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Taxe carbone sur le transport maritime : le collectivisme a encore frappé

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Depuis le 1er janvier 2024, les compagnies maritimes dont les navires commerciaux gagnent ou quittent les ports de l’UE se voient imposées par Bruxelles une taxe carbone. Son but ? Inciter à la décarbonation d’un secteur jugé particulièrement nuisible à l’environnement en raison du « fioul lourd » qu’il emploie, un combustible responsable de l’émission de plusieurs GES (gaz à effet de serre). Le transport maritime émettrait pour près de 3% de ces mêmes GES à l’échelle de la planète, contre 2,6% pour l’aviation commerciale.

Bénéficiant d’un large consensus de par le monde, l’instauration de cette nouvelle taxe écologique révèle en fait que nous vivons dans un monde encore largement collectivisé : beaucoup considèrent non seulement que l’État doit se saisir de questions environnementales comme la limitation des GES, mais que les États doivent même collaborer entre eux, afin que soit par exemple établi un « prix mondial uniformisé du carbone ».

Certes, comme le rappelle un récent article de The Conversation, l’un des principes sur lesquels repose cette taxe semble justifié, à savoir « le principe du pollueur-payeur, selon lequel le coût doit être supporté par les acteurs dont les comportements engendrent les émissions ». Ainsi que le remarquait Pascal Salin dans son ouvrage Libéralisme (Paris, 2000, p. 458), il paraît justifié que le pollueur paye pour la pollution qu’il occasionne, plutôt que de faire porter le poids de celle-ci sur les contribuables. Mais la pollution est en fait le prétexte à la taxation pour augmenter les ressources de l’Etat. Le même article précise un peu plus loin que cette taxe « permettrait de générer des recettes qui pourraient servir à financer des politiques d’adaptation ou d’atténuation du changement climatique ».

Ainsi, si cette nouvelle taxe, comme le concède d’ailleurs le même article, pourrait rapporter 60 Mds de dollars, elle coûterait aussi 166 Mds de dollars « du fait de l’augmentation des coûts de transport et de la diminution du pouvoir d’achat des consommateurs ».

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