En cette période de l’année, les moteurs de recherche chauffent. Certains cherchent un club de vacances au dernier moment, d’autres consultent avec angoisse les résultats de leurs oraux pour accéder à de grandes écoles, les derniers affrontent Parcoursup. Cette année, un candidat sur dix se retrouve sans proposition à l’issue de la phase principale. Les étudiants en réorientation et lycéens scolarisés à l’étranger sont particulièrement mal lotis : chez les premiers, un sur cinq n’a pas de solution. Chez les seconds, plus d’un sur deux. Parcoursup permet certes aux lycéens de postuler à de nombreuses formations depuis une plateforme unique, mais pour certains d’entre eux, la compétition est rude, plus rude peut-être que si les établissements géraient eux-mêmes leurs admissions.
Le principal problème de Parcoursup est son algorithme qui, en favorisant les élèves issus d’établissement difficiles, leur donne les places qui auraient dû revenir à leurs camarades d’établissements de milieu de gamme. Ces derniers, malgré d’excellentes notes, se retrouvent parfois à la porte de formations auxquelles ils pouvaient prétendre. D’autre part, le système complexe de la plateforme met en difficulté les élèves qui ne peuvent compter ni sur l’aide de leurs parents, ni sur celle de leurs professeurs. Résultat, certains ne demandent que des formations sélectives et d’autres s’emmêlent les stylos dans les différentes formalités et subtilités de la plateforme.
On peut enfin se demander si l’échec de Parcoursup n’est pas révélateur de défauts d’orientation : selon Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 100 000 places sont encore vacantes, dans 5 800 formations différentes, sachant que 94 000 candidats n’ont pas eu de propositions. Peut-être faudrait-il travailler sur l’orientation des lycéens, pour mieux les répartir dans les différents cursus, donc les différents métiers, et éviter que la moitié d’entre eux ne se retrouvent dans une formation qu’ils mettront trop longtemps à valider.
2 commentaires
Tout cela n’est que foutaises. Il faut supprimer de toute urgence toutes formes d’orientations. Depuis son instauration dans les années « 60 », c’est un véritable fiasco. Personne ne veut regarder la vérité en face. C’est comme le marxisme : on veut toujours croire à ses bienfaits après plusieurs dizaines de millions de morts. La survie de la qualité des Etudes Supérieures passe par la remise à plat de l’Enseignement en Primaire. On a jamais vu un cul de jatte sélectionné pour faire le Tour de France Cycliste !!! C’est pourtant simple, non !!!
Et si on revenait à un vrai Bac, du style 50% à 60% de réussite par an en comptant les deux sessions de Juin et Septembre? Parcoursup n’est que la conséquence de la non sélection au baccalauréat : une vraie catastrophe avec les difficultés informatiques en plus.