Dans un édito du Wall Street Journal, Mary Anastasia O’Grady nous appelle à ne pas oublier les milliers de prisonniers politiques du régime cubain, régime favori de certains communistes et insoumis français.
Elle prend l’exemple de Luis Manuel Otero Alcántara, 36 ans, en prison pour avoir osé afficher son désaccord avec la politique socialiste cubaine. M. Otero a été arrêté plus de 50 fois et purge actuellement une peine de cinq ans dans le centre de haute sécurité de Guanjay. Les visites de la Croix-Rouge internationale ne sont pas autorisées dans les prisons cubaines. M. Otero a entamé plusieurs grèves de la faim pour protester contre des conditions notoirement inhumaines. Le régime a réagi en le plaçant à l’isolement plus d’une fois.
Le 11 juillet 2021, des centaines de milliers de Cubains sont descendus spontanément dans la rue en scandant « libertad », « à bas la dictature » et « patrie et vie ». Le régime s’est déchaîné. Le site Justicia11J.org indique que 793 des personnes arrêtées ce jour-là ou peu après sont en prison. Elles sont incarcérées aux côtés de dangereux criminels de droit commun dans des casernes infestées de cafards. M. Otero est dans l’une d’entre elles. Mais la plupart sont sans nom et sans visage pour le monde extérieur. Six d’entre eux sont mineurs, un est mort en novembre. M. Otero décrit la société cubaine comme « paralysée par la peur, l’apathie, le manque d’espoir, dans laquelle les gens n’ont pas le pouvoir de décider de leur avenir ». Il se demande si les visiteurs officiels qui serrent la main du dictateur « s’interrogent sur nous ». Certains ne semblent pas « se préoccuper de notre sort ». Le président du Mexique et le vice-président de la Colombie ne reconnaissent pas la répression qui existe à Cuba, « préférant soutenir ouvertement le régime ».
Tous ne sont pas des militants. Luis Frómeta Compte, 61 ans, possède la double nationalité allemande et cubaine et vit à Dresde. Il rendait visite à sa famille à La Havane au cours de l’été 2021 lorsque le soulèvement pacifique a éclaté. Alors qu’il observait la répression menée par les forces de sécurité en uniforme et sans uniforme, il a instinctivement sorti son téléphone portable pour enregistrer une vidéo. Pour cela, il a été pris à la gorge et conduit en détention. En décembre 2021, il a été jugé pour sédition avec une vingtaine d’autres personnes. Tous ont été condamnés lors d’un procès sommaire. Il purge actuellement une peine de 15 ans. Le 30 novembre, il a été violemment battu par une bande de prisonniers de droit commun. Sa détention arbitraire est utile pour la police secrète. Le message adressé aux Cubains est que tout ce qui n’est pas une soumission totale à l’État vous vaudra de gros ennuis.
Mary Anastasia O’Grady dénonce la politique d’apaisement envers Cuba de l’administration Biden. L’ambassade des États-Unis à La Havane encourage le tourisme sur l’île et organise des concerts publics en collaboration avec le ministère cubain de la culture.
Malgré les attaques de toutes parts que subit l’Occident, notre civilisation est celle de la défense de la liberté comme valeur suprême, malmenée il est vrai par le socialisme, l’étatisme et les agents de l’intérieur. Alors, ayons une pensée pour les citoyens et les prisonniers politiques cubains, et souhaitons pour l’année 2024 la chute de ce régime communiste.
2 commentaires
Je me suis plusieurs fois frité avec deux collègues écolo-bobo-gauchos qui se rendent régulièrement en vacances à Cuba, sans aucune honte. Leur (pauvre) argument : « Jamais en plusieurs semaines je n’ai vu de prisons à Cuba ! » Moi : « Jamais je n’ai vu Staline ni Castro, pourtant je suis sûr qu’ils sont existé ! » Bon, ce n’est même pas la peine d’insister.
Un de mes amis qui vit sur la côte est des USA est allé passé 12 jours à Cuba. Il est né en RFA et la famille de son père n’avait pu le suivre et s’est retrouvé à devoir rester en RDA. Ses mots pour décrire Cuba sont les suivants: Cuba, c’est pour moi une machine à remonter le temps. Ce temps qui me rappelle nos visites en RDA où mes parents, pourtant modestes, chargeait la voiture avec ce que mon oncle ne pouvait se procurer en RDA; café, savon, sucre, carrelage, …
Son guide lui expliquait qu’il préférait ne pas aller au travail pour pouvoir servir de guide aux touriste et ainsi gagner en une journée un mois de salaire d’instituteur. Il était également fier de pouvoir ainsi payer quelqu’un pour faire la queue à sa place pour obtenir des bon d’alimentation ou la marchandise/nourriture que procure ces bons.
A méditer pour les adeptes de cette dictature qui dit clairement son nom.
Je recommande également de lire le livre de Juan Reinaldo Sanchez et Axel Gylden, « La double vie de Fidel Castro » qui vous éclaire sur Cuba et son quotidien vu par un garde du corps de Fidel Castro.