On ne compte plus les milliards d’euros promis pour la réindustrialisation du pays. Le plan France 2030, doté de 30 Md€, est désormais intégré dans le plan France Relance de 100 Md€, censé créer des dizaines de milliers d’emplois, la plupart « verts ».
Ce n’est pas gagné. D’abord parce que, comme l’a montré une étude de l’IREF en 2011 déjà, les emplois et les usines subventionnés, surtout s’ils sont « verts », détruisent des entreprises et des emplois existants.
Ensuite parce que les Français ne veulent pas d’usines ou d’entrepôts à côté de chez eux. Nous avons déjà eu l’occasion de traiter du sujet de Bridor qui, lassé des recours en justice lancés par les écologistes, a renoncé à son projet d’usine en Ille-et-Vilaine et à ses 3 000 emplois. Nous avons aussi évoqué Amazon qui a abandonné son projet d’entrepôt (avec 2 000 emplois à la clé) dans la région de Rouen.
Cet été, les recours contre les projets industriels ont continué de plus belle. Ainsi le tribunal administratif d’Amiens a-t-il demandé au fabricant d’isolants Rockwool de compléter l’étude d’impact environnemental de son projet d’usine dans l’Aisne. Un projet – qui prévoit de créer 130 emplois – auquel s’opposent la mairie de Courmelles et la majorité de ses 1 800 habitants. A part ça, il faut isoler nos bâtiments !
Dans le Val d’Oise, le tribunal administratif a donné raison au préfet qui a refusé de donner un permis de construire à la société Biogaz du Pays de France qui, depuis 5 ans, cherche à construire une unité de méthanisation. A part ça, il faut produire des énergies renouvelables !
Dernière affaire en date, l’opposition à la construction de poulaillers industriels par le groupe Duc dans l’Yonne. Elus locaux et associations écologistes sont vent debout contre le projet et multiplient les pétitions et les recours. A part ça, il faut produire local et restaurer la souveraineté alimentaire du pays !
L’industrie française relèvera la tête le jour où l’on cessera de lui mettre des bâtons dans les roues. Réduire les normes, baisser les prélèvements obligatoires, restreindre le pouvoir de nuisance des associations écologistes, et laisser les entrepreneurs entreprendre serait bien plus efficace que de distribuer des milliards d’euros.
3 commentaires
Au final les Français n’auront bientôt plus de travail et les tribunaux non plus car qui les paiera ? Les écolos et les villages qui n’ont plus de ressources. Il y aura bien un Bruno Le Maire pour un Koikilenkoute pour survivre dans un pays redevenu totalement sauvage livré aux autres pays produisant ce dont nous avons besoin. Il ne faudra ne pas oublier que pour financer le Koikilenkoute il faudra emprunter l’argent des étrangers car nous serons aussi à court d’épargne car pas de revenus pas d’épargne.
Passez une bonne journée
Bjr, dans un de mes précédents commentaires, j’avais suggéré, devant l’inventivité administrative et régulatrice des « élites », de créer un nouvel indicateur, et je récidive : donc le BAP (boulet au pied) pourrait s’inspirer des écoscores, machins scores et autres mesures (c’est la mode) ! en fonction des législations toujours plus normatives, contraignantes. En effet la lecture de ce nouveau BAP indiquerai immédiatement la lourdeur cumulée des textes toujours inspirés du principe de précaution. Dans le cas de la réindustrialisation, le BAP est au plus haut et bat tous les records …. conclusion : mission impossible sans accepter des risques que l’on a su maitriser lors de la reconstruction du pays dans les années 50-60 ! (bien sur j’exagère et caricature, mais quand même…)
Et si on commençait par interdire l’importation de tout produit qui ne serait pas fabriqué dans le respect des exigences que l’on impose à nos industriels français ? Une « sanction à l’envers » en quelque sorte.
Ce serait vite la pénurie qui serait le moteur de la réindustrialisation, en harmonie avec nos valeurs, et sans concurrence déloyale !
… et pour la main d’œuvre, pas besoin de migrants, il suffit de puiser dans le vivier des fonctionnaires oisifs !