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La réforme du marché européen du carbone pénalisera davantage les entreprises françaises que les entreprises étrangères

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Alors que le chef de l’Etat a récemment insisté pour réclamer une « pause réglementaire » de la frénésie normative environnementale orchestrée par Bruxelles et les grandes capitales européennes,  l’institut Rexecode a publié une étude mettant en garde les pouvoirs publics sur l’impact de la réforme du marché du carbone, adoptée par le Parlement européen au mois d’avril, pour les entreprises françaises.

Le mécanisme d’ajustement aux frontières (MACF), nom officiel de la taxe carbone, repose sur l’idée de faire payer aux entreprises étrangères leurs émissions de gaz à effet de serre via un système de taxation classique. Il se distingue du système d’échange de quotas d’émission, qui touche les entreprises européennes et fonctionne comme une bourse du carbone où les entreprises les moins polluantes revendent leurs quotas aux entreprises les plus polluantes, pénalisant naturellement les industries.

Il est envisagé de tout à la fois faire disparaître les quotas gratuits de CO2 , attribués aujourd’hui aux entreprises industrielles polluantes pour leur permettre de poursuivre leurs activités, et de taxer aux frontières les produits de six secteurs très émetteurs (acier, aluminium, ciment, engrais, hydrogène, électricité). Sauf que ce mécanisme de « compensation aux frontières » destiné à taxer les produits carbonés ne s’appliquerait que sur 1,2 % des importations françaises, la majeure partie des produits susceptibles d’être concernés en étant exonérés quand ils proviendraient d’autres pays européens.

Ce ne sont donc finalement que 7 Mds€ d’importations d’origine extra-européenne qui devraient être touchés, alors que la suppression des quotas gratuits, qui représentent une économie de 4 Mds€ pour le secteur privé, matraquera durement la compétitivité de l’ensemble de nos industries.

A l’heure où la réindustrialisation du Vieux Continent apparaît de plus en plus vitale et où l’Etat ne craint pas d’y engloutir des sommes astronomiques, la volonté persistante des bureaucrates européens de tirer une balle dans le pied de nos industries a de quoi laisser songeur.

Seul un choc de compétitivité franc et massif pourra sauver ce qu’il reste de notre secteur secondaire et, dans le meilleur des cas, entamer un mouvement de réindustrialisation.

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2 commentaires

Laurent46 10 juin 2023 - 4:52

Pays le plus taxé au monde, le plus endetté par habitant, Pays ou plus rien ne fonctionne et pays le plus pénalisé quoi qu’il arrive à travers le monde mais pays qui distribue largement à tout ceux qui ne travaillent pas et qui viennent y chercher la belle vie sur le dos de ceux qui travaillent pour produire la richesse de moins en moins nombreux et moins encore motivés. Le seul espoir était de virer Macron et sa clique de voyous, de menteurs et de manipulateurs mais là aussi pays ou il y a le plus d’assistés et de rentiers à la solde de la République alors plus aucune solution n’est envisageable à part de nouvelles contraintes et de nouvelles taxes jusqu’à épuisement de la source. Mais rien de neuf toute cette racaille de l’ENA et Sciences Po ont détruit petit à petit ce pays depuis de longues années et comme il en sort quelques centaines de ces fainéants toutes les années qu’il faut caser et placarder aux frais de la société le bout du tunnel n’est pas pour demain.

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AlainD 12 juin 2023 - 10:00

C’est clair LAURENT46 nous avons à la tête de ce pays des technocrates, l’énarchie règne et ne pense qu’à taxer pour dépenser toujours plus. J. Chirac avait déjà institué une taxe sur les passagers aériens français, à présent comme il faut financer la SNCF qui ne doute de rien, réclame 100 mds d’euros pour investir ! Que croyez-vous que Beaune (dont les idées semblent limitées) ait pu trouver ? Une taxe sur les passagers aériens de first et business plus ceux des vols privés ! C’est une preuve de plus s’il en fallait que ces petits messieurs n’ont guère d’imagination, incapables qu’ils sont de réduire l’énorme dette de la France… Au fait de quels investissements parle t on à la SNCF ? Jusqu’à quand allons nous être rackettés pour financer le système de retraite avantageux des cheminots ? N’oublions pas au passage que l’Etat a déjà racheté 35mds de dette de la sncf avec notre argent. Trop c’est trop !!!

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