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Le boom des écoles libres

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L’éducation est un sujet extrêmement sensible en France : tout le monde est d’accord pour dire qu’il s’agit d’un enjeu prioritaire et que les enfants ont besoin d’être nourris aussi qualitativement que possible pour faire grandir leur intelligence et leur caractère. La liberté d’instruction est sacralisée dans l’article 5 de la Convention internationale des Droits de l’Enfant qui dispose : « L’Etat doit respecter les droits et responsabilités des parents et des membres de la famille élargie de guider l’enfant d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités ». Cela suppose la liberté de choisir le type d’instruction que l’on souhaite donner à son enfant : publique, privée sous contrat, privée hors contrat ou instruction en famille.

Toutefois, dans un souci de mainmise étatique et sous couvert de lutte contre l’islamisme, le gouvernement d’Emmanuel Macron a d’une part rendu extrêmement difficile la possibilité de pratiquer l’instruction en famille, d’autre part rendu obligatoire l’école à 3 ans. Si on ajoute à cela le fait que n’importe quelle école hors contrat peut être fermée sans que cette décision passe devant un juge, on se retrouve avec des droits parentaux singulièrement bafoués.

Il faut dire qu’un nombre croissant de parents cherche une échappatoire au système de l’Education national classique à cause de la baisse de niveau scolaire, des réformes idéologiques et du manque de préparation des professeurs qui, rappelons-le, peuvent enseigner en ayant été reçu avec 4/20 au concours. Cette échappatoire, ils la trouvent notamment dans le hors contrat, qui vit ses heures de gloire : 172 écoles ont été créées pour l’année 2022-2023, portant leur nombre à 2600, dans lesquels évoluent 117 000 élèves, de la maternelle au lycée. Loin du cliché élitiste qui les suit souvent, près de la moitié d’entre elles sont situées en zone rurale, là où l’offre éducative est la plus faible. Seules 20% d’entre elle sont confessionnelles, pour la moitié catholique. Si les effectifs des élèves ont presque triplé en dix ans, il faut s’attendre à ce que ce chiffre augmente encore fortement, enrichi des enfants qui bénéficiaient de l’instruction en famille et qui aujourd’hui n’en n’ont plus le droit. En France, l’éducation devient comme le vote : on choisit le moindre mal.

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