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Il faut combattre le protectionnisme chinois !

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Dans une Tribune publiée (9 mars) dans Le Figaro, nous avions mis en garde contre les dangers du protectionnisme tout en vantant les mérites du libre-échange et son impact sur la croissance économique et la création d’emplois. L’article avait été écrit après l’annonce de mesures protectionnistes par le président Trump qui, depuis, les a adoucies en écartant les pays européens, le Mexique et le Canada de ses cibles. Reste surtout visée la Chine avec son excédent commercial de 375 Mds de dollars avec les Etats-Unis. Certes, cet excédent profite aux familles américaines car elles achètent moins cher des produits de consommation fabriqués en Chine. Il est néanmoins condamnable pour diverses raisons.

Premièrement, la Chine a un comportement de plus en plus prédateur en ce qui concerne la propriété intellectuelle. Les entreprises qui investissent dans ce pays sont généralement obligées de s’associer avec des partenaires chinois qui n’ont qu’un but, les piller pour commercialiser ensuite leurs produits au travers d’entreprises chinoises. La loi Antimonopole de 2008 pousse les entreprises à transférer la propriété intellectuelle et la technologie en échange de l’accès au marché chinois.
Deuxièmement, les entreprises étrangères sont soumises à des « contraintes » locales : corruption, bureaucratie… Des formes de protectionnisme non-tarifaire.

Le gouvernement chinois est un grand adepte du mercantilisme qui considérait que « le prince, dont la puissance repose sur l’or et sa collecte par l’impôt, doit s’appuyer sur la classe des marchands et favoriser l’essor industriel et commercial de la Nation afin qu’un excédent commercial permette l’entrée des métaux précieux[[C. Echaudemaison, Dictionnaires d’Économie et des Sciences Sociales, Nathan, 1993.]] ». Non seulement il place les apparatchiks du Parti à la tête des entreprises importantes mais en plus il rend des pans entier de l’industrie dépendants des subventions publiques et de crédits publics à taux bas fixés par l’Etat. Les secteurs des nouvelles énergies, des biotechnologies ou des voitures électriques (Elon Munsk a rappelé que ses voitures étaient taxées à 25 % par la Chine !) sont financés par l’Etat.

Même si elle est membre de l’OMC depuis 2001, la Chine reste une dictature (son président vient même de s’accorder la possibilité de régner à vie) qui pratique un protectionnisme agressif pour protéger ses entreprisses au détriment des entreprises étrangères. Sous le communisme, l’Amérique accordait à certains pays la Clause de la nation la plus favorisée qui était censée encourager leur commerce grâce à la suppression des droits de douane et à de nombreux avantages à l’exportation. Les grands gagnants de cette Clause étaient surtout l’appareil du parti et les entreprises d’Etat.  Le commerce avec la Chine aujourd’hui ressemble à cette Clause. Il est temps de faire évoluer la situation. Dans l’intérêt de tout le monde.

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