Nicolas Meyrieux est comédien, auteur de vidéos sur YouTube et de spectacles sur l’environnement. Il a quitté Paris il y a cinq ans pour s’installer dans les Landes. Il rencontre Zoé et Anthony, jeune couple d’agriculteurs récemment installé et souhaitant se lancer dans la polyculture-élevage avec un modèle sans plastique, ni tracteur, ni engrais.
Mais dans une interview à Réussir, le Youtubeur explique avoir changé radicalement sa vision sur l’agriculture. Après avoir décrié vivement l’agriculture conventionnelle, il explique qu’en France, « on a vraiment cette vision manichéenne entre les gentils permaculteurs d’un côté et les méchants agriculteurs conventionnels de l’autre. Quand on se confronte vraiment au sujet, c’est loin d’être la vérité. Chacun fait de son mieux et c’est déjà ça. J’ai des amis agriculteurs conventionnels aujourd’hui. » Il va même plus loin en arguant que les « urbains, dans la plupart des cas, [ils] n’ont pas conscience de la différence entre faire son potager et vivre de son métier. Je ne pense pas qu’on puisse vivre de la permaculture. »
Voilà un très bon exemple entre l’espérance et la réalité. Le comédien dit qu’il a « envie de montrer ces gens à ma communauté d’écolos » en parlant des agriculteurs en conventionnel. Tant mieux ! Peut-être que cela pourrait faire prendre conscience à de nombreuses personnes de la réalité de l’agriculture conventionnelle, bien loin de celle décrite par des idéologues écologistes, des comédiens incapables de tenir un outil dans le bon sens ou de démarrer un tracteur, et des militants du dimanche qui vont faire leurs courses au Biocoop en vélo.
Il est plus que nécessaire de désintoxiquer l’opinion publique de l’agribashing ambiant, produit notamment par des films comme Goliath ou par le lobby du bio relayé par des journalistes. L’agriculture conventionnelle n’est pas néfaste pour l’environnement : c’est elle qui permet de nourrir 67 millions de Français et 7 milliards d’humains.
4 commentaires
Très bien ! il serait intéressant que cet artiste, s’il est. bien connu, puisse envahir les plateaux radios et télés pour annoncer cette excellente nouvelle !!
OUI, un très grand OUI; « nos » très très riches – « artistes du camp du bien – hyper-subventionnés se goinfrent le plus souvent sans trop d’efforts créatifs de la valeur ajoutée des entreprises. Pourtant, il devraient savoir que depuis N. Boileau  » Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » , sans oublier, ni les prestations de Molière à la Grange des Près, ni « Fâcheuse suffisance, qu’une suffisance pure livresque  » Montaigne.
OUI, le diable se cache toujours dans la brutale réalité du détail de la vie.
« Voilà un très bon exemple entre l’espérance et la réalité. » Voilà un très bon exemple entre l’idéologie et la réalité. La réalité finit toujours par s’imposer, mais pas sans dégâts, car l’idéologie tue. Et souvent en nombre.
Article intéressant. Néanmoins, je suis plus réservé sur l’emploi du mot « comédien ». Tout le monde, aujourd’hui, est comédien. On s’autoproclame « comédien ». Il fallait, il y a encore peu, beaucoup de talent pour devenir « comédien », mais avec l’avènement du socialisme, tout le monde est devenu « comédien » ou « artiste ». Le caniveau n’est jamais bien loin…