Les écologistes ont désormais leurs champions sur la ligne de départ pour la primaire. Les principales têtes sont connues : Julien Bayou, Yannick Jadot, Éric Piolle, Delphine Batho, Sandrine Rousseau. Les premières lignes de leurs programmes respectifs promettent ou croissance ou décroissance. Delphine Batho et Sandrine Rousseau, par exemple, assument vouloir un modèle économique décroissant. Elles ont une certaine nostalgie du 17ème siècle. Éric Piolle et Yannick Jadot, eux, ne se déclarent ni décroissants ni croissants. Pourtant, à voir ce que le premier met en œuvre à Grenoble, on est en droit de se demander si ce n’est-ce pas la régression qui nous attend s’il atteignait l’Élysée.
Les écologistes nous rejouent-ils le « en-même-temps » macronien ou veulent-ils simplement créer un nouveau slogan ? Sans croissance de l’activité économique, il paraît difficilement concevable de financer leurs programmes de transition énergétique, qui, pour être mis en œuvre, nécessitent de lourds investissements publics.
Quel que soit l’écologiste désigné candidat à l’élection présidentielle à l’issue de la primaire, le modèle de société qu’il promeut fait craindre le pire pour la France.