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Compte épargne temps : quand l’Etat s’invite dans la gestion des congés

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Si vous êtes fonctionnaire, vous disposez sans doute du compte épargne temps, qui vous permet d’économiser vos jours de congés et RTT pour les prendre au moment qui vous convient le mieux, et par forcément dans l’année. Ce système existe aussi dans le privé, lorsqu’un accord d’entreprise ou de branche le prévoit. Il est donc pour le moment à la discrétion des employeurs et de leurs salariés, qui l’adaptent aux possibilités laissées par le domaine d’activité. Tout allait jusque-là pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais cela risque de ne pas durer : Emmanuel Macron prévoit de rendre ce compte épargne temps universel, pour tous les salariés, dans toutes les entreprises, et de le rendre transférable. Autrement dit, vous conservez vos jours de congé si vous changez d’employeur. Voilà une question à rajouter aux entretiens d’embauche : “Avez-vous utilisé tous les congés de votre ancien emploi ?”

Selon les syndicats, les Français aspirent à consacrer plus de temps à leurs projets personnels. Il faut donc leur donner ce temps, quitte à diminuer la compétitivité des entreprises françaises, qui n’avaient vraiment pas besoin de cela. Les syndicats proposent même que tous les salariés disposent dès leur prise de poste de cinq jours de congé.

L’entreprise est l’un des principaux domaines où l’Etat n’a que faire. Seul le dirigeant et ses employés peuvent savoir s’il est possible de donner vingt jours de congés ou trente, si l’entreprise peut survivre à un départ massif en période estivale ou au repos dominical, si l’on peut se passer d’un salarié pendant plusieurs mois. Or, un dirigeant content de ses salariés veille à leur proposer les meilleures conditions de travail possibles, et les salariés investis dans leur travail veillent à ne pas léser l’entreprise en y faisant pénétrer leur vie personnelle. Les quelques restes de libéralisme dans le monde de l’entreprise fonctionnent bien, comme le prouvent les accords de branche concernant le compte épargne temps. L’Etat ferait mieux de laisser les entreprises multiplier ces accords libres au lieu de leur imposer les diktats d’un « dialogue social » unilatéral.

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Obeguyx 8 mai 2022 - 8:25

Ils sont, excusez moi du terme mais je n’en trouve pas d’autres, CONS ! Et ils veulent relocaliser les entreprises en France ? AUCUN entrepreneur ne relocalisera, à moins de toucher un « pactole » dans un paradis fiscal où sommeille déjà quelques milliards d’€uros de nos « politiciens avisés ». C’est de la gestion oligarchique, ni plus, ni moins. Ces façons de faire, complètement folles, sont les « bébés » du socialisme. Vivement que Mélenchon soit 1er ministre qu’il en rajoute une couche !

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