Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » L’immigration clandestine progresse et elle est source de pauvreté

L’immigration clandestine progresse et elle est source de pauvreté

par
3 097 vues
Le dernier rapport du Secours catholique sur l’état de la pauvreté en France montre clairement que l’immigration illégale progresse fortement et qu’elle contribue à nous appauvrir.

L’adoption de la loi pour « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » (dite « loi immigration ») le 19 décembre 2023 a donné lieu à un psychodrame dans le camp macroniste. Une petite trentaine de députés de la majorité présidentielle a voté contre le texte. Le ministre de la Santé a démissionné. Pourquoi ? Principalement parce que la loi restreint l’accès des étrangers à certaines prestations sociales.

Pourtant vouloir continuer de les verser à des personnes qui arrivent illégalement en France alors que les dépenses sociales ne cessent de croître et creusent les déficits publics, est un acte de mauvaise gestion. Rappelons que les dépenses de prestations sociales représentaient 18,3 % du PIB en 1973 et 31,6 % en 2022. La moyenne de l’OCDE est à 21,1 %. L’Allemagne est à 26,7 %. Tous les pays nordiques, berceaux de la social-démocratie, ont un taux inférieur à celui de la France : 29 % pour la Finlande ; 26,2 % pour le Danemark ; 23,7 % pour la Suède ; 20,7 % pour la Norvège.

La question est d’autant plus cruciale que l’immigration ne fait qu’augmenter. Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), est catégorique : « Il n’y a jamais eu autant d’immigrés en France qu’aujourd’hui », a-t-il déclaré sur Europe 1 en septembre 2023.

Trois fois plus de « sans papiers » en dix ans

Le Secours catholique confirme, dans son rapport 2023 sur l’état de la pauvreté en France, que l’immigration progresse.

Ce rapport (basé sur des données de 2022), qui fourmille de chiffres et de graphiques, est certes parcellaire. Il ne s’appuie, en effet, que sur les données collectées par le Secours catholique auprès d’un échantillon de 49 250 ménages représentatif du million de personnes (552 000 adultes et 475 000 enfants) accueillies dans ses quelque 2 400 centres en France. Il s’attache plus particulièrement à la pauvreté féminine. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, mais nous avons préféré nous attarder sur la question migratoire aujourd’hui dans l’actualité.

Parmi les personnes accueillies par le Secours catholique, les étrangers sont presque aussi nombreux que les Français (ceux-ci pouvant être, par ailleurs, d’origine étrangère). En 2022, ils représentaient 49,5 % des bénéficiaires contre 34,7 % en 2012, soit une augmentation de 42,6 % en 10 ans. Notons que la proportion a légèrement diminué par rapport à 2021 où les étrangers représentaient 50,4 % des personnes accueillies.

Plus précisément, 48 % des femmes rencontrées au Secours catholique en 2022 étaient de nationalité étrangère, 52 % des hommes et 55 % des enfants. En 2012, les proportions respectives étaient de 32 %, 39 % et 34 %. En 1999, seules 19 % des femmes reçues étaient étrangères, et 25 % des hommes. Ainsi, la part des femmes étrangères a augmenté de 50 % en dix ans (2012-2022) et de presque 153 % en 23 ans (1999-2022). Pour les hommes, l’augmentation est de 33 % entre 2012 et 2022, et de 108 % entre 1999 et 2022.

Le Secours catholique ne donne pas d’explication à cette augmentation. Quelles pourraient en être les raisons ? Le nombre d’étrangers accueillis augmente-t-il parce que celui de Français pauvres diminue ? Le Secours catholique pratique-t-il une discrimination en accueillant prioritairement des personnes d’origine étrangère ? Ou bien l’association accueille-t-elle davantage d’étrangers parce qu’ils sont plus pauvres encore que les Français les plus pauvres ? Nous penchons pour cette dernière hypothèse à la vue des chiffres sur le statut des étrangers.

Entre 2012 et 2022, la proportion de « sans papiers » a presque été multipliée par trois, passant de 10 % à 29,2 %. La proportion de ceux qui étaient en attente de décision sur leur statut est restée stable : 33,1 % en 2012 ; 32,6 % en 2022. Quant aux étrangers en provenance de l’Union européenne (UE), ils ont vu leur part divisée par trois, puisqu’elle est passée de 17,2 % en 2012 à 5,7 % en 2022. Grosso modo, parmi les étrangers accueillis par le Secours catholique, les « sans papiers » ont pris la place des personnes venant des pays de l’Union européenne. Des « sans papiers » a priori plus pauvres que les ressortissants européens, notamment parce qu’ils ne peuvent pas travailler officiellement en France.

Une des grandes revendications des associations venant en aide aux immigrés – et le Secours catholique ne fait pas exception – est d’autoriser les clandestins à travailler pour qu’ils puissent sortir de la pauvreté.

Si nous ne doutons pas qu’un certain nombre d’entre eux aspirent à vivre de leur travail, force est tout de même de constater que la situation économique des étrangers avec un statut légal stable accueillis au Secours catholique se dégrade au fil du temps. En 2010, 46,2 % des femmes et 37,6 % des hommes avec un statut régulier étaient « inactifs » (c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas d’emploi, n’en recherchaient pas et n’étaient pas disponibles pour en occuper un). En 2022, les proportions étaient de 60,1 % pour les femmes (+ 30 %) et de 50,7 % pour les hommes (+ 35 %).

Plus de la moitié des étrangers accueillis par le Secours catholique ayant un statut leur permettant de travailler ne sont, en réalité, pas en capacité de le faire. Pourquoi en serait-il autrement pour ceux qui n’ont pas de statut régulier ?

Encore une fois, ces chiffres ne reflètent pas la réalité de l’immigration en France. Ils sont ceux d’une association qui se consacrent aux plus démunis. Néanmoins, nous ne pouvons que constater que la situation de ces personnes ne s’améliore pas au fil du temps.

Le Secours catholique accueille de plus en plus d’étrangers – et de plus en plus de « sans papiers » – dont la situation est de plus en plus précaire. Bref, l’immigration semble importer de la pauvreté plutôt que des forces vives.

Les dernières données de l’Insee sur l’emploi, le chômage et l’inactivité le confirment puisqu’elles font état d’un taux d’emploi d’environ 60 % en moyenne pour les immigrés et les descendants d’immigrés, contre 70,2 % pour les personnes sans ascendance migratoire. Seuls les immigrés et descendants d’immigrés d’origine européenne ont un taux d’emploi équivalent à celui des personnes sans ascendance migratoire : respectivement 67,7 % et 72,5 %. Quant au taux de chômage, il est de 11,5 % pour les Asiatiques, 12,8 % pour les Américains et Océaniens et de 13,7 % pour les Africains, contre 6,3 %pour les Français sans ascendance migratoire et 8,1 % pour les immigrés européens. Des chiffres qui malmènent quelque peu l’idée selon laquelle les immigrés viendraient essentiellement chez nous pour chercher du travail.

Nous savons aussi que les immigrés font augmenter la délinquance (un détenu sur quatre est étranger, un délit sur deux à Paris est le fait d’un étranger), qu’ils pourraient être une des causes de la baisse du niveau scolaire, et qu’ils contribuent à l’augmentation des dépenses sociales .

La loi immigration n’est certes pas parfaite (elle ne réforme pas l’aide médicale d’État par exemple), mais souhaitons qu’elle puisse atténuer le flux migratoire illégal et incontrôlé qui contribue à nous appauvrir. Sans doute faudrait-il moins accueillir pour mieux intégrer !

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

13 commentaires

Broussard 4 janvier 2024 - 9:28

« Promenez »-vous dans les rues de Melun, (77), et vous n’entendrez plus parles français.
les autochtones ne s’épanchent pas dans leur smartphone, mais les autres si, et plutôt beaucoup…

Répondre
Marie-Martine Moccellin 4 janvier 2024 - 9:47

L’immigration a bon dos alors que l’appauvrissement viens surtout des dirigeants de tous bords et de tous ceux qui s’en mettent plein les poches et ceci de plus en plus . Plus ils en ont et plus il leur en faut . Certains salaires, appointements, appelez cela comme vous voulez, pourraient nourrir la majeur partie des réfugiés . Ce sont eux qui appauvrissent la population, pas les migrants . Vous croyez vraiment nous tromper avec ce genre d’article ? Merci de ne pas prendre le peuple pour des idiots .

Répondre
Laurent46 4 janvier 2024 - 11:03

Cet appauvrissement est déjà constaté surtout pour la catégorie de retraités qui n’ont qu’une petite retraite. C’était particulièrement marquant durant cette dernière période de noël et du jour de l’an. Curieusement je n’ai pas constaté cela auprès de bon nombre de professionnels du RSA qui sont souvent en concubinage avec un ou une autres assisté ou avec un salarié. Le pire étant les petits retraités ou salariés qui sont juste à la limite de ne pas pouvoir percevoir d’aides et qui ont été taxé comme jamais ne serait-ce que par ces nouvelles structures qui sont les agglomérations et les grandes régions, voir l’Etat tous aussi mafieux les uns que les autres, pour ceux qui ont vus flamber leur taxe foncière, augmentations qui a elles seules ont été supérieure à le revalorisation des retraite ou des salaires. Nous savons aujourd’hui que cette catégorie qui a toujours payé toutes les taxes charges et autres prélèvements dont la République en a le secret se classe aujourd’hui dans les inutiles par toute cette nouvelle racaille qui festoie et glande autant que possible et qui ignore encore que leur jour arrivera plus vite qu’ils ne le pensent et que les temps deviendront de plus en plus difficiles.

Répondre
DEL 7 janvier 2024 - 9:26

Il ne faut pas oublier que certains d’entre eux traficotent et touchent le RSA et toutes les aides possibles et inimaginables car ils sont très bien renseignés, tandis que le pauvre bougre qui a travaillé toute sa vie, lui, il n’est pas
mis au courant de rien il doit se priver pour joindre les deux bouts.

Répondre
Lombled 4 janvier 2024 - 12:50

Bien entendu toujours les mêmes raisonnements, et personne ne pense au fait que les qualifications professionnelles sont de plus en plus au niveau des pâquerettes vu l’enseignement dans le pays. D’autre part les immigrés qui arrivent chez nous ne savent rien faire, aucune qualification professionnelle tout juste capables de prendre une pèle et une pioche par le bon bout.

Répondre
GNA46 4 janvier 2024 - 3:56

Parmi les rares commentaires, des vérités sont exprimées. Mais si l’immigration incontrolée n’est pas le seul facteur d’appauvrissement de ce pays, il y participe fortement tout de même. Plus on est nombreux autour du gâteau, et moins grosses sont les parts, c’est arithmétique.
De même, et pour extrapoler, cette même immigration incontrolée perturbe le niveau scolaire quand on veut mélanger au titre falacieux du « bienvivreensemble », toutes les catégories d’élèves de tous les niveaux. Forcément les mauvais entrainent les bons et les moyens vers le fond. Etc. … etc. … suffit d’observer autour de nous le déclin de notre culture.
Quand à ceux qui s’en mettent plein les fouilles aux postes d’élus, suffit d’aller voter les jours de scrutins et ça changera peut-être les choses… en parler ici ne mène à rien.

Répondre
Broussard 4 janvier 2024 - 5:05

l’autre jour sur Anne Hidalgo ;
ce matin ici ;
mes commentaires sont de moins en moins pris en considération ;
il ne me reste plus qu’à me désabonner ;
en tiendrez-vous compte ?

Répondre
Antifiscal 8 janvier 2024 - 7:29

Bsr, idem pour moi! Enoncer une vérité devient maintenant un acte révolutionnaire…même sur ce site.
Quand je déclare qu’on ne peut pas deshabiller Pierre pour habiller Ahmmed ou Babakar, c’est pourtant simple à comprendre,non? Sans doute pas ici même!

Répondre
Pougnet 4 janvier 2024 - 5:55

(Madame) Marie-Martine Moccellin, j’imagine que vous n’avez pas bien compris le sujet dont il est question, votre propos est complètement hors sujet!!! Relisez le svp c’est un constat pas une accusation. Certain ne recherchent pas du travail pour s’en sortir, en fait ils ne cherchent pas du tout à s’intégrer.

Répondre
Broussard 5 janvier 2024 - 9:10

aucun commentaire de personne ?
curieux

Répondre
AlainD 7 janvier 2024 - 12:26

Les immigrés sans papiers continuent d’affluer en Europe avec l’aide des navires de « ramassage » qui écument la Méditerranée au large des côtes libyennes afin de récupérer ce que des passeurs sans scrupules ont envoyé en mer sur des esquifs de (mauvaise) fortune. On pourrait se demander s’il n’y aurait pas comme un accord non écrit entre les uns et les autres ! Ayant mis le pied en Europe, il aisé pour les migrants de venir en France (peu de contrôles effectifs) et de demander les aides de toute sorte que l’on accorde pas nécessairement aux Français. Il est tout de même exorbitant de constater que des gens travaillant régulièrement soient obligés de dormir dans leur voiture faute de pouvoir obtenir un logement…

Répondre
DEL 7 janvier 2024 - 9:32

Dommage, mais ces gens là n’ont pas la chance d’avoir une chambre d’hôtel payée, ils ne sont pas du bon côté de la barrière, hélas …

Répondre
Callebaut Rose-Anne 11 janvier 2024 - 2:56

Il est temps certes que ce « .RAS LE BOL DE ´L’iMMIGRATION » en France mais identique en Belgique et certainement dans d’autre pays soit pris en considération de toute urgence.
Que nous venions en aide à des réfugiés victimes de guerre ou de catastrophe naturelle, est humain et entièrement normale. Mais ici cela devient une invasion pour profiter des accueils. Les plus coupables sont également de nombreuses associations qui Leurs viennent en aide en leurs faisant miroitées pars des dons qui dépassent l’entendement. Ces aides sont plus à les rendre insensibles aux bienfaits du travail qui les aideraient moralement, physiquement, soit dit, ils les poussent à la fainéantises.
Toute cette immigration n’a apporté que de la destruction, de gros ennuis à l’occident,

Répondre