Le commerce maritime représente 80% des échanges commerciaux mondiaux. Il serait dans l’intérêt de la France de se préoccuper d’avantage de cet aspect. Surtout qu’un certain nombre d’éléments ne jouent…
Alexandre Massaux
Les dernières données d’Eurostat sur la pauvreté et l’exclusion sociale en Europe montrent que 18 % de la population française est à risque contre « seulement » 11 % des Tchèques, leur pays étant en d’Europe centrale celui qui a le moins de pauvres (en proportion de sa population). Un résultat médiocre pour la France, compte tenu de la différence du poids des prélèvements obligatoires entre les deux.
Eurostat estime que 21,9 % de la population de l’UE, soit quelque 96,5 millions de personnes, étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2020. Cet indicateur étant défini comme étant la somme des personnes qui sont menacées de pauvreté ; et/ou confrontées à une privation matérielle et sociale grave ; et/ou vivant dans un ménage à très faible intensité de travail.
Une analyse des détails révèle des aspects et des éléments de comparaison intéressants. Plusieurs leçons sont à en tirer.
Les politiques fiscales d’Europe centrale pour les jeunes et les entrepreneurs: de potentiels exemples pour la France?
Les pays d’Europe centrale ont mis en place des politiques fiscales destinées à attirer les entrepreneurs, réduire le chômage et empêcher que les jeunes ne s’expatrient. Des mesures qui mériteraient d’être importées et adaptées en France afin de surmonter les enjeux économiques liés à la crise. Sans quoi la France pourrait perdre son attractivité, déjà dégradée, auprès des jeunes travailleurs et entrepreneurs.
Le programme de la CDU/CSU pour les élections de septembre révèle des choix politiques qui vont dans le sens d’un rapprochement avec l’Europe centrale, confirmé par l’attitude pro-polonaise du candidat à la chancellerie Armin Laschet. Une Ostpolitik qui risque d’entrer en désaccord avec la politique française.
Les universités Harvard et Brown, et la Bill and Melinda Gates Foundation, relèvent dans une étude conjointe que les restrictions liées à la crise sanitaire ont engendré de graves inégalités économiques entre les foyers modestes et les classes aisées. Le taux d’emploi des premiers a baissé de 23% tandis que celui des seconds a augmenté de 2,4%.
La Russie est le principal fournisseur des pays de l’UE en hydrocarbures. Cette position dominante explique le soutien de nombreux Européens au gazoduc Nord Stream 2, projet contrôlé par Gazprom. Si l’UE veut moins dépendre de la Russie et des aléas géopolitiques, l’énergie nucléaire et le gaz naturel liquéfié (GNL) sont des pistes à explorer.
Les sociétés militaires privées: une privatisation de la défense à ne pas sous-estimer sur les théâtres d’opérations ?
Les sociétés militaires privées (SMP ou ESSD) constituent un secteur économique en pleine croissance. Présentes sur la plupart des fronts d’engagements comme la Syrie, l’Irak ou l’Ukraine, elles témoignent d’une privatisation partielle du domaine régalien. Dans cette branche dominée par les Etats-Unis et la Russie, la France a des atouts.
Malgré les discours alarmistes d’un certain nombre de politiques et de médias, le capitalisme et le libéralisme économique sont loin d’être morts. Mieux, l’entreprenariat et ses bienfaits pour la société continuent d’être soutenus par la majorité des Français et des autres populations européennes et d’Amérique du Nord. Une valeur qui doit être considérée comme le principal vecteur de sortie de crise.
L’absentéisme est un phénomène majeur au sein de l’Assemblée nationale. Le taux de participation des députés aux votes en séances publiques est estimé à 18%, situation en partie due à la surabondance de réunions concomitantes. Autre phénomène regrettable: l’inflation législative. En 2017, l’équivalent de 75 000 pages a été publié au Journal officiel.
Le Parti démocrate, parti des riches et le Parti républicain, parti des classes populaires ?
Plus des deux tiers de la population aisée américaine votent pour le Parti démocrate. Un changement d’électorat qui pousse ce dernier vers des réformes de moins en moins favorables aux classes populaires. Une situation désavantageuse pour les valeurs libérales, critiquées par les deux camps.