Les derniers chiffres d’Eurostat viennent d’être publiés (voir les graphs plus bas). En 2023, tous les États membres, à l’exception de Chypre et du Danemark (tous deux +3,1 %), de l’Irlande (+1,7 %) et du Portugal (+1,2 %), ont enregistré un déficit. Les plus forts sont ceux de l’Italie (-7,4%), de la Hongrie (-6,7%), de la Roumanie (-6,6%) et de la France (-5.5 %). Onze États membres présentaient des déficits supérieurs à 3 % du PIB, la moyenne de la zone euro étant de -3.6 % et celle de l’UE, de -3.5 %. Le déficit français est 18.3 fois plus élevé que celui des Pays-Bas (-0.3 % du PIB) et 2.2 fois plus élevé que celui de l’Allemagne (-2.5 %).
Fin 2023, les ratios dette publique/PIB les plus faibles ont été enregistrés en Estonie (19,6 %), en Bulgarie (23,1 %), au Luxembourg (25,7 %), au Danemark (29,3 %), en Suède (31,2 %) et en Lituanie (38,3 %). Treize États membres avaient des ratios d’endettement public supérieurs à 60 % du PIB, les plus élevés étant ceux de la Grèce (161,9 %), de l’Italie (137,3 %), de la France (110,6 %), de l’Espagne (107,7 %) et de la Belgique (105,2 %). Moyenne zone euro : 88.6 % et UE : 81.7 %. De fin 2019 à fin 2023, la dette publique de la France a augmenté de 12,7 points de PIB, contre en moyenne 4,5 points dans la zone euro et 3,9 points dans l’Union européenne. Elle est 2.3 fois plus élevée que celle des Pays-Bas (46.5 %) et 1.7 fois plus que celle de l’Allemagne (63.6 %).
En 2023, les dépenses publiques dans la zone euro représentaient 50,0 % du PIB et les recettes publiques, 46,4 %. Les chiffres pour l’UE étaient respectivement de 49,4% et 45,9%. En France, les dépenses publiques ont accaparé 57.3 % du PIB : elle bat donc la moyenne européenne de plus de 7 points, l’Allemagne (à 48,6%) de 8.7 points, les Pays-Bas (à 43.5 %) de 13,8 points. La France est plus endettée et dépense plus. Vit-on mieux en France qu’aux Pays-Bas ou qu’en Allemagne ?
4 commentaires
Record de dettes, record de déficits public, records de prélèvements obligatoires…et certains voudraient encore nous faire croire que l’on peut prélever plus pour résoudre le problème. La seule solution, c’est de revoir le périmètre de l’Etat, se concentrer sur les secteurs régaliens, ceux qui bénéficient à l’ensemble de la population, , et arrêter de distribuer des aides individuelles électoralistes. Dépenser mieux, dans moins de domaines, pour le collectif dans les secteurs régaliens. Avec ceci on pourra revenir à des prélèvements obligatoires dans la moyenne, purger les déficit, et laisser aux français l’argent de leur travail pour qu’il l’utilisent à leur guise. Et que les gens s’assument….La solidarité à des limites. la solidarité, c’est l’éducation, la santé, la justice, la sécurité….le reste: logement, culture, choix de transport…ce sont des choix personnels, aux citoyens de les assumer
Le calme avant la tempête !
Bonjour. Il est très net que l’on ne vit pas mieux en France qu’en Allemagne ou aux Pays-Bas, notamment dans ce dernier pays qui, en 1988-1989 avait une qualité de vie bien inférieure à celle en France (expérience personnelle) et qui, en 2024 a plus que rattrapé cette infériorité en surclassant largement la France à tous points de vue.
La différence ? Le socialisme en constant déploiement en France depuis les années 80, y compris durant les épisodes Balladur et Chirac, absolument pas libéraux en comparaison des sages gouvernements néerlandais qui leur étaient contemporains.
On a les pires resultats car on a le pire des presidents