renâcleront sans doute à se laisser berner de nouvelles promesses par un Président qui a clairement manifesté à leur engeance, qu’elle n’occupe pas l’essentiel de ses préoccupations, même si une nouvelle réforme des retraites est annoncée, en excluant toujours bien sûr les retraités des organismes où leur place devrait être.

On signalera enfin les toutes dernières avancées en faveur des retraites de la fonction publique d’État, qui se voient promettre (comme de juste à deux mois de l’élection présidentielle et avec le chéquier magique « Macron Président ») un alignement progressif sur le régime des actifs, les fonctionnaires d’État rejoignant eux-mêmes désormais le droit commun des assurances collectives avec participation de l’employeur.  Les complémentaires-santé de la fonction publique d’État verront donc la mise en place de contrats collectifs avec la prise en charge par l’État, c’est-à-dire par le contribuable, d’une partie et peut être même à terme de la totalité des cotisations.  Ce qui introduit une nouvelle discrimination dans un territoire qui en regorge puisque, alors que les autres retraités, parqués dans un nouveau ghetto social (ils ont l’habitude!), devront continuer sans l’aide de personne à acquitter les très chères primes de leurs contrats individuels sans même pouvoir en déduire fiscalement ne  serait-ce qu’une partie, les retraités de la fonction publique d’État se prélasseront dans des contrats collectifs nettement plus avantageux et dont l’État assurera la prise en charge totale ou partielle. On estime à 900 millions le coût en année pleine de cette réforme purement électorale et spécifiquement catégorielle destinée à apaiser quelques syndicats au bon moment, alors que l’Exécutif n’a pendant cinq ans cessés de reprocher aux retraités le coût exorbitant de leurs pensions.

Mettre fin à un quinquennat désastreux dans l’espoir de retrouver un véritable avenir

L’antipathie du Chef de l’État vis-à-vis des retraités : âge, formation, parcours personnel etc.

Il n’est donc pas très difficile de s’apercevoir tout au long du mandat qu’il existe une sorte d’antipathie foncière entre le Chef de l’État et les retraités. Il n’a visiblement pas su combler dans sa fonction l’importance du déficit d’âge qui le sépare de ses interlocuteurs. Sa formation financière l’a conduit à préférer – et à préférer durement – les chiffres aux gens. La solidarité intergénérationnelle n’est encore pour lui qu’un concept abstrait, qui manque singulièrement de vécu et l’obsession bruxelloise du coût des retraites l’emporte et de loin sur les exigences de l’équité et de la solidarité nationales. D’autre part, il n’a pas réussi à se départir des technocrates qui ont soigneusement embourbé sa réforme sur les terres de l’errance, de l’hermétisme, de l’arrogance et de l’échec et il n’a pas eu auprès de lui des gens qui, sans ignorer les chiffres, soient capables d’appréhender l’humain, y compris dans ses contradictions. Il n’a pas montré non plus les qualités et l’autorité d’un réformateur déterminé capable de tenir sa réforme, face à tous ceux qui n’ont eu de cesse de la dénaturer en prorogeant à l’infini les privilèges d’hier (la clause du grand-père n’est pas une réforme, c’est une démission !). Il n’a pas su arbitrer entre les humeurs d’un syndicat soi-disant réformiste et les raideurs d’un Premier Ministre intransigeant qui, par leurs exigences et leur antinomie irréductible, ont su conjuguer efficacement leurs efforts pour sceller l’échec définitif de la réforme. Il a refusé hautainement le concours des retraités, spécialement du secteur privé, qui sont pourtant les seuls dans ce pays à connaître le vécu d’une retraite non subventionnée depuis la libération initiale du temps retrouvé du début jusqu’aux dures contraintes de la fin de vie. Il les a méprisés, il les a traités comme des moins que rien, des citoyens de seconde zone, indignes de participer à la réflexion de la République sur l’avenir de ses anciens. Il s’agit là incontestablement d’un passif très lourd qui, sauf à compter sur un improbable chemin de Damas, obère lourdement pour les retraités la perspective d’un second mandat.

Ce qui reste à faire

Les retraités connaissent donc désormais le caractère le plus souvent dolosif des promesses qui leur seront faites et il ne tient qu’à eux d’exercer leurs choix en connaissance de cause, en sachant que si le candidat Macron, n’a pas été le premier à promettre sans rien tenir, il ne sera pas sans doute pas le dernier à l’avoir fait. Il y a actuellement urgence à restaurer dans l’intérêt de tous l’ardente obligation de la solidarité intergénérationnelle, surtout que la Cour des comptes dans son dernier rapport cite la réforme des retraites comme le premier gisement d’économies à exploiter (en se gardant d’ailleurs de dire comment s’y prendre, notamment vis-à-vis de certains régimes spéciaux qui coûtent véritablement un pognon de dingue, sans que la contrepartie pour la Nation soit vraiment tangible). Il suffit d’un programme clair et surtout que les retraités réalisent enfin qu’éclatés entre le secteur privé et la fonction publique, séparés entre les militaires et les civils, divisés entre les retraités de plein droit et ceux bénéficiant d’une simple réversion, ils ne peuvent rien, mais qu’unis – le fameux « tous ensemble » cher à certains syndicats!- ils pourront sans peine imposer leur juste volonté de figurer parmi les forces vives de la Nation, dont on a cru pouvoir honteusement les exclure.

Un programme clair, simple, peu onéreux et en trois points

  1. La France ne peut pas continuer à fouler délibérément aux pieds les traités et les déclarations des droits qui la lient et elle doit absolument faire des retraités le troisième partenaire social pour le faire entrer à parité avec les syndicats de salariés et les organisations d’employeurs dans les enceintes de la République dédiées en tout ou partie aux retraites et dans les conseils d’administration de toutes les caisses qui les gèrent. La mesure sera peu coûteuse, parce qu’à l’inverse des participations rémunérées ou subventionnées des autres partenaires sociaux, il existe des milliers de retraités qui sont prêts à représenter bénévolement leurs semblables sous la seule contrepartie d’un simple défraiement. Cette représentation est cardinale et elle conditionne tout l’avenir des retraités, qui n’arriveront à rien tant qu’ils resteront massivement parqués dans les zones de non-droit qu’on leur a aujourd’hui assignées.
  2. Pour mettre un terme aux promesses fallacieuses et aux mensonges répétés de politiques sans parole et par-delà l’article L.161-23-1 du Code de la Sécurité sociale, il faut graver d’urgence dans le marbre de la Constitution la garantie solennelle de la préservation contre l’inflation du pouvoir d’achat des retraités et de manière plus générale des pensions constituées à titre obligatoire. Le coût relativement modeste de cette garantie sera largement compensé par une redynamisation de l’économie et de l’implication des seniors, auxquels on aura rendu un minimum de confiance dans leur avenir.
  3. Enfin il faut sortir les retraites et les retraités du ridicule, c’est-à-dire du minuscule réduit d’un obscur Secrétariat d’État, alors que le montant des retraites les classe et de loin comme la première dépense publique du pays. Il sera utile aussi de changer le titulaire du poste qui, lui aussi, soutient sans rire que les retraités sont déjà représentés par les syndicats de salariés (auxquels ils n’ont pourtant jamais confié le moindre mandat !). Il importe de créer à ces fins un ministère des Retraites et des retraités autonome et puissant, car les pensions de retraite, avec la contrepartie des recettes qu’elles drainent, concernent la quasi-totalité de la Nation. Le coût de cette mesure devrait être supportable parce que pour l’essentiel, elle consistera à rassembler des services disséminés partout dans différents ministères de la République.

Et, dernier avantage, ce programme peut être intégralement réalisé en 18 mois à compter de l’élection des nouveaux députés: instantanément dès la formation du premier Gouvernement pour la création du Ministère des Retraites et des Retraités, en 6 mois à peine pour l’octroi de la garantie constitutionnelle du maintien du pouvoir d’achat et en 18 mois au plus pour mettre en place un processus électoral de représentation des retraités en vue de leur  attribuer la qualité de troisième partenaire social.

Non, Monsieur Macron, tous les retraités ne sont pas des gens de rien, ils ne souffrent pas tous du syndrome d’Alzheimer et il en reste encore beaucoup qui croient suffisamment en leur pays pour vouloir lui donner un surcroît d’élan, un surcroît de confiance. Ce qui, contre vous ou sans vous, changera radicalement le cours des choses et celui de la République dès qu’elle se souciera de rendre enfin aux Anciens tout leur rôle dans la Cité. Car, malgré le silence assourdissant des politiques et l’opposition conjointe des syndicats de salariés et des organisations d’employeurs, qui ne veulent absolument pas partager leur monopole de représentation, malgré aussi votre crainte évidente de les affronter sur ces points, ne nous leurrons pas :

  • tant que la patrie des droits de l’homme continuera, avec la bénédiction de la Défenseure des Droits, à se retrancher délibérément de ses anciens,
  • tant que le pouvoir considérera les pensions comme la principale variable d’ajustement des retraites,
  • tant que le Conseil constitutionnel ne sera pas sorti de sa torpeur, en restituant au principe d’égalité toute sa vigueur première et en rendant à tous les seniors leur pleine dignité de citoyen et d’acteur social,

La France pour les retraités ne sera pas – loin s’en faut- un État de droit. À juger de l’état actuel d’une opinion qu’on a largement montée et que l’on continue sottement à monter (cf. notamment nos critiques des articles de MM. de Closets et El Karoui) contre les retraités, elle demeurera longtemps encore une ingrate terre de missionAux retraités, à leurs associations, à leurs dirigeants et aux plus courageux et aux plus clairvoyants des hommes politiques de bien saisir cette réalité et d’entreprendre sans délai la mise à niveau des droits des 18 millions de retraités d’aujourd’hui, avant même de lancer la véritable réforme des retraites qui, elle, ne concernera que les retraités de demain. Il suffirait que les actifs d’aujourd’hui, qui n’ont de cesse de mortifier et d’exclure leurs aînés, comprennent enfin qu’ils seront prochainement les futurs retraités et qu’alors les tristes exemples qu’ils auront donnés à méditer à leurs enfants n’inciteront guère ces derniers à l’indulgence à leur égard.

 

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21 commentaires

ux US qui a innondé toute l'UE 15 mars 2022 - 5:45

La République a depuis longtemps le don de détruire tout ce qui fonctionnait dans ce pays France jusqu’à l’envie de travailler. Ce qui est dramatique c’est que tous ces escrocs se remplissent les poches avec l’argent public, font augmenter sans cesse les dépenses et par redondance les taxes et prélèvements divers. Les responsables, on peut remonter loin dans le monde politique de la République pour constater que tout cela provient avant tout du monde féminin et féminisé, d’un monde de gens qui n’en ont jamais assez de se plaindre et d’en vouloir toujours plus pour eux et toujours plus de contraintes pour les autres. Il suffit aussi de regarder ce misérable monde politique qui vit dans le luxe, la luxure et d’une fainéantise sans égal faut-il pour cela détruire toute la culture et l’économie d’un pays.

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Martinie 15 mars 2022 - 5:46

Encore et toujours un papier cristallin ! Merci

Pouvez-vous nous en dire un peu sur le dossier des indemnités des membres du Conseil Constitutionnel ?

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Daniel 1945 15 mars 2022 - 11:20

Encore et toujours un article digne d’un Gilet Jaune qui saurait écrire.

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Lexxis 15 mars 2022 - 1:23

@Martinie

Je vous rassure: le dossier du Conseil constitutionnel n’est pas oublié et la réflexion continue sur le ou les moyens de le faire avancer malgré le silence persistant de l’Élysée.

Cordialement: Th.B

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Sibois 15 mars 2022 - 9:09

Comment faire pour mettre 18 millions de retraités dans la rue qui exprimeraient leur ras-le-bol ?

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Photini 15 mars 2022 - 7:43

Je peux comprendre les jeunes, finançant les retraites, qui en ont marre des vieux qui prennent de plus en temps à mourir avec des soins de plus en plus onéreux. Mais j’aimerais dire à ces jeunes qu’eux aussi prendront du temps, voire plus que nous, à partir et que ce seront d’autres jeunes qui en auront marre d’eux! Cela devrait être une bonne nouvelle pour eux de savoir qu’ils vivront plus longtemps. Cela dit, cette vie confortable, qu’ils apprécient aujourd’hui, ce sont les vieux qui l’ont créée avec des salaires de misère et dans un inconfort total. Etudiants, on vivait dans des chambres de bonnes sans eau et avec des wc communs sur le palier. Et il n’y avait pas que les étudiants qui avaient les wc sur le palier. Cela a été le lot de beaucoup de Parisiens. On travaillait plus de 40 h par semaine, sans tous les congés qu’on a aujourd’hui et tous les avantages sociaux qu’on a dû arracher de force au patronat. On était licencié pour un oui ou un non, sans aucune indemnité et protection sociale et j’en passe… Ils sont aujourd’hui les bénéficiaires de tous ces acquits sociaux. Mais je reconnais que le système actuel a ses limites. Bientôt, on sera plus longtemps à la retraite qu’au travail. Il y aura donc un problème de financement qui ira crescendo. La solution serait de travailler plus longtemps. Ok, mais comment? La plupart des « vieux » sont licenciés avant la date de leur retraite car il on préfère les jeunes. Moi, je n’ai pas la solution et je me demande si quelqu’un l’a? Si c’était aussi facile, on l’aurait déjà fait. Je propose que ceux qui votent les lois sur la retraite prennent eux mêmes leur retraite pour laisser la place aux jeunes. Je pense à tous les politiques, les journalistes etc. Quand on ouvre la télé que voit-on sur les plateaux? Des retraités, aux retraites plus que confortables, faire du rab en se faisant des couilles en or. Franchement que fout Roland Cayrol, par exemple, à la télé? Il n’a pas amassé assez d’argent pour le piquer à d’autres, à des jeunes, notamment qui seraient heureux d’occuper sa place? Les plateaux télé sont devenus de Ephad pour nantis qui viennent nous expliquer la vie difficile des pauvres petits retraités. Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre de leurs commentaires. C’est aux jeunes de parler car le monde d’aujourd’hui, c’est leur monde à pas celui de Roland Cayrol. S’il s’emmerde chez lui, il n’a qu’à faire de mots fléchés comme tout le monde.

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VIGNELLO Daniel 15 mars 2022 - 7:47

C’est l’Etat qui tue la France en se servant au lieu de servir. La première qui a bricolé les retraites et la CSG c’est Edith Cresson, voyez sa protection actuelle et l’exemple du pillage par ceux qui devraient le Servir. A quand la suppression du statut public sauf pour l’Armée , pas un des 12 judas le propose !! Cherchez à qui profite le crime !!

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Thoma 15 mars 2022 - 8:31

Tout est dit bravo. À l’égard des retraités le gouvernement à organisé ce vol et ce racket autorisé. Comment pourrait on faire fonctionner toutes ces associations humanitaires sans ces retraités, qui font du bénévolat sans compter alors même que l’état est défaillant à tout les niveaux. Pour exemple et pour n’en citer qu’un les restos du cœur. Sans ces retraités bénévoles que feraient toutes ces personnes dans la rue.

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gaboriaud 15 mars 2022 - 9:01

pourtant dans sa famille très proche il a une retraitée laisse t-elle sa retraite aux indigeants

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nanard 15 mars 2022 - 10:12

Merci pour cet article, tout est dit. (Il ne faut pas oublier la solidarité des anciens envers les petits enfants quand ils le peuvent : garde, dépannage etc… malgré le matraquage).

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montesquieu 15 mars 2022 - 1:26

Peut-être se sait-il atteint d’un mal qui ne lui fera jamais atteindre l’age de la retraite?
Mais, oui, il y en a assez de cet État qui se mêle de tout et rend la vie des français pénible, de ces technocrates se complaisent dans la distribution des aides en tout genre pour ne pas perdre leur pouvoir nuisible plutôt que de responsabiliser la population en lui redonnant les droits qui n’auraient jamais dus leur être confisqués. Avec Macron, un sommet de l’ingérence étatique est atteint, accompagné d’un mépris affiché par lui-même et ses très dévoués compagnons, bienpensants, dédaigneux, saint-simoniens!

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Globetrotter 15 mars 2022 - 6:41

Merci pour cet excellent article qui montre bien comment le quinquennat Macron a maltraité les retraités, une catégorie d’électeurs qui avait pourtant voté pour lui à hauteur de 75 % lors du second tour en 2017. Retraité depuis 2016, j’ai subi de plein fouet la CSG non compensée et la sous-revalorisation des pensions (en cours depuis déjà 5 ans) qui ont marqué ces cinq dernières années, tout en ne bénéficiant nullement de la suppression de la taxe d’habitation, puisque j’ai un niveau de revenus dépassant le plafond fixé. Intéressant de voir également comment les retraités sont presque systématiquement privés de représentation directe dans les organismes et institutions qui s’occupent des… retraites.
Finalement, la seule réforme intéressante dont j’ai pu bénéficier pour ma retraite a été celle de Nicolas Sarkozy permettant aux salariés du privé de travailler jusqu’à 70 ans, ce qui m’a permis de prendre plus tard ma retraite avec une double conséquence positive: économies pour les régimes de retraite (et cotisations supplémentaires) et meilleur niveau pour mes pensions (régime général et complémentaires).
En ce qui concerne le « pilonnage » de notre pouvoir d’achat dont vous parler, voici une illustration pour 2022 du décalage entre ce qui se passe en France et dans d’autres pays. Ayant beaucoup travaillé à l’étranger, je bénéficie également de pensions de retraite américaine et espagnole. Alors que le régime général de la SS et les complémentaires n’ont été augmentés que d’environ 1 % cette année en France, les pensions de la Social Security américaine (un régime par répartition qui marche très bien aux Etats-Unis) ont été revalorisées de 5,9 % pour 2022 et celles de la Securidad Social espagnole de 2,8 %. Avec dans les deux cas une indexation sur l’inflation.
Cherchez l’erreur …

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Obeguyx 16 mars 2022 - 9:58

Remarquable article. Depuis le 01 Janvier 2022, je tiens, au jour le jour, l’inflation réelle que je subis. Au 15 mars 2022 les prix ont progressé en moyenne générale (hors énergie) de 2,76 % (l’alimentation générale est la plus forte pour 5,73 %, tandis que les fruits et légumes sont proches de 0 % et la viande et les produits dérivés de 0,8 %; la crémerie et la fromagerie sont légèrement inférieures à 2 %). Ces chiffres sont réalisés à partir des produits semblables achetés régulièrement et entrant dans notre consommation quotidienne (artisan boucher, artisan boulanger, magasins Lidl & Carrefour).

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Astérix 16 mars 2022 - 12:33

Les personnes en retraite qui continuent à exercer alors qu’ils ont plus de 72 ans et qui n’ont pas d’autres choix, sont obligés de continuer à cotiser à fonds perdus, depuis que M. Macron a pris cette décision qui n’existait pas avant. Il faut le savoir et le diffuser !
A quand la révolution ?
Merci à ce crétin d’escroc !

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Dudufe 18 mars 2022 - 11:41

Bravo Monsieur ! Quelle somme de recherches à réaliser pour écrire un tel article clair précis et chiffré ! Bien sur aussi quel courage…

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jeanne-marie fasquelle 20 mars 2022 - 2:06

j’aimerais aussi en savoir un peu plus sur le dossier des indemnités des membres duConseil Contitutionnel vont-ils attendre pour redébattre que la fameuse lettre en cause disparaisse des cartons?de mêmepour tous les retraités plus que centenaires qui ne sont jamais contrôlés pour eux pas de problème.Nous sommes gouvernés par un président qui s’écoute parler et se déplace beaucoup laissant les copains pondre leurs inepties tel ce ministre qui demandait « à papy et mamy »de ne pas aller rechercher leurs petits enfants à la sortie de l’école pour ne pas attraper la covid.Je pense que l’actuel président doit connaître les difficultés des retraités étant très proche de l’une dont j’ai entendu dire que les indemnités avaient été généreusement augmentées.Il suffit de bien voter tant pis pour ceux qui n’iront pas et se feront rouler dans le verbiage de certains candidats.Moi je voterai pour le ou la candidate qui rétablira la demi-part des veufs(ves)car là encore belle injustice:il ou elle est mort(e)tant pis pour toi tu paieras quand même ta toiture, ton chauffage(tu mettras un pull et tu baisseras la chaudière de 2 degrés)parole de ministre.Bon, j’arrête trop marre de cette bande d’escrocs qui vivent du peuple et qui en vivent bien.

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JPierre 21 mars 2022 - 11:26

Si j’en crois les instituts de sondage, ce sont les retraités qui votent le plus pour E Macron.
Pourquoi les retraités perdent ils leur faculté de réflexion et de discernement?
Existe t’il un syndicat de retraités qui puissent faire du lobbying ?
Nous avons un grand pouvoir électoral et pourtant nous ne savons pas défendre nos intérêts !!!!
Mes amis les retraités, vous êtes désespérants……

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FAVARIO 25 mars 2022 - 5:09

Je ne comprends pas pourquoi certains retraités, beaucoup trop, vont encore voter pour Macron à la présidentielle en 2022. Il a massacré nos pensions après les élections de 2017 (CSG, Non indexation des retraites sur l’inflation, ect..) Il est indifférent envers les personnes âgées. Il n’a jamais un mot en notre faveur. Retraités, ne votez surtout pas pour ce personnage prétentieux, orgueilleux, très sûr de sa personne et qui déteste les retraités. Sur son programme de 2022 il n’évoque aucune piste pour le pouvoir d’achat des retraités.

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Egoma 3 janvier 2023 - 6:12

Simple : la peur du changement, l’aveuglement idéologique, la main mise de TF1 / FranceTV sur ces esprits, les empêchant de penser autrement que la version officielle, le refus de s’informer. Ils sont convaincus que leur avis est le seul acceptable et toutes tentatives d’explications ou sensibilisation , telles que celle de cet édito, sont irrecevables.
Ils mettent fin rapidement à tout échange de point de vu et de manière brutale pour pas dire autre chose.
J’en sais quelque chose, je les ai interviewé pendant plusieurs semaines lors des élections présidentielles, ou je parcourais les marchés pour un candidat.
Il sont à l’image de ceux qui ont votés pour notre oligarque: hors la version officielle , point de salut.

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Arlet 27 mars 2022 - 8:10

Votre article d’une clarté parfaite d’une part , les commentaires excellents des retraités d’autre part font que je n’ai rien à ajouter , sinon que je ne comprends pas l’adhésion – toujours massive , semble-t-il – des retraités et pas seulement ceux qui passent en boucle à la télévision !
Puissent-ils prendre le temps de lire les programmes des candidats , étant entendu que Macron – après un quinquennat désastreux – n’en a toujours pas …..

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Picot 1 janvier 2023 - 10:40

Ce type ne massacre pas seulement les retraités mais tous les Français, sauf ceux de la France d’en haut, bien sûr. On lui dirait bien d’aller au sable. Inutile, il y est déjà.

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