C’est le pari de Grégoire Cazcarra, un étudiant de 22 ans. Il a lancé l’application Elyse : une proposition d’un des candidats à la présidentielle s’affiche sur l’écran, et il suffit de switcher à droite ou à gauche selon que l’on est d’accord ou pas avec elle. Au bout d’un certain nombre de propositions, l’application affiche un podium des candidats avec lesquels on est censé avoir le plus d’affinités.
Le but de cette application est de réconcilier les jeunes avec la politique et les inciter à voter. Une intuition très juste de Grégoire Cazcarra, mais qui se heurte malgré tout à un obstacle majeur : en orientant les utilisateurs vers un candidat en fonction de l’assentiment vis-à-vis de son programme, Elyze laisse penser qu’on peut avoir un avis politique cohérent sans avoir par ailleurs la moindre culture politique. Or s’il y a bien une chose élémentaire que l’on intègre lorsqu’on en a une, c’est que c’est illusoire d’élire un politique sur son seul programme. C’est sur ses actes, ses votes, ses prises de positions antérieures que l’on se forge un avis sur un politique, pas seulement sur un programme qui est toujours vendeur et rarement suivi. Malheureusement, cette application risque fort d’accroître la déconnection entre les jeunes et la politique…
2 commentaires
J’ai testé l’application qui ne serait pas mal si :
Les « propositions » prêtées aux candidats avaient la moindre chance d’être suivie d’effet.
Encore faudrait-il que l’Europe, le Conseil Constitutionnel, l’Administration, les syndicats entre autres, laissent la moindre chance au candidat « honnête et sincère » de pouvoir appliquer la moindre de ses propositions.
En bref lorsque l’on est entré dans le « théâtre électoral », il est bon de ne croire aucune promesse.
Encore un nouveau « bidule ». L’intelligence est systématiquement mise de côté. Bonjour l’avenir !!!