Élisabeth Borne, ministre du travail, regrette que le recours au télétravail « s’érode progressivement depuis fin novembre » et enjoint les entreprises à « se mobiliser sans délai » pour « réduire la part des salariés qui ne télétravaillent pas du tout ». Pour elle, « le télétravail est un levier essentiel pour limiter la circulation du virus ». L’inspection du travail est donc priée de multiplier les contrôles pour remettre les « déviants » dans le droit chemin.
Élisabeth Borne ferait mieux de se demander pourquoi le télétravail est aujourd’hui en baisse, plutôt que de se répandre en déclarations sans grande portée puisque rien n’oblige, dans le code du travail, les entreprises à mettre en œuvre cette pratique.
Il est vrai que la question divise les employeurs comme les salariés, chaque partie ayant des arguments favorables ou défavorables. Mais, finalement, si le télétravail est en baisse, c’est bien parce qu’il n’est pas efficace. Plusieurs études récentes nous expliquent pourquoi.